Mervent, structure d'enseignement du breton en Cornouaille, appelle à manifester à Nantes le 27 septembre prochain.
Pour défendre une Bretagne à cinq départements, tous les arguments historiques, géographiques, sociologiques, culturels et économiques ont été évoqués. La pertinence de ces arguments nous paraît incontestable.
Il est un domaine où la réunification est encore plus évidente : celui de la langue bretonne. Nous disposons d'un véritable trésor et nous, Bretons, sommes les seuls à être conscients de l'existence de ce trésor. La langue bretonne est en danger, elle peut cependant être sauvée grâce à une politique linguistique portée par un pouvoir régional volontaire, créatif et motivé. L'énergie et la détermination à vivre en breton est impressionnante chez les jeunes brittophones. Nous avons pu nous en rendre compte récemment sur les routes de Bretagne, y compris en Loire Atlantique, lors de la Redadeg, et particulièrement à Glomel à l'occasion de l'arrivée. Cette énergie fait plaisir à voir et mérite d'être soutenue, elle témoigne d'une volonté incontestable de vivre ensemble.
Pourtant le premier ministre refuse la réunification souhaitée par la majorité des habitants des 5 départements de Bretagne. Pire, en laissant la région Pays de la Loire seule, on imagine aisément que le gouvernement envisage encore une disparition pure et simple de la Bretagne et sa dilution dans un ensemble dépourvu de personnalité.
Que comprendraient les responsables d'une région technocratique « Ouest » à l'attachement des Bretons à leurs langues ?
La langue bretonne est génératrice d'emplois dans l'enseignement, dans les médias, dans l'économie sociale et solidaire, dans quelques entreprises. Depuis que le conseil régional de Bretagne a mis en place une politique linguistique, nous avons pu inaugurer des stratégies pour former de nouveaux locuteurs prêts à exercer une activité professionnelle en breton.
Une entité géographique artificielle dans laquelle seule une partie du territoire serait concernée par la question linguistique, où seule une partie des dirigeants se sentirait concernée, nous ramènerait trente ans en arrière, avant la première décentralisation. Au lieu d'exercer leur inventivité à définir et mettre en place les outils de reconquête de la langue, les acteurs associatifs et institutionnels bretons devraient employer leur énergie à tenter de convaincre des décideurs indifférents ou hostiles, sans garantie de résultat.
Les Bretons ne peuvent accepter ce scénario : MERVENT appelle donc l'ensemble de ses membres, ses salariés, ses usagers et l'ensemble des acteurs sociaux, économiques, associatifs, sportifs, culturels et politiques :
• A refuser la disparition des institutions politiques de la Bretagne ce qui serait un déni de démocratie,
• A se rassembler pour obtenir la réunification de la Bretagne à cinq départements,
• A s'unir autour du projet de création d'une Assemblée de Bretagne sur le territoire de la Bretagne historique,
Et donc à participer en masse à la manifestation qui aura lieu le samedi 27 septembre, à Nantes.
Possibilités de déplacement en car :
Départ de Quimper, contacter TI AR VRO KEMPER : 02 98 90 70 43