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- Chronique -
Les Verts contre le CELIB : quelle place pour l'humain chez les Verts ?
En prenant position contre le CELIB, les Verts nous livrent leurs valeurs essentielles. Ce n'est pas l'homme qui est au centre de leur projet politique, mais une représentation totalisante de la nature. La notion de territoire habité leur est étrangère. La Bretagne a tout à craindre.
Par Yvon Ollivier pour ABP le 31/07/20 9:30

La position récente des Verts visant à faire tomber de son piédestal le CELIB doit être interrogée.

De prime abord, on a du mal à concevoir qu’un grand parti se présente en Bretagne aux élections régionales en tirant à boulets rouges sur le CELIB – Comité d’études et de liaison des intérêts bretons-.

Le CELIB a été l’expression d’un renouveau breton. Il a fallu que les Bretons se réunissent pour faire pression sur l’Etat et jeter les bases du renouveau économique, qui a abouti à l’industrialisation de notre péninsule.

photographie de la couverture du livre " lettre à ceux qui ont renoncé à la Bretagne "

Quelle Bretagne aurions-nous aujourd’hui sans les sacrifices consentis par nos Paysans pour augmenter leur productivité et désenclaver notre pays via le plan routier breton et Brittany Ferries ?

Ne sacralisons pas le CELIB. L’émancipation bretonne s’est réduite à l’économie. L’émancipation politique et culturelle restent encore à accomplir.

Mais salir le CELIB revient à cracher au visage de nos paysans sans prendre la mesure de la situation désastreuse dans laquelle se trouvait la Bretagne dans les années 50.

C’est à l’évidence une faute politique majeure mais encore faut-il comprendre les raisons d’un tel positionnement iconoclaste pour les Bretons.

Rayer d’un trait de plume les efforts d’un peuple pour survivre et mettre un terme à l’exode peut se concevoir de la part d’un parti qui se croit assuré de remporter tous les suffrages eu égard à l’urgence écologique. Mais il s’agit avant tout de l’expression de la vision mondialiste des choses propre aux Verts. La nature est univers et doit primer sur toute autre considération. Les hommes, leurs liens avec leur vieux territoire, leur culture sont des choses secondaires et donc subordonnées au grand tout de la nature.

Ainsi érigée au rang de totalité, la nature ne doit souffrir d’aucune atteinte humaine, toujours dangereuse par principe. L’homme est présumé prédateur. La notion de territoire habité est pour ainsi dire absente. L’homme n’est appréhendé que par la dimension sociale.

Alors pourquoi se priver de taper sur une révolte paysanne ayant largement abouti à l’agriculture intensive et hors sol que nous devons réformer aujourd’hui ?

Il est une autre manière d’appréhender l’homme. Si l’homme fait partie de la nature, son humanité doit le resituer au centre de toutes choses. Il est acquis que son activité débridée entraîne le réchauffement climatique. Mais ce sont moins les ravages de l’anthropocène au préjudice de l’environnement qui justifient la transition écologique que les risques pour la survie de l’humanité

Si l’agriculture intensive et l’appareil industriel agroalimentaire ont amené une certaine prospérité en Bretagne, ce n’est plus vraiment le cas aujourd’hui. Ses conséquences néfastes pour l’homme nous sautent au visage, avec la pollution, les conséquences sanitaires et sociales du modèle breton.

Encore faut-il rappeler que les Verts sont largement issus des grandes métropoles déjà mondialisées et n’ont souvent qu’une représentation purement théorique de nos campagnes et de leurs problématiques.

En raisonnant ainsi, les Verts considèrent les hommes comme quantité négligeable, et surtout interchangeable, comme les mondialistes libéraux. Ils ne voient pas davantage que leur écologie est tout aussi hors sol que l’est l’agriculture intensive.

Si les Verts plaçaient les hommes au centre de toutes choses, jamais ils ne condamneraient leurs efforts pour relever la tête et développer leur territoire.

Si les Verts plaçaient l’homme au centre de toutes choses, ils se poseraient des questions fortes sur le système centraliste actuel au lieu de s’y complaire. Jamais Ronan DANTEC n’aurait soutenu Ayrault en 2014 dans son entreprise visant à faire disparaître la Bretagne dans le grand ouest, en échange d’un hochet culturel pour nos cinq départements.

Si les Verts plaçaient l’humain au centre de tout, ils n’envisageraient pas de demander aussi l’avis des habitants des pays de la Loire sur la réunification de la Bretagne dans le cadre d’un referendum, comme nous l’a rappelé récemment Yves Nedellec à une assemblée de « Bretagne majeure ». La réunification de la Bretagne ne concerne directement que les habitants de nos cinq départements de Bretagne historique. Si les Verts plaçaient l’humain au centre de tout, ils analyseraient la partition imposée pour ce qu’elle est , c’est-à-dire une technique administrative de contrôle de populations minoritaires, couramment employée par les Pouvoirs de type colonial. Le souci de ménager les camarades verts des Pays de la Loire n’explique pas tout.

Je ne sais si les Verts réussiront un jour à prendre le Pouvoir. Tout ce que je sais, c’est que s’ils ne changent pas de logiciel, ils s’inscriront dans le cadre souverainiste français sans jamais le questionner, ni le réformer. Ils profiteront des largesses de ce pouvoir absolu, sous couvert de démocratie, et construiront une nouvelle chapelle fragile car dénuée de fondations solides.

La hiérarchie des valeurs, voilà ce qui compte vraiment et nous donne la vraie nature d’un Pouvoir. En France tout est à reconstruire à partir des fondations.

Je ne me résous pas à vivre au sein d’un Etat nation qui a signé et ratifié la Convention européenne pour la protection des animaux domestiques mais qui ne voit toujours pas la nécessité de ratifier la charte européenne pour les langues régionales ou minoritaires.

Une seule boussole : placer l’humain au centre de toutes choses.

Yvon Ollivier

Auteur

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Yvon OLLIVIER est juriste, auteur de l'ouvrage "la désunion française essai sur l'altérité au sein de la République" ed l'harmattan 2012 et membre de la coordination des juristes de Bretagne blog associé desunion-francaise.over-blog.com
[ Voir tous les articles de de Yvon Ollivier]
Vos 22 commentaires
penn kaled Le Vendredi 31 juillet 2020 10:01
Trugarez deoc'h gourc'hemennou .Merci pour votre chronique très pointue .Les verts en attaquant le CELIB, se mettent dans une situation pire que certains que l'on aurait pu considérer comme jacobins et qui eux soutenaient voir adhéraient au CELIB ,c'est grâce à son action qu'ils ont évolués politiquement .De toute façon la nature humaine fait que si les verts s'emparaient des pouvoirs ,nous aurions une nouvelle forme de totalitarisme avec toute l'hypocrisie qu'elle l'implique ,c'est à dire qu'il y aurait une nouvelle caste ,des ayatollahs imposant la misère au peuple et eux auraient tous les droits y compris ceux qui porteraient préjudice à l'environnement .Oui à l'écologie intelligent non aux talibans verts .
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Jiler Le Vendredi 31 juillet 2020 10:22
Bravo Mr Ollivier, pour cette démonstration magistrale.
Une telle pensée nous manquait, nous l'avons, grâce à vous.
Nous aurons plus d'arguments pour convaincre les verts bretons, que l'écologie ne peut pas aller sans le respect des peuples.
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roll-Yann Ar gow Le Vendredi 31 juillet 2020 11:30
bravo , Y, Olivier , c'est toujours par la séduction que se font ls plus belles arnaques , la confusion et la séduction sont le premise a l'aveuglement totalitaire ,
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Anne Merrien Le Vendredi 31 juillet 2020 12:45
La pétition de Bretagne Réunie m'a permis d'aller à la rencontre de beaucoup de sympathisants, mais aussi de quelques opposants. Pour l'un d'eux, Bretagne signifie "algues vertes". Un argument aussi simpliste que ravageur!
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Kristof Bourdelier Le Vendredi 31 juillet 2020 12:50
Je vote depuis 1995 pour "les Ecolos" et aussi longtemps que je me rappelle il y a toujours une bonne raison pour les denigrer :') Alors, oui, c'est vrai - "les Ecolos" dans leur ensemble ne sont probablement pas exempts de tout reproche et ils auraient certes mieux a faire que de denigrer quelque chose qui n'existe plus depuis longtemps et qui a pu servir les interets Bretons a une epoque et dont nous aurions bien besoin maintenant mais regardons plutot ce qui se passe du cote de Nauntt / an Naoned / Nantes depuis peu ou les choses bougent (Reunification) en partie grace a une alliance concue avec ... "les Ecolos" :') 44 = BGN / BZH / BNE !
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Kristof Bourdelier Le Vendredi 31 juillet 2020 12:51
Je vote depuis 1995 pour "les Ecolos" et aussi longtemps que je me rappelle il y a toujours une bonne raison pour les denigrer :') Alors, oui, c'est vrai - "les Ecolos" dans leur ensemble ne sont probablement pas exempts de tout reproche et ils auraient certes mieux a faire que de denigrer quelque chose qui n'existe plus depuis longtemps et qui a pu servir les interets Bretons a une epoque et dont nous aurions bien besoin maintenant mais regardons plutot ce qui se passe du cote de Nauntt / an Naoned / Nantes depuis peu ou les choses bougent (Reunification) en partie grace a une alliance concue avec ... "les Ecolos" :') 44 = BGN / BZH / BNE !
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krys 44 Le Vendredi 31 juillet 2020 13:01
Ça devient presque comique !
Un PS pour faire perdurer l'esprit du CELID :
Un tout jeune parti pour tourner la page du CELIB :
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michel le tallec Le Vendredi 31 juillet 2020 15:53
Merci, Yvon, pour cette analyse pertinente. Les écolos ont un melon plus gros que trois pastèques et ne sentent plus depuis leurs récents succès électoraux, au point de critiquer ouvertement le célib, ce mouvement qui a permis à la Bretagne de sortir de l'ornière dans laquelle elle végétait au cours de l'immédiate après-guerre. Dans les années 50, j'avais 5 ou 6 ans, je vivais avec mes parents et ma soeur dans un penn ti d'un petit village du Trégor : pas d'eau courante, toilettes au fond de la cour et électricité encore en 110. Les choses se sont peu à peu améliorées, et c'est bien sûr beaucoup plus tard, quand j'ai commencé à m'investir politiquement pour la Bretagne, que j'ai compris le rôle primordial du Celib dans l'amélioration des conditions de vie des Bretonnes et des Bretons. Bien sûr, ces jeunes bobos urbains et infatués d'eux-mêmes ne peuvent pas avoir vécu cette période, évidemment. Mais ils pourraient quand même faire l'effort de s'y intéresser un tant soit peu. Ne serait-ce que pour éviter de raconter des âneries. Une chose m'inquiète : c'est que ces ayatollahs verts prennent un jour le pouvoir en Bretagne et nous ayons donc à subir leur révisionnisme de mauvais aloi. Le révisionnisme, une des étapes du processus d'installation des dictatures sur les peuples. Visiblement, les écolos ont déjà franchi une étape du-dit processus. Ne les laissons surtout pas continuer.
Amicalement,
Michel
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Muichka Le Vendredi 31 juillet 2020 16:32
Merci Yvon Ollivier,
Tant de clairvoyance.
Les verts peuvent être aussi manipulateurs, se basant sur leur bien-pensance, et ralliant les votes de certains Bretons, cf Nantes.
La confiance ne doit pas aller vers leur côté.
Notre combat doit être indépendant des partis politiques français.
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Burban xavier Le Vendredi 31 juillet 2020 18:07
Et voilà maintenant que François de Rugy " en pince "pour les Pays de la >Loire ! Quel crédit accorder aux Verts (EELV) qui empruntent désormais les chemins de la facilité , la géométrie est variable chez eux , ils font partis de la Droiche (addition des courants opportunistes Droite et Gauche) , cela va encore décevoir nombre d'entre-nous vis à vis des élections ce type de comportement désinvolte .
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Jakez Lheritier Le Vendredi 31 juillet 2020 18:45
Il y avait les verts du MEI (Waetcher) Il y a les Verts ou EELV....?
Il faut préciser.
Si sur Nantes il y a encore un coup électoraliste en cours,Sur St Nazer ils ont été minables au second tour et moins bon qu'au premier tour des municipales.Refus de placer un mot Bretagne ou Breton dans leur programme.Ils ont échoué.
Avec De Rugy carriériste issu des écolos nantais,élu grâce aux soutiens du PS et d'une partie de l'électorat breton,les trahisons,les revirements de veste continuent.
A quand un objectif clair et net dynamique pour les jeunes et moins jeunes bretons.?
Un CELIB du 21 ème siècle.?
Quel silence aussi de la part de certains "responsables" bretons je pense à Mr Troadec....entr'autres?
Que se prépare t'il dans notre dos?
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Muichka Le Vendredi 31 juillet 2020 20:05
Oui, Jakez Lhéritier a raison
Bretagne souffre d'un manque de poids politique.
Comment recréer un "CELIB" nevez (nouveau) ? Avec quelques autorités politiques, mais aussi de la société civile, incluant des patrons, des syndicalistes, des écologistes (des vrais, pas ceux inféodés à Johanna Rolland, ni d'autres tapageurs nantais), le monde de la Culture (sérieux relais).
A minima, la Réunification. Elle ne pourra se faire si les seuls Nantais la demandent.
Que toute la Bretagne soit en ordre de marche et la réclame !
Nous sommes 70 % (des sondés se prononçant) à la demander. N'attendons rien des métropoles comme Rennes ou Nantes, où les élues mairesses sont des habiles politiques.
Qui peux croire que Johanna Rolland va demander le retour de L-A en Bretagne ?
Sont-ils naïfs ceux qui soutiennent sa majorité ! Où soignent-ils leurs ego
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Yann D Le Vendredi 31 juillet 2020 21:57
Votre avis me semble sévère. A ma décharge je ne connais pas les termes employés par les Verts concernant le CELIB, mais s'ils sont déplacés, je suis en accord avec vous.
Effectivement les Verts sont souvent issus des métropoles et ont fait face de plein fouet à la mondialisation. Cependant un espoir : les jeunes surtout, découvrent l'intérêt du local.
Des zones rurales ont su se faire entendre avec l'aide des Verts (Notre-dame des Landes sur place et devant la Préfecture) ce qui ne suffit pas mais le lien peut être approfondi. Il s'agissait là de défendre l'humain et ses activités de survie.
La position de l'Homme (= espèce humaine, homme et femme) ne me semble pas centrale sur Terre. Sans l'Homme, la planète peut se débrouiller seule. Avant son apparition, le système solaire et l'univers existaient. Des végétaux, des animaux prospéraient  : leurs empreintes comme témoins.
L'écologie a bien une partie locale sur laquelle le citoyen peut agir directement par son comportement, ses choix, sans forcément la participation de l'Etat. Les maires ont un grand rôle à jouer. Des exemples existent. Les pays, les régions ont leurs propres caractéristiques géographiques, historiques : ainsi des différences existent en ce qui concerne leur gestion. Une gestion avec, oui, pour but la préservation de l'espèce humaine– donc obligatoirement de son environnement qui lui apporte tout.
L'écologie locale a une contrainte mondiale Si vous habitez sous le vent d'un pays voisin utilisant encore le charbon comme source d'énergie et répandant des pesticides au printemps, l'air que vous respirez est malsain, l'eau, les sols sont pollués. Avec en plus  une contribution au réchauffement climatique.
Nos valeurs sont bien les clefs de notre avenir. Comme ceux qui ont pour valeurs, pouvoir et argent mènent le monde. La lutte sera permanente. Courage à nous tous.
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jo charruau Le Samedi 1 août 2020 10:07
Je ne connais pas les termes exacts anti-Celib. Je respecte ces promoteurs du Celib qui ont tout fait en 1950 pour empêcher les "cerveaux" bretons de s'investir ailleurs. Ils ont en partie réussi.
A l'époque, la maxime en vogue diffusée par la JAC ( jeunesse agricole catholique) était : " Vivre et travailler au pays" J'adhère à la confédération paysanne et je ne vote pas écolo. Si le "nouveau projet breton (B5 je suppose) - que les Verts nous propose - concilie autonomie et solidarité, pourquoi pas. "Vivre, travailler, contribuer en Bretagne " serait un beau projet financé par les Bretons. Si je parle de contribution, pour donner un exemple, ce n'est pas aux provinciaux de payer en partie la réfection du Grand Paris évaluée à 38 milliards. Donner aux riches est un péché ! disait Maman.
Ceci dit, le monde a bien changé en 70 ans. Si la population européenne a tendance à stagner, la population mondiale a triplé. C'est un sujet tabou. Et c'est la source de tous les maux actuels de la Terre. Etant donné que les humains ne sont pas disposés pour la régulation, une petite bête invisible va s'en charger...et ouvrir les yeux des survivants !
Aujourd'hui, 1er août 2020, le frigo est vide, l'Humanité va taper dans son capital pour survivre jusqu'en décembre. Celà ne va pas durer si le riche n'aide pas le pauvre.L' autonomie et la solidarité bien pensée sont compatibles.
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penn kaled Le Samedi 1 août 2020 12:53
Pour info voici le lien de l'article du télégramme concernant cette provocation de personnes qui n'ont pas connu l'exode et une certaine misère .
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kris braz Le Dimanche 2 août 2020 08:59
YO aurait dû commencer par citer cette source ; quand on veut publier, on ne s'adresse pas qu'à des initiés.
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Krys 44 Le Dimanche 2 août 2020 09:42
Bonjour à tous !
Je pense que des niveaux différents se font jour dans ce texte .
L'état actuel de la nature , des pollutions agricoles et autres , de "l'empoisonnement" généralisé de la planète , nous "empoisonnent " la vie au quotidien et sur le long terme . C'est une souffrance !
Il apparaît qu'à un niveau de droit international , le refus de ratifier un texte basique pour le respect du droit fondamental qu'est celui de parler , penser , écrire ... , vivre au quotidien dans sa langue et sa culture , sans crainte et en étant respecté en tant que ce qu'on est au plus profonde de soi-même , est également une grande souffrance .
Ce fut une fracture , une rupture pour nombre de jaunes Bretons et autres "ethnocisés" , qui n'avaient d'autre choix que de "s'éloigner" de leurs parents pour gravir une échelle sociale et avoir droit à une vie meilleure . Le fut-elle vraiment avec le formica et le ciné ?
Les paysans ont été leurrés par des gens qui n'avaient d'autre but que de s'enrichir en leur vendant des super-poisons , dont eux savaient pertinemment qu'ils en étaient !
La vie des toutes petites exploitations agricoles de l'intérieur de la Bretagne , celles qui n'intéressaient pas ces marchands de malheur , n'avaient jamais vu leurs conditions de vie s'améliorer . Dans les années 1980 , ils n'avaient toujours ni électricité , ni service d'eau , ne parlaient toujours pas le français . Mais ils étaient heureux , ont eu de longues vies dans un environnement de qualité . Ils faisaient partie intégrante de cette nature sans qu'il leur ait été besoin de faire dans le snobisme des "stages de survie" dans la nature ...
J'ai toujours été et suis toujours époustouflée par les connaissances naturalistes qu'ils possédaient , et celles que possède le conservateur de la Réserve du Cap Sizun , de l'asso. Bretagne vivante ...
Les politiques vadrouillent de tous les côtés , ne pensant qu'à leur carrière politique , à la "conservation" ... mais de leurs postes .
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Jacques Le Dimanche 2 août 2020 15:45
Ce qui m'a toujours surpris avec les écolos, c'est qu'ils prétendent être pour la bio-diversité mais qu'ils usent de termes tels que ''communautarisme / nationalisme / fascisme / racisme / nous sommes tous pareils...'' dès que l'on évoque la bio-diversité humaine.
Dans notre civilisation celtique, ancienne, nous placions l'homme comme un élément de la nature dans un équilibre nécessaire.
Aujourd'hui avec le progressisme, il s'agit d'imposer aux autres ses ''vérités'' qui souvent non pas plus de durée que le temps de le dire... mais aussi une détestation de l'humain pour ce qu'il est réellement, pour le présenter comme un objet à améliorer... il en est de même pour la nature qui doit correspondre à un idéal et non pas à sa réalité...
La nation d'équilibre n'est plus au cœur de la réflexion...
Les écolos sont avant tout des ''gauchistes''... des ''progressistes''... des gens qui veulent imposer leurs idées, souvent changeantes et contradictoire, aux autres au nom du ''bien'' qu'ils nomment le ''progrès''...
En fait, ce ''progrès'' va toujours dans le même sens : dominer les autres.... et pour dominer les autres, notamment le peuple, les ''bonnes raisons à la limite du religieux'' ne manquent pas!
Voir le nouveau parti politique breton d’extrême gauche qui se dit ''indépendantiste et féministe...''
Féministe, ici en Bretagne...??!!
Comme si notre civilisation celtique ancienne n'avait pas quelques valeurs à ce niveau???
Donc pour être ''féministe'' il faut avant tout détruire le souvenir de la place des femmes dans notre civilisation!
Pour être ''socialiste'', il faut avant tout détruire le souvenir de la solidarité traditionnelle au sein de notre peuple!
Pour être ''écologiste'', il faut donc détruire toute notion d'équilibre entre humains et avec la nature...!
Il est temps de revenir au respect de l'humain et au respect de la nature dans toute leurs multiples dimensions...
Et je ne suis vraiment pas sûr que ce ''respect'', qui est culturel dans notre civilisation celtique, soit au cœur de la pensée écologiste (au sens actuel : politique et progressiste)...
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Yann D Le Dimanche 2 août 2020 22:52
Merci .à Penn Kaled pour le lien
Après lecture de l'article je comprends l'irritation,de Yvon Ollivier.
Ronan Dantec avait-il besoin d'utiliser des mots aussi péjoratifs sur ce projet du CELIB qui répondait aux problèmes d'une autre époque ? Non : cela n'apporte rien à ses propres plans.
Et que pense-t-il maintenant de son curieux appel de 2014 - en tout cas pas très clair - «fusion des régions actuelles ou Assemblée de Bretagne ? Pour une Bretagne rassemblée ayons l’ambition de la synthèse» 
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penn kaled Le Lundi 3 août 2020 09:58
Krys 44 vous dites
Dans les années 1980 , ils n'avaient toujours ni électricité , ni service d'eau ? Concernant l'électricité surtout je vous demande des précisions ,à moins que c'était des situations vraiment minoritaires .Mais sans doute vous n'avez pas personnellement vécu la situation de ces gens là ,d'ailleurs leurs enfants ont fuit ce milieu .Votre description me fait penser aux visiteurs des réserves indiennes en Amérique .
Par ailleurs on ne peut pas comparer les urgences socio économiques des années 1950 à 1960 avec les urgences environnementales actuelles, qui ne sont pas , loin s'en faut , uniquement bretonnes mais mondiales .Maintenant l'agriculture bretonne doit devenir plus vertueuse en matière d'environnement ,et c'est justement en Bretagne qu'il y ale plus de conversions vers l'agriculture biologique ,mais contrairement à ce que l'on voudrait nous faire croire ,malgré les aides ,il n'y a pas de des réussites dans ce domaine ,mais aussi parfois de la misère et des dépressions ,l'agriculture conventionnelle n'a pas le monopole de ce genre de pathologies . .Voilà pourquoi cette attaque des des verts est incompréhensible ,plus facile aussi de cracher dans la soupe bretonne que de s'en prendre aux actions de l'état français en ce qui concerne l'écologie ,un exemple parmi bien d'autres cela permet de mettre un rideau de fumée sur le lobby nucléaire civil et militaire et pour ce qui nous concerne je pense au danger potentiel de l'ile longue .
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Krys 44 Le Lundi 3 août 2020 15:28
En effet , j'y ai repensé depuis , ils avaient un frigo et l'écrémeuse fonctionnait à l'électricité , je pense . Ils faisaient surtout des salaisons et j'ai vu faire le boudin , le beurre , l'andouille fumée dans la cheminée ... L'eau , c'était la rivière .
J'y ai planté les choux et gardé les quelques vaches . J'en suis très fière .
Il étaient exclus de toutes les infos : pas de télé , impossible de lire le journal ... Etc etc etc ...
C'était des membres de ma famille et j'ai passé des vacances dans cette ferme en 1967 pour la première fois .
Un monde merveilleux !
Un de leurs enfants garde la ferme en l'état .
Je pense que ce n'était pas si minoritaire que ça .
J'ai eu un récit très émouvant d'un festivalier à Lorient , lors d'une tenue de stand pour BR :
"Gamins dans la creuse , on répondait à mes parents , quand ils nous disaient qu'on allait voir notre grand-mère : "Oh !!! Elle ne parle pas !"
Il avait réalisé depuis que , si sa grand-mère ne parlait pas , c'était seulement qu'elle ne parlait pas français ! Ses grand-parents avaient fait partie de ces Bretons qu'on avait incité à aller s'installer dans des territoires déserts comme la Creuse , et qui y était partis avec leurs quelques vaches à la suite de la dernière guerre ...
Pour ce qui est des transformations en bio , il y a beaucoup à faire en B4 . Les algues vertes ...
OK avec vous à propos du nucléaire et autres pollutions désastreuses . Je suis adhérente de Greenpeace .
Je crois qu'il y a , depuis le début , une confusion entre Ronan Dantec et les Verts . Ronan Dantec a quitté les Verts depuis au moins un an , et créé son propre parti avec d'autres écolos comme le Sénateur Labbé : " Ensemble sur nos territoires "
Pour ce qui est du CELIB , il a été très important et a réalisé des choses remarquables mais il n'existe plus !
Un autre parti en parti :
"Vous êtes plus de 600 à ce jour à avoir choisi d'agir ensemble pour la Bretagne. Nous vous en remercions vivement.
Notre souhait désormais est de nous mettre au travail afin de définir les challenges pour la Bretagne de demain. Nous sommes à un tournant et à l'instar de ce que le CELIB a été après guerre,..."
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Léon-Paul Creton Le Dimanche 16 août 2020 14:04
« DEBOUT BRETAGNE » de Michel PHLIPPONNEAU, vice-président du CELIB, Presse Universitaire de BRETAGNE, 4 ième trimestre 1970.
Dernière phrase de son introduction à ce document… « La tâche est immense. Les jeunes Bretons peuvent prendre l’initiative en répondant à l »appel de ce livre : « Debout Bretagne, debout Bretagne. » Qu’avez-vous à répondre à cet écho qui nous vient d’un temps vieux déjà d’un demi siècle ? Et plus encore ?
PREMIÈRE PARTIE .
Chapitre I : LA BRETAGNE EN 1958
Chapitre II : CINQ ANS D’ESPOIR (1958-1962)
Chapitre III : LA BATAILLE DE BRETAGNE (1963-1964)
Chapitre IV : LA TRAHISON DES NOTABLES (1964-1970)
Chapitre V : L’IMPUISSANCE DES FORCES DISPERSÉES
Chapitre VI : LES FAIBLESSES DE L’ACTION POLITIQUE CLASSIQUE
Chapitre VII: DU RÉGIONALISME AU NATIONALISME BRETON
DEUXIÈME PARTIE.
Chapitre VIII : LA POPULATION
Chapitre IX : LE NIVEAU DE VIE
Chapitre X : L’ÉVOLUTION GLOBALE DE L’EMPLOI ET DES ACTIVITÉS ÉCONOMIQUES.
Chapitre XI : L’AGRICULTURE
Chapitre XII : LA PÊCHE ET LA MARICULTURE
Chapitre XIII : L’INDUSTRIE
Chapitre XIV : LE SECTEUR TERTIAIRE
Chapitre XV : LES ACTIVITÉS TOURISTIQUES
Chapitre XVI : LES TRANSPORTS ET LE DÉSENCLAVEMENT DE LA BRETAGNE
Chapitre XVII : LES ÉQUIPEMENT SOCIAUX
Chapitre XVIII : LA BRETAGNE DEMAIN (une réflexion générale de l’An 1970)
Je serai bien curieux de savoir qui, de ceux qui écrivent ici articles et commentaires ont lu ce livre, ce document témoin. Cinquante années pour le moins le rendent d’une grande utilité pour évaluer l’évolution de tous les secteurs de la Bretagne, de ses Institutions et des Hommes. De ce qu’il est advenu des pensées et réflexions, des rêves de ce temps et du chemin qui nous mène, nous a mené, à la réalité de maintenant.
Nietzsche écrivait que tout ce qui se fait par amour se fait « Par-delà le Bien et du Mal », cela peut s’entendre pour son pays ! Aussi que ce qui manquait à l’Homme « moderne », c’était « la faculté de ruminer ». Encore faut-il commencer à brouter avec discernement pour un lait de qualité!
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