Mme Adam , députée de Brest , a tenu à réagir au plan d' indemnisation des victimes des essais nucléaires contenu dans le projet de Loi annoncé par le Ministre de la Défense, Hervé Morin , en se montrant vigilante : « à ce que ce dispositif mette réellement fin aux obstacles insurmontables à la constitution des preuves de la contamination , ainsi qu' aux inégalités de traitement entre victimes civiles, militaires et travailleurs polynésiens couverts par des législations différentes ... ».
Sur la forme, l'intervention de Mme Adam semble tout à fait louable mais sur le fond, il faut tout de même se souvenir que c'est sous la présidence de François Mitterrand qu'il y a eu le plus d'essais nucléaires dans le Pacifique : 86 essais entre Juillet 1981 et Juillet 1991 .
A cette époque, les différents gouvernements socialistes, comme les gouvernements précédents de droite et du centre, n'ont jamais réellement pris en compte la protection sanitaire des personnels civils et militaires et encore moins des populations locales ; pire encore, les services spéciaux du gouvernement Fabius n'ont pas hésité à faire exploser le navire de Greenpeace, association hostile aux essais nucléaires dans le Pacifique, entraînant la mort d'un militant écologiste présent à bord du bateau. Cette compassion des élus SRC (socialiste, radical, citoyen et divers gauche) à l' égard des victimes des essais nucléaires français aurait pu être crédible si durant leur période de gouvernance , ils avaient eux-mêmes mis en place un réel suivi épidémiologique des populations exposées et des vétérans des essais nucléaires , ce qu' ils n' ont jamais fait .
Aujourd'hui, le projet de plan d'indemnisation présenté par le Ministre de la Défense est un premier pas dans la reconnaissance par la France des dégâts commis par ses essais nucléaires en Polynésie tant sur le plan sanitaire qu'environnemental et tout cela au titre de sa grandeur militaire . Le Parti Breton apporte tout son soutien aux diverses actions menées depuis de nombreuses années par les associations AVEN et MORUROA E TATOU pour une juste reconnaissance des préjudices subis et ,suivra de près les conclusions du prochain procès devant se dérouler à Tahiti le 27 Avril devant le Tribunal du Travail où l' Administration française est assignée par plusieurs anciens travailleurs polynésiens . Procès considéré comme historique par les plaignants qui attendent que « la France reconnaisse et assume sa responsabilité dans le fait nucléaire devant le monde entier. »
Pour le Parti Breton du Finistère,
le secrétaire , M. Landivinec tel : 06 30 79 00 91