Leyla Zana a pris tout le monde de court en demandant audience au Premier ministre Recep Tayyip Erdoğan et agaça quelques uns de ses amis quand elle déclara que seul Erdoğan était capable de résoudre la question kurde.
Les médias turcs se réjouissaient déjà en espérant voir enfin une faille dans le front uni de la résistance kurde. L'entretien eut lieu le samedi 30 juin. " Rencontre productive ” a commenté le Premier ministre turc mais ce n'est pas l'avis de Leyla Zana, choquée par la posture irréaliste de chef de guerre Erdoğan. Irréaliste également quand il veut faire croire que l'autorisation de cours optionnels en kurde dans les écoles secondaires est une " mesure historique " qui mettra fin au conflit.
Même le journal Zaman (la voix officieuse de la confrérie islamiste Gülen) juge cette décision tardive et insuffisante.
Le combat pour une reconnaissance identitaire est central et ces propositions concernant la langue kurde ne sont pas à la hauteur des enjeux.
André Métayer
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