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Les résultats d'une étude sur les violences commises contre les femmes en région Bretagne
L'étude invitait 1.268 maires bretons, 19 associations engagées de façon spécifique dans la lutte contre les violences et 640 agents du Conseil régional à répondre à un questionnaire pour mieux percevoir leur connaissance du sujet et, dans le cas des maires et des associations, faire le point sur leurs moyens
Par Odile Bruley pour Region Bretagne le 14/09/07 13:33

Rennes, le 13 septembre 2007

Si, en France, une femme sur dix est victime de violences au moins une fois dans sa vie, cela signifie qu'en Bretagne 150.000 femmes sont concernées.
Après un premier état des lieux dressé par le Conseil pour l'égalité entre les hommes et les femmes*, la Région a souhaité aller plus loin en réalisant une enquête auprès des maires, des associations et de ses agents.

Afin d'affiner sa connaissance de la situation bretonne et ainsi mettre en œuvre un ensemble d'actions adaptées, la Région a confié à l'association Egal'cité la réalisation d'une étude sur les violences.

Gaëlle Abily, vice-présidente de la Région en charge de l'égalité professionnelle, présente aujourd'hui les résultats de cette étude aux maires qui peuvent contribuer, de par leur proximité, à une meilleure connaissance des situations locales et constituer des partenaires privilégiés dans la mise en œuvre de solutions.

Cette étude invitait les 1.268 maires de la région Bretagne, 19 associations engagées de façon spécifique dans la lutte contre les violences et 640 agents du Conseil régional à répondre à un questionnaire pour mieux percevoir leur connaissance du sujet et, dans le cas des maires et des associations, faire le point sur leurs moyens d'agir, leurs besoins et leurs souhaits…

L'enquête a permis de soulever le manque de connaissance des agents de la Région et des maires sur l'étendue du fléau des violences, sous-estimé, et sur les moyens d'agir. Les maires mettent en avant leur manque de moyens financiers notamment pour proposer des solutions de logements d'urgence pour les femmes victimes de violence qui quittent le foyer conjugal. Ils soulèvent également, comme les associations – de plus en plus sollicitées par les femmes victimes qui se confient plus facilement – le manque de personnels formés pour accueillir et aider les victimes.

À l'heure où elle prépare sa deuxième Biennale de l'égalité femmes-hommes, qui aura lieu à Saint-Brieuc les 23 et 24 mai 2008, la Région s'appuie sur les résultats de cette enquête pour poursuivre ses actions et impulser de nouveaux projets, seule ou en partenariat.

«Zoom sur les résultats de l'étude»

Les maires préoccupés par le problème des logements d'urgence
Les 334 maires qui ont répondu personnellement au questionnaire sont majoritairement des maires de communes rurales de moins de 4.000 habitants ; ils représentent un quart de la population régionale.
70% d'entre eux ont eu connaissance de violences commises sur des femmes dans leur commune et ils sont près de 80% à afficher leur envie d'agir.

Les maires se montrent notamment très préoccupés par les problèmes de logements d'urgence des femmes qui, par peur des représailles, quittent le foyer conjugal, mais ils se sentent aussi très démunis face à la situation, par manque de moyens financiers. À l'image de la commune de Trégunc dans le Finistère, ils sont plusieurs à imaginer des solutions à l'échelle intercommunale.

Si les maires ruraux ont plus largement répondu aux questionnaires, les structures de soutien et d'information pour les femmes victimes de violences sont, le plus souvent, situées dans les villes. Ils sont nombreux à relever leur manque de structures ou de personnels qualifiés pour accueillir et aider les victimes.

Un manque de personnes formées pour accueillir les victimes
Les 16 associations qui ont participé à l'enquête constatent que les femmes victimes viennent plus nombreuses et se confient plus facilement. La parole se libère. Comme les maires, elles soulèvent le manque de bénévoles formés pour offrir l'aide et le soutien le plus adapté aux femmes en souffrance.
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«Formation, information, sensibilisation : la Région travaille déjà à la mise en œuvre d'actions»

Au vu des résultats de cette étude, la Région compte poursuivre les actions déjà mises en œuvre, les adapter et impulser de nouvelles pistes qu'elle mènera seule ou en partenariat.

– Informer sensibiliser
Alors que les trois questionnaires ont révélé que l'ampleur et la gravité des violences faites aux femmes étaient encore sous-estimées, la Région veut renforcer la sensibilisation des différents publics par des actions de communication pour faire prendre conscience à chacun qu'il a un rôle à jouer, expliquer les différentes formes de violences, présenter les dispositifs existants et les démarches à suivre. Les maires se disent d'ailleurs prêts à relayer des campagnes d'information dans leur commune.
Campagne d'affichage, pages thématiques sur le site Internet de la Région, soutien aux initiatives des associations, organisation de manifestations culturelles telles que des expositions, des pièces de théâtre…, la Région qui prépare sa «2ème Biennale de l'égalité femmes-hommes, les 23 et 24 mai 2008 à Saint-Brieuc», travaille sur les outils de communication à développer.
Elle souhaite également mener des actions spécifiques dans les lycées et CFA car, si les jeunes y acquièrent des connaissances, ils s'y approprient aussi des valeurs.
Les projets, inscrits dans le cadre du dispositif «Karta**», pourraient se multiplier pour informer les lycéens et les amener à travailler et réfléchir sur les rapports qu'entretiennent les femmes et les hommes pour ainsi prévenir les comportements sexistes et violents.

– Enrichir la formation
Dans l'enquête, les associations, qui reçoivent toujours plus et toujours plus souvent de femmes victimes de violence, soulignent le manque de personnes qualifiées pour les accueillir. La Région souhaite soutenir la formation des bénévoles et aider au recensement et à la création d'outils pédagogiques pour répondre à leurs besoins.

– Mobiliser, en interne, les agents et les élus
Le questionnaire agents (20 % de retour) a révélé leur connaissance plutôt approximative sur le sujet et sur les moyens d'agir. La Région souhaite favoriser la parole des agents, elle leur communiquera une synthèse des résultats de l'étude et organisera des journées de sensibilisation et de formation. Des séances de formation seront également mises en place pour les élus, pour leur permettre de mieux mesurer le fléau et les encourager à l'action.

– Agir en faveur d'une politique solidaire en matière de logement, de santé publique, d'insertion professionnelle
Les femmes victimes de violences – qui juridiquement ont le droit de rester dans le domicile conjugal – quittent leur logement par crainte des représailles.
Si la problématique du logement est confiée à l'État, la Région veut intervenir auprès des institutions locales et tisser des liens avec elles pour faire en sorte que les femmes victimes de violences soient considérées comme prioritaires à l'accès au logement.
Elle peut les sensibiliser au sujet et susciter le développement de nouvelles propositions de logements comme, par exemple, l'expérimentation de l'hébergement en familles d'accueil.

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* Le Conseil pour l'égalité entre les hommes et les femmes, mis en place par la Région le 8 mars 2005, regroupe une centaine de représentants des mondes associatif, syndical... Ses membres sont répartis en 3 ateliers de travail : l'accès des femmes à l'emploi et à al formation, les violences faites aux femmes, la diffusion d'une culture de l'égalité.

** La «charte Karta» est un dispositif par lequel les lycées s'engagent, sur un à trois ans, à mener des actions éducatives pour les élèves et les équipes pédagogiques dans l'une des quatre thématiques retenues par la Région : santé et la qualité de vie, développement durable, ouverture des jeunes au monde ou encore culture artistique et scientifique.
La Région soutient financièrement les projets, depuis 2005, elle a accordé 2,3 M€ aux actions menées par 200 lycées.

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