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- Lettre ouverte -
Monsieur le président je vous fais une lettre que vous lirez peut-être
Docteur Pascal Dazin Médecin du travail Président de l'Alphabet du Respect des Enfants » La Hulotte 22940 PLAINTEL
Par Pascal Dazin pour alphabet du respect des enfants le 2/12/09 14:47

Docteur Pascal Dazin Médecin du travail Président de l'Alphabet du Respect des Enfants » La Hulotte 22940 PLAINTEL

3 décembre 2009

Monsieur Nicolas Sarkozy Chef de l'identité française

Monsieur le chef de l'Etat français

Je vous fais une lettre que vous lirez peut-être, mais que je vous soupçonne de ne pouvoir ni comprendre ni admettre.

Je viens d'apprendre que vous souhaitez que j'entre en guerre contre la gripette à la mode.

Je n'ai pas le temps.

J'ai vu mourir des hommes, des femmes et des enfants, vous en ai informé sans suite, et pour des raisons bien plus graves qu'une épidémie virale.

Je ne suis pas sur terre pour vendre des vaccins contre une maladie très bénigne sauf accident rarissime, et du tamiflu, médicament dont je me demande pourquoi il serait remboursé par la sécurité sociale, puisque tant d'autres médicaments sont critiqués, à juste titre, pour la relativité de leur efficacité.

Trente personnes succombent chaque jour en France, par suicide, et dans une proportion trop importante par suite de violences institutionnelles, judiciaires, policières. Cela fait quarante années que la montée en puissance des violences institutionnelles est banalisée par les profiteurs professionnels se posant en responsables politiques.

Des centaines de gens commettent des centaines de meurtres chaque année par suite de cette même violence d'état, symbolisée par l'ajustice familiale. On les dit « forcenés » ou « malades ».

J'ai vu souffrir des femmes et des hommes au travail, et surtout au chômage, amputés de leur identité professionnelle. Ce qu'ils deviennent après exclusion regarde les pyschiatres libéraux, mais pas les hommes et femmes politiques…

Je connais des gens victimes de maladies très graves qui auraient pu être mieux prévenues si la politique sociale française était digne de nos idéaux républicains. J'en ai vu également partir prématurément des centaines, qui pourraient être encore de ce monde ou être disparus de mort naturelle si les services publics, neutres et bienveillants, étaient encore valorisés au détriment des intérêts financiers des profiteurs libéraux psycho-judiciaires du « suffering business ».

Le matraquage organisé en France sous votre autorité abusive contre la gripette est indécent. Il traduit votre identité perverse. Il résume le tirage politicen contemporain vers le bas.

Certes, chaque maladie virale contagieuse entraîne des situations médicales tragiques. Mais nous mourrons plus de tétanos que de gripette, et personne ne valorise dans les rangs politiciens de tout bord le vaccin antitétanique, absolument efficace.

Si vos armées politiciennes étaient dignes de confiance, elles s'investiraient contre le SIDA en parlant de préservatifs cent fois moins que de masques, et sauveraient ainsi bien plus de vies.

Le paludisme tue cent mille fois plus que la gripette. Vos armées de ministres sont donc des combattants de la dix huitième heure (l'identité française ne consiste donc plus à se préoccuper de nos frères étrangers dans la misère? ? ?)

En France, le suicide au sortir d'un tribunal, d'un contrôle de police, d'une discrimination normalisée, d'un rejet administratif, tue mille fois plus que la gripette. Reconnu « grande cause nationale » depuis dix ans, vous méprisez ce fléau bien plus tragique que les conséquences de la grippe A, laquelle est moins sérieuse que la grippe saisonnière, qui ne préoccupe pas votre ministre de la santé autant que celle qui se soigne par tamiflu et se prévient par un vaccin à écouler impérativement…

Le tabac, l'alcool, et les drogues douces ou dures, tuent mille fois plus que la gripette. Vous mobilisez les médecins des armées et demandez de vacciner plus pour paraître plus ? Souffrez alors mon diagnostic, celui d'un médecin du travail débordé par les conséquences de la politique que vous incarnez, d'un médecin expérimenté qui affirme que le monde judiciaire est le plus border-line qu'il a observé, bien plus nocif qu'un virus de maladie bénigne : vous vous comportez typiquement comme un pervers narcissique, Maître Sarkozy.

Attendant bien sûr votre réaction citoyenne, je vous prie d'agréer, Monsieur le Chef d'Etat, mes salutations civilisées et résistantes.

Docteur Pascal Dazin

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Vos 6 commentaires
R Koler Le Mardi 31 août 2010 23:27
Un sincère et grand Merci!
(0) 
Patricia Jégo Le Mardi 31 août 2010 23:27
Monsieur, Je viens vers vous maintenant... j'ai lu et relu votre lettre et laissé passer un peu de temps pour mieux m'en imprégner et vous répondre, la conscience en éveil et le coeur ouvert. Oui, j'ai entendu votre témoignage et votre juste colère... a fait écho en mon être. Nous le voyons bien : La société est bien malade. Elle est boiteuse : il n'y a ni compréhension ni maturité. Il suffit d'observer autour de soi comme vous le faites. Il est clair que la plupart d'entre-nous vivons à la surface des choses et dansons au bal des ombres jusqu'à notre propre mort... afin de fuir le réel et de se fuir soi-même. La collectivité est la somme et le reflet de notre inconscience individuelle. Quant aux institutions : elles sont d'une violence inouïe et cassent les êtres et les familles. Je peux en témoigner ici. Le "système" comme d'aucun le nomme, bien que ce ne soit pas mon langage habituel, (vous l'aurez peut-être deviné..) est devenu fou car il ne justifie plus que lui-même et ceux qui y ont encore des intérêts d'argent et de pouvoirs (peu importe la couleur politique, du reste!) Toutes ses structures qui broient les êtres, en sont l'expression. La comédie et la folie humaine bat son plein ; c'est un simple constat ou diagnostic facile à établir. Concrètement : j'ai eu moi-même personnellement et sur le plan familial depuis très longtemps à subir cette réalité et violence morbide... de manière répétitive. C'est vrai que "ce qui ne tue pas renforce." Au fond de moi-même, je n'en suis pas affectée : je suis témoin. Je suis debout, lucide et consciente et cela ne s'achète pas. Je ne me fais plus d'illusion ; je les ai toutes épuisées sans amertumes. Quant aux idéologies humaines où quelles soient, elles ne sont que l'expression de la folie humaine, c'est-à-dire d'une conscience endormie et limitée et d'un mental enfiévré animé par l'orgueil, la plupart du temps. Alors quoi faire, me direz-vous? Renoncer, se replier sur soi-même et devenir aigri... Non : je me suis laisser traverser par toute les épreuves qui sont à un certain niveau de conscience une sorte d' illusion. Finalement, un regard neuf et lavé a pris forme. Je vis maintenant en toute simplicité, debout, dans la Présence et la Conscience.Mes relations humaines sont de ce fait, authentiques profondes et respectueuses... car je voie chez l'autre sa profondeur d'être. Agir pour "le bien" concrètement en situation comme vous le faites... et vivre debout en son "âme et conscience," comme on le disait si justement il n'y a pas si longtemps encore... pour témoigner aussi quand on le peut... c'est peut-être cela "la vraie vie." Votre témoignage est digne et vrai : il touche le coeur des gens qui sont encore vivants... pour preuve : je vous réponds. Merci Monsieur pour votre courage : vous n'êtes pas seul a être éveillé et debout. Kenavo! Patricia Jégo.
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Pascal DAZIN Le Mardi 31 août 2010 23:27
Merci pour ces pensées issues de "la profondeur des choses", Patricia JEGO. S'il y a résurgence, elle ne viendra que de là. Nous sommes de fait nombrux sur les chemins du Comte de Monte Cristo, mais il faudra encore que de ce nombre d'individus sortant des ombres, naissent de nouvelles solidarités d'"âmes conscientes"... P. Dazin
(0) 
Patricia Jégo Le Mardi 31 août 2010 23:27
A Pascal DAZIN : Oui, de nouvelles solidarités d'"âmes conscientes" vont émerger, par la force des choses... C'est une évidence, pour ce qui me concerne. J'aime ici à reprendre les paroles de Christiane Singer, cette belle dame et belle âme qui nous a quitté il n'y a pas très longtemps. Je l'ai rencontré lors d'un séminaire autour des "différents langage du coeur." Ces paroles sont venues en écho éclairer mon intériorité quand il faisait froid et noir dans ma vie pour donner, avec simplicité, du sens à mes expériences & épreuves : "Du bon usage des crises. Ne soyons pas si mesquins, et disons, du bon usage des crises, catastrophes, drames, naufrages divers. J'ai gagné la certitude, en cours de route, que les catastrophes sont là pour nous éviter le pire. Et le pire, c'est bel et bien d'avoir traversé la vie sans naufrages, d'être resté à la surface des choses, d'avoir dansé au bal des ombres, d'avoir pataugé dans ce marécage des on-dits, des apparences, de n'avoir jamais été précipité dans une autre dimension. Les crises, dans la société où nous vivons, elles sont vraiment ce qu'on a encore trouvé de mieux, à défaut de maître, pour entrer dans l'autre dimension. Dans notre société, toute l'ambition, toute la concentration est de détourner notre attention de tout ce qui est important.C'est la plus gigantesque conspiration d'une civilisation contre l'âme, contre l'esprit. Dans une société où tout est barré, où les chemins ne sont pas indiqués pour entrer dans la profondeur, il n'y a que la crise pour pouvoir briser ces murs autour de nous." Voilà aussi, ce que je voulais partager avec vous. Face à des êtres debouts & éveillés, ce monde absurde issu du mentales enfiévrés des "puissants" de ce monde, est illusoire. Les forces de vie positives et constructives sont les plus fortes... par expérience et en toute humilité, je peux l'affirmer ici. Bon courage pour toutes vos actions. Vous n'êtes pas seul : nous sommes un certain nombre d'êtres à veiller. Patricia Jégo.
(0) 
Pascal Dazin Le Mardi 31 août 2010 23:27
"Amis soyez toujours ces veilleuses qui tremblent; Cette fièvre dans l'air comme une onde passante..." Jacques Bertin).
je ne suis pas certain que veiller suffise, mais cela est sans doute nécessaire!
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ghislaine payet Le Mardi 31 août 2010 23:27
merci d'avoir mis sur papier ce que vous pensez,merci d'etre allé jusqu'au bout de votre demarche, vous avez réagit et je vous remercie de cette initiative, car cela reflète ce que nous pensons .
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