Le maire de Plouhinec (29) prend l'habit de De Monzie, le ministre qui voulait la mort du breton
Dans tout l'ancien canton de Pont-Croix, qui se finit à l'Ouest par la Pointe du Raz et l'Île de Sein, il n'y a pas si longtemps, on parlait partout le breton.
Par Christian Rogel pour ABP le 16/01/15 12:32
Dans tout l'ancien canton de Pont-Croix, qui se finit à l'Ouest par la Pointe du Raz et l'Île de Sein, il n'y a pas si longtemps, on parlait partout le breton, sauf dans les deux petites villes, soit la capitale pontécrucienne et sa rivale, Audierne.
On n'y trouve aucune école où l'on enseigne en breton, ni Diwan, ni catholique, ni publique et l'école bilingue publique la plus proche de Pont-Croix est à 16 kilomètres et l'école Diwan de Plogastel-Saint-Germain à 22 kilomètres.
Comme toujours, c'est aux parents et futurs parents de se prendre en main et de proposer à l'administration un projet qui peut, selon les cas, aboutir à créer des classes bilingues dans une école publique ou catholique ou à une école Diwan, pouvant obtenir un contrat d'association avec l'État.
Un comité pour la création d'une école Diwan s'est constitué à Pont-Croix et cherche, d'une part, à inciter des parents, de futurs parents et les amis du breton à le rejoindre et, d'autre part, à sensibiliser les élus pour la recherche de locaux appropriés.
Jusqu'ici, les élus ne croyaient pas devoir limiter la liberté d'expression de ces projets en empêchant la tenue de réunions d'information dans une salle publique, mais il s'en est trouvé un, Bruno Le Port, maire de Plouhinec, président de la Communauté de communes du Cap-Sizun, pour le faire. Il semble peu probable que le comité l'assigne en justice pour cette libre interprétation de ses pouvoirs de maire, mais il l'aurait mérité avec toutes les conséquences d'une médiatisation négative qui est restée locale.
Cette atteinte à la liberté d'expression doit être jugée comme grave en des temps tragiques où elle est menacée.
Tout aussi préoccupants sont les arguments employés pour justifier le refus :
« Mon regard va vers l'avenir, tout en préservant le passé. Il faut bien maîtriser le français avec des notions d'anglais et, pour moi, le breton, c'est notre passé. Notre patrimoine, c'est bien de le faire connaître mais cela doit rester facultatif… Je ne suis pas contre le breton mais il n'y aura pas de réunion, ni d'encouragement à créer une école Diwan dans le Cap, il y en existe déjà d'autres ailleurs. Il ne faut pas retirer quelques enfants de nos écoles et se retrouver avec une école avec une classe en moins ».
On aura remarqué que le discours joue sur trois plans :
- C'est joli, le breton (si on ne le parle pas et on le met dans les musées)
- Vive l'anglais
- On va perdre des classes dans les écoles publiques
Personne ne lui a dit que les bilingues précoces parlent mieux l'anglais que les autres et qu'une langue est faite pour être parlée, pas pour lui faire des saluts amicaux... de loin
De nombreuses communes ont des écoles publiques et bilingues qui cohabitent, d'autant mieux que les secondes attirent quelques élèves des communes voisines.
Lors de ses voeux publics, le 11 janvier, il s'est encore plus dévoilé : « Le rôle d'un maire n'est-il pas de protéger l'école de la République ? ».
Quelle différence, au fond, avec la fameuse déclaration d'Anatolie de Monzie, ministre de l'Éducation nationale, en 1925 : « Pour l'unité de la République, la langue bretonne doit disparaître » ? (voir la note).
Michel Guillou, le président du Kuzul skoazell Diwann Bro ar C'hab, lui a répondu : « Notre but n'est pas de vider les autres écoles mais d'éviter que certaines familles capistes soient contraintes d'inscrire leurs enfants hors du canton, comme c'est le cas... pour plusieurs familles de Mahalon,... et cela pour donner à leurs enfants un accès au bilinguisme. Le simple droit de connaître la langue du pays et la culture qu'elle véhicule, un droit reconnu aujourd'hui dans toutes les démocraties du monde ».
Grâce à un ancien restaurateur qui va prêter sa salle (l'ancien restaurant Ogor), face au parking de l'église de Plouhinec, une réunion d'information sur le projet d'école Diwan dans le Cap-Sizun aura lieu mardi 20 janvier, à 20 h.
Une autre aura lieu à Esquibien, le mardi 27 janvier, à 20 h, à la salle polyvalente. Anna-Vari Chapalain, directrice de Diwan et Erwan Le Coadic, chargé de développement à l'Office public de la langue bretonne seront présents à chaque fois. (Communiqué ( voir notre article ))
Le même a écrit dans un texte officiel : « L'école laïque, pas plus que l'Église concordataire, ne saurait abriter des parlers concurrents d'une langue française dont le culte jaloux n'aura jamais assez d'autels ». Il fit déplacer Célestin Freinet qui gênait les notables de Saint-Paul-de-Vence.»
Comité de soutien Diwan Bro ar C'hab
diwan.capsizun [at] gmail.com
06 63 51 81 35
Christian Rogel
Licence pour reproduction intégrale avec mention de l'auteur et de l'Agence Bretagne Presse
Voilà une excellente raison de constituer une Assemblée de Bretagne, avec pouvoir sur "l'éducation dite nationale" . . ! ! Son but premier : défendre et promouvoir la langue bretonne dans le système éducatif de la Bretagne. A mon avis, ce maire ne respecte pas la pluralité, la démocratie, pas plus que les texte en vigueur sur la "protection" et le développement des langues régionales, reconnues par la constitution. "Ha kaoc'h gant o laboused bihan ! " (M. Pezennec)
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Ar Vran Le Vendredi 16 janvier 2015 13:47
Encore une fois ce triste épisode montre que les ennemis de la langue bretonne se trouvent d'abord chez les Bretons eux-mêmes. Je ne reviens pas sur les idioties énoncés par ce maire (même si peut être qu'il doit y avoir un virus de la stupidité dans la région, cf. les propos de l'actuel maire de Kemper concernant le Breton et les courants induits...) ce qui me choque c'est qu'il y ait des citoyens bretons qui ont voté pour ce type de petits individus, et que ce dernier se comporte en petit roitelet et impose ses désiderata Il y a encore du travail à faire pour les amoureux de la Langue bretonne pour convaincre leurs compatriotes d'utiliser ou de réapprendre la langue bretonne. Quant à l'avenir de cette communauté de commune, si j'étais un de ses habitants je me poserai la question car avec à la tête un retraité de la marine marchande qui sort ce type d'arguments éculés augure mal non seulement de son ouverture d'esprit mais également de son ouverture à l'avenir. Je parie même qu'il est même incapable de tenir une conversation en anglais, c'est vous dire... .
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PIERRE CAMARET Le Vendredi 16 janvier 2015 18:10
Oui , je me souviens ,il y a 10 ans maximum , lors que j'allais voir ma soeur et mon Beaufrere dans leur maison de Bestre , d'entendre les pecheurs du miniscule Port de Bestre , s'exprimer en Breton, meme des jeunes . Mais pourquoi cette obsession du suicide de la part de certains Bretons ???Que ce Maire aille plus loin dans son raisonnement......... qu'il dise, abandonnons aussi le francais , devenu inutile et, parlons tous seulement l'anglais, c'est l'avenir ! Alors du "fayottisme"se faire bien voir des autorites , tout en menageant les quelques electeurs , encore bretonnants .
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Yvon Bordiec Le Vendredi 16 janvier 2015 19:15
Je lui ai écrit une lettre pour lui dire tout le mal que je pensais de son attitude rétrograde. Finalement c'est pas étonnant que le Cap Sizun soit si mal en point économiquement, démographiquement avec de tels avant gardistes. J'ai oublié de lui dire que dans notre Trégor la région de Lannion qui est autrement plus dynamique que le Cap Sizun n'a pas loin de 500 élèves scolarisés en bilingue de la maternelle au lycée (rien qu'à Lannion)dans les écoles Diwan, Divyezh (publiques) et Dihun (Catholiques).
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NOVELLO Danièle Le Vendredi 16 janvier 2015 21:35
Invraisemblable et lamentable de la part d'un homme supposé avoir un minimum de culture et d'instruction. Danièle Novello-Floc'hlay
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Peri Loussouarn Le Vendredi 16 janvier 2015 22:20
A la rentrée, la progression des effectifs à Diwan a été de 3.14 % je crois. La redadeg en 2014 a été un véritable succès populaire non seulement auprès des bretonnants mais aussi dans l'ensemble de la population bretonne, de Portsall à Clisson. Il y a ceux qui font l'histoire et ceux qui passent à côté... Il faut se souvenir du nom de tous ces pessimistes et dans trente ou quarante ans, nous dresserons dans la vallée des mille saints une statue qui leur sera spécialement dédiée : sur celle-ci sera écrit la citation de William Beveridge : "Grattez la surface d'un pessimiste et vous trouverez souvent un défenseur des privilèges. "
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PIERRE CAMARET Le Samedi 17 janvier 2015 02:38
Marcel TEXIER , avait eu une bonne expression quand il disait sur ABP , il y a qq temps que la France fonctionnait encore sur un logiciel datant de 1789. Il y a 20 ans environ , je finissais ma carriere a la DATAR au Bureau de Taipei/Taiwan et pour mettre au point et adapter notre systeme informatique, la DATAR m'avait envoye un jeune polytechnicien .Tres bien par ailleurs , mais un jour je lui mentionnais le fait que dans ma famille , certains utilisaient le Breton dans la vie de tous les jours........ sa reaction immediate : Mais ce nest pas la Langue de la Republique ????? Il avait ete bien forme . En fait notre adversaire est la Religion Republicaine francaise , avec des references sans cesse , a la Republique , aux Valeurs Republicaines , aux......le credo , quoi..et cette religion est pratiquee par nos "elites"(sic)representants du peuple: de Melenchon a Sarko en passant par les Socialos , Dupont d'aignan ,MLP ...etc.... c'est le meme livre ... leur fond de Commerce en fait leur discours est un peu a l'identique des musulmans,vocabulaire limite : Charia , Koran , Prophete ...... Inquietant tout cela .Avons nous application de la Democratie en FRance ...NON ( et les dernieres magouilles du Depecage territorial , l'ont prouvee) Avons nous la Democratie , dans un monde islamique :Non Bien sur .
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Chancellerie de Bretagne Le Samedi 17 janvier 2015 10:34
Il est surtout en train de se suicider politiquement...
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Bacon Raymond Le Samedi 17 janvier 2015 10:40
peut-être qu'il ne veut pas déplaire au préfet, représentant jacobin de la France!...
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Reun Allain Le Samedi 17 janvier 2015 11:45
@ Bacon Raymond, Je ne voudrais pas minimiser la responsabilité des jacobins français dans nos problèmes bretons. A la limite pour les premiers, ils sont dans leur rôle. Là où il y un problème, c'est chez les Bretons et leurs élus. Ne cherchons pas des fautes ailleurs quand on en a tant chez nous. Si les Bretons jouaient leur propre rôle, celui qu'ils ont le devoir de jouer, ils ne marqueraient des buts contre leur camp, que ce soit par la faute des députés bretons pour la réforme territoriale ou de ce maire pour ce qui concerne l'enseignement du breton, la faute n'est là que chez nous électeurs comme élus.
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Pôtr ar skluj Le Samedi 17 janvier 2015 12:32
Diwan paye ici sa stratégie d'ouverture sur le monde. À force de vanter le breton comme un simple outil cognitif qui permet d'être meilleur en anglais, on conduit les gens à snober notre langue, économiquement inutile, pour passer directement à l'anglais. La seule raison valable de parler breton, c'est l'amour de la Basse-Bretagne, il faut présenter son apprentissage, non comme un droit, mais comme un devoir patriotique. Diwan est impuissant à créer cet amour du pays. De tous les écoliers Diwan que je connais, aucun ne se voit vivre en Bretagne plus tard, tant on leur a farci l'esprit d'ouverture sur le monde. Et enfin, disons-le, la langue qu'enseigne Diwan est de trop piètre qualité pour permettre de parler avec des locuteurs natifs. Si cette école se fait dans un pays aussi archaïque et bretonnant que le Cap, que penserons les grands-parents et leurs petits-enfants quand ils se verront incapables de converser en breton ? Gros problèmes identitaires en perspective...
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Christian Rogel Le Samedi 17 janvier 2015 12:51
@Pôtr ar skluj Votre discours est une suite d'affirmations non fondées et même dangereuses. L'argument de l'anglais est introduit à titre supplémentaire, par rapport à l'idée qu'il est normal d'enseigner en breton en Bretagne et qu'il y a une demande pour cela. Je ne connais personne qui ait "l'amour de la Basse-Bretagne" qui est une notion qui s'estompe, car on parle plus le breton à Rennes que dans certains coins de campagne. Je ne vois pas ce qu'ily a d'archaïque et de bretonnant dans le Cap qui s'est débretonnisé plus vite qu'ailleurs. Lea presse locale relate des rencontres entre bretonnants locaux et écoliers Diwan. Un film "Prad don", montre qu'entre un agriculteur de Bannalec, dont le dialecte est truffé d'élision parvient à à échanger facilement avec de jeunes enfants de l'école Diwan. Les problèmes de compréhension n'interviennent qu'au début, mais après une période d'adaptation réciproque chacun comprend ce que dit l'autre, mêsi c'est dit différamment, selon une loi linguistique banale.
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Pôtr ar skluj Le Samedi 17 janvier 2015 16:05
Je peine à comprendre l'espèce de terreur qui prend les membres de l'emzao à chaque fois que l'on évoque la Basse-Bretagne. L'acharnement à la nier est aussi inexplicable : à la différence de langue s'ajoute celle des accents, des noms de famille et de lieux, différences dans les coutumes et dans la sociologie électorale. Se réjouir du nivellement par le bas qui fait disparaître les différences entre la Haute et la Basse Bretagne, c'est se réjouir de la francisation. Je suis contre l'abstraction républicaine et pour l'attachement aux patries charnelles : il faut donc admettre que les Bas-Bretons tiennent à la Bretagne par la Basse-Bretagne. Que les membres d'une secte y ânonnent un patois qui tient du brezoneg beleg pour la grammaire et du français pour l'accent ne changera rien au fait que je ne me sentirai jamais chez moi à Rennes. Si vous nier le problème du néo-breton, c'est que vous ne devez guère fréquenter de bretonnants.
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Christian Rogel Le Samedi 17 janvier 2015 21:02
@Pôtr ar skluj Pourquoi supposer que les idées soient terrorisantes ? Sans nier les différences que vous citez, il faut comprendre que prendre un critère uniquement linguistique pour définir une vision d'appartenance, c'est entrer dans celle de l'État français que cela arrange bien, puisqu'il est justement basé là-dessus. Au lieu de faire de la représente d'unenlangue, comme dans le monde anglo-saxon, un appui à l'éducation et à l'ouverture, il en fait un système de concurrence qui est très bien assimilé par le maire de Plouhinec. C'est très clairement, parle français ou crève. Maintenant que l'essentiel de la débretonnisation linguistique est acquis, la Bretagne rejoint, et son ancienne acception, et la situation de l'Irlande dans laquelle la Gaeltacht ne saurait être plus irlandaise que le reste de l'île, quand bien même une politique linguistique particulière y est menée.
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Didier Lebègue Le Dimanche 18 janvier 2015 09:36
Je ferai deux remarques. 1. Je connais des plouhinecois qui ont appris le breton de leurs parents et que le néo-breton qu'on apprend maintenant dans les écoles (Diwan ou autre) fait bien rigoler. 2. Bien que je ne saisisse pas la subtilité et l'opportunité de certains arguments exposés ici, je crois comprendre que vous êtes tous plus ou moins d'accord pour critiquer la réaction du maire de Plouhinec. Mais vous trouvez quand même le moyen de vous eng... entre vous. S'il lit vos commentaires, le maire aussi doit bien rigoler ... Non ?
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Ar Vran Le Dimanche 18 janvier 2015 16:30
@Didier Lebègue Vous trouvez qu'on s'engueule? vous n'avez jamais du participer à un conseil d'une commune quelle que soit car ce type d'engueulade existe. votre maire est-il capable de rigoler en ... breton ou uniquement par langue de bois? Quant aux différences qu'il existerait entre le breton parlé par les bretonnants et celui appris par les écoles (Diwan ou autre), pouvez-vous me dire pourquoi les plouhinecois rigolent tant? Sont-ils si sûr de la qualité de leur breton qu'ils préfèrent s'assoir dessus et surtout ne pas le transmettre aux jeunes générations? Que font ces plouhinecois pour sauvegarder la langue bretonne, à par critiquer? Sont-ils si sûr qu'en ne parlant que le français ils sont plus intelligents? Et est-ce que cela les empêcherait de communiquer en Breton et transmettre leur breton local (riche sûrement de tournures spécifiques) aux jeunes générations qui elles n'ont pas eu la chance de vivre dans un environnement bretonnant et veulent se réapproprier le breton. Plus généralement pouvez-vous me dire pourquoi dans cette ville tournée vers l'avenir (comme le dit votre premier magistrat) rien n'a été fait pour la langue bretonne? Est-ce le syndrome du plouc qui est toujours actuel ou simplement le réflexe de l'autruche (j'ai tellement raison que je me cache la tête pour ne pas voir quand j'ai tord...) Si j'étais investisseur, je sais où je n'irais pas investir avec ce type de comportement de la 3è république où sont élus des maires franchouillard obtus au commande d'un bourg... croyez-vous qu'en ne parlant que le français, Paris vous écoutera plus ? que vous allez récupérer plus de subventions de l'état? Vous rêvez! Au contraire vous serez encore plus soumis et dans le monde on n'aime pas les pleutres. Un conseil : soyez fier d'être breton et assumez votre double culture car c'est cela qui fait la force d'un pays et arrêtez de croire aux discours actuels de gens sclérosés de la République française
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Ar Vran Le Dimanche 18 janvier 2015 16:57
@Mr de la Perdrix (Paotr ar Skluj) Entre oiseaux, on peut se comprendre... Qui vous dit que l'emsav est contre la basse-bretagne ? A part dans vos rêves, je ne vois pas. Qui empêche aux bretonnants de Basse-Bretagne ne reparler couramment le Breton? et de d'exiger des autorités locales une officilisation du Breton. Ce n'est pas l'emsav. En plus pour les bretonnants peureux, le fait de (re)parler breton ne fait pas de vous un vilain nationaliste breton; cela n'a rien à voir. Je connais des bretonnants (de naissance) qui sont républicains français penn-kil-ha-troad et qui sont fiers de parler breton. Ne mélangeons pas tout SVP...
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Kristof Le Dimanche 18 janvier 2015 20:24
Il vaut mieux éviter toute insulte ou propos désobligeant envers un maire, qui est un élu,il a donc droit à notre respect. Il faut le rencontrer , avoir des arguments valables,avoir de la patience, et le basculement se fait progressivement (je l'ai déjà constaté plusieurs fois) Des paroles agressives empêcheraient toute évolution positive...
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Bernez Per Le Dimanche 18 janvier 2015 22:07
sincèrement les gens, faut-il s'étonner de la réaction de ce premier magistrat, qui plus est un homme des terres du breton langue ancestrale et légitime? Vous avez entendu certains profs de diwan essayer de distriper un fade et insipide jargon et vous avez dans l'oreille le breton si coloré de vos parents ou grands parents ? voyons, sell 'ta ! quand vient une éminence de diwan genre crâne rasé en tongues, un gars qui sensément sait tout sur tout et qui tient à expliquer en breton que son brezhoneg est "yezh an dazont" ou langue de l'avenir, qu'il faut absolument et sans discussion installer des écoles diwan sur tout le territoire etc.. eh bien il le fait en des propos tout bonnement incompréhensibles par les gens du cru, la simple idée que ces gens-là puissent transmettre une langue si déformée à des enfants ça vous fait réflechir à deux fois ! si ces emsaverien qui savent rien avaient fait un effort pour s'adapter à l'existant et aux bretonnants au lieu de faire table rase du passé et de se rêver en brittophones on n'en serait pas là! allez enfin interroger les gens du cru sur tout ça...
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Pôtr ar skluj Le Dimanche 18 janvier 2015 22:18
À Christian Rogel "Je ne vois pas ce qu'il y a d'archaïque et de bretonnant dans le Cap qui s'est débretonnisé plus vite qu'ailleurs." Désolé mais je suis sûr de mon fait, le breton est reltivement mieux conservé dans le Cap. "Pourquoi supposer que les idées soient terrorisantes ?" Je reconnais que cette phrase était une hyperbole. Je généralisais excessivement à partir des réactions qui sont habituelles au sein de l'Emzao. Il est vrai que vous êtes plus fin que la plupart de ses membres. Si vous êtes si sceptique quant à l'existence d'un patriotisme bas-breton, lisez ce qu'écrivait Yann-Bêr Kalloh : "Me halon zo é Breiz-Izél/Me halon n'é ket aman." "la Bretagne rejoint son ancienne acception," Je ne comprends pas bien ce que vous écrivez là. À Ar Vran "pouvez-vous me dire pourquoi les plouhinecois rigolent tant?" Le néo-breton produit chez un bretonnant le même effet comique que l'accent allemand en français : confusion entre les consonnes faibles et fortes, incapacité à placer l'accent tonique, syntaxe ridicule...
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Christian Rogel Le Dimanche 18 janvier 2015 22:36
@Bernez Per Difficile d'imaginer que les responsables de Diwan et les membres du comité de soutien seront agressifs vis-à-vis de M. Le Port, car, ce serait contre-productif. Ils connaissent leur affaire. Notez que les responsables de Diwan Breizh qui viennent dans les réunions sont des femmes, loin de l'image un peu fabriquée que vous avez en tête. Je constate que les écoliers Diwan ont un niveau correct de breton, celui qui permet l'intercompréhension avec les brittophones qui maîtrisent l'écrit en breton. Les brittophones non alphabétisés en breton ne peuvent plus comprendre, sans une période d'adaptation, les bretons moyens qui étaient ceux de l'Église et des foires. Dans les 3 filières (publiques, privées, Diwan), le langage commun est en cours de reconstitution avec l'apport de nombreux bretonnants de naissance. Il est amené à se diversifier, en s'émiettant un peu moins que dans un contexte de non-enseignement. Il sera aussi plus apte à décrire les techniques (télécoms, économie, politique, etc.).
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Christian Rogel Le Dimanche 18 janvier 2015 22:52
@Pôtr ar skluj Au 19e et au début du 20e, la Basse-Bretagne et Breiz Izel ont été beaucoup valorisés sous l'influence de l'Église catholique, qui avait besoin du concept pour appliquer la règle de l'usage de la langue majoritaire des paroissiens. Calloc'h avait été séminariste. On ne trouverait plus de poète ou d'écrivain qui rendrait les honneurs à cette idée. Vous pouvez y voir un héritage invisible du mouvement breton, ou, même, une surimpression du concept des régions administratives qui ne sont pas indexées sur les langues. Il reste bien dans l'idée des gens qu'il y a une différence entre l'Est et l'Ouest, mais, cela ne sent que si vous abordez avec les gens la question de la politique des langues. Beaucoup de Bretons de l'Ouest ignorent où se trouve la frontière linguistique.
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Bernez Per Le Dimanche 18 janvier 2015 23:10
les deux horizons indépassables de l'emsav : - la ligne breiz huel/breizh uhel, vous préférez la nier car cela vous arrange... pourtant votre néo langue brittophonique reste étrangère au peuple bretonnant - 1941, annus horibilis : orthographe figée, hermétiquement fermée à toute variation. Le reste n'est que fuite vers l'avenir et politisation d'un parler ancestral. Où est le Da Zont ?
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Ar Vran Le Dimanche 18 janvier 2015 23:49
@Bernez Per Si j'ai pensé, vous l'avez dit ! En effet je me suis dit que tôt ou tard il y aurait bien un intervenant qui allait nous ressortir l'histoire du Peurunvan ! en 2015 ! Je ne savais pas que le fait d'adopter un standard orthographique pour une langue empêchait aux gens de la parler? Il va falloir m'expliquer... @Pôtr ar skluj Vous réalisez ce que vous écrivez ? Pourquoi les fameux bretonnants n'ont rien fait pour sauver leur langue (sous -entendu le breton pur) et l'ont laissé à des olibrius mâtinés d'utopisme nationaliste malsain? Pourquoi ces bretonnants n'ont pas fait des radios, des journeaux, des associations en langue bretonne? C'est qu'il a eu manifestement autre chose ? Peut-être un sentiment de honte ? de lâcheté ? de soumission ? Aidez-moi je suis perdu car il est désolant qu'ils aient laissé la défense du Breton à des esprits hors-sols? Je vous rassure il n'est pas trop tard pour que ces bretonnants de naissance aident les néobretonnants et ne restent plus dans leur complexe.
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Pôtr ar skluj Le Lundi 19 janvier 2015 01:25
À Christian Rogel : "Je constate que les écoliers Diwan ont un niveau correct de breton" Vous plaisantez, lisez donc la thèse de Jean-Claude Le Ruyet sur le niveau de breton des élèves, c'est tout bonnement déplorable. Sinon, il suffit de visionner les quelques extraits accessibles de votre mirifique "Prad don" : aucune de ces charmantes petites têtes blondes n'est foutu de maîtriser les assimilations consonantiques ou les dévoisements en finale absolue. "On ne trouverait plus de poète ou d'écrivain qui rendrait les honneurs à cette idée." Évidemment, tous nos prétendus écrivains sont des apatrides sans attache aucune avec le terroir. À Ar Vran : "un standard orthographique" Le néo-breton n'est pas un standard puisqu'il érige en règle des fautes de grammaire qui proviennent de l'influence du français. Le peurunvan n'est pas une orthographe car une orthographe est une écriture correcte. Or, le peurunvan présente tant d'incohérences qu'on ne peut le qualifier de correct. Ce n'est pas non plus une écriture car l'écriture et la représentation graphique d'une langue. J'ignore quelle langue est censé représenter le peurunvan, mais ce n'est pas le breton. "Pourquoi ces bretonnants n'ont pas fait des radios, des journaux, des associations en langue bretonne? C'est qu'il a eu manifestement autre chose ?" Pêr-Jakez Hélias était bretonnant de naissance, ses émissions de radio en breton furent les première audibles depuis la Basse-Bretagne, quand celles du soit-disant Roparz Hémon ne l'étaient pas. Il y a toujours eu des journaux écrits par des bretonnants : Feiz ha Breiz, Dihunam, le Courrier du Finistère puis Brud après guerre. Le chanoine Falc'hun qui a créé l'association Emgleo Breiz était bretonnant de naissance. Il ne faut pas confondre la supposée passivité des bretonnants et votre réelle ignorance.
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Christian Rogel Le Lundi 19 janvier 2015 02:36
@Pôtr ar skluj C'est difficile de répondre à cette suite d'affirmations peu contrôlées ou contrôlables. Le peurunvan n'a rien d'une révolution, car il n'est qu'une modification pas si importante que ça du KLT 1906, qui lui même était en ligne avec les graphies utilisées par les ecclésiastiques. Il en a gardé les consonnes dures finales. Prad don n'avait pas pour but de faire des écoliers des pratiquants du dialecte de Bannalec, mais, de leur apprendre à faire le chemin du standard vers les idiolectes. Commentaire qui manque sa cible. Pour rappel, une orthographe est une convention qui n'a pas à être en ligne avec une "représentation" de langue. Jamais vu ce genre de définition sous la plume d'un linguiste. Les émissions de Radio-Rennes avaient si peu de puissance (penser aux restrictions d'électricité) qu'elles ne pouvaient guère dépasser l'Ille-et-Vilaine. Il faut comparer ce qui est comparable.
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Bernez Per Le Lundi 19 janvier 2015 03:39
Jean-Claude Le Ruyet n'est pas un adversaire du peurunvan, il propose simplement une petite batterie d'aménagements au niveau des finales, rien de révolutionnaire... mais des égos surdimensionnés peu enclins à la remise en cause lui ferment systématiquement la porte au nez. C'est un système figé et erratique qu'ils défendent, le peurunvan sauce RoparZhémon, le zorro du breton... ou zéro, c'est selon. Pour l'état français en tout cas ce type était le meilleur allié objectif car il allait tout faire pour que le peuple bretonnant tourne le dos à l'écrit, et ça continue, hélas ! pourquoi croyez-vous que la quasi-majorité des parents qui scolarisent leurs progénitures en bilingue n'ont eux-mêmes aucun parent bretonnant ? beau gâchis et un beau fiasco pérennisé par bien de militants depuis. C'est ainsi que les modérés (donc les plus acceptables pour le peuple) ont été bannis : PJ Helias, ar chaloni Falc'hun, Ar Merser, Channig et Charlez Ar Gall. On avait de l'or dans les mains et on a tiré la chasse dessus. Un truc cependant Pôtr ar skluj, pourquoi tu mets tous les écrivains contemporains dans le sac des mauvaises herbes coupées du pays réel ? Et puis lisez tous "tan ba'n ti" (1 et 2) et vous aurez l'antidote à l'angélisme ambiant, notamment sur la berezina qui guette avec des effectifs d'élèves en baisse en certains lieux, malgré les petits arrangements avec les chiffres que certains aiment à pratiquer, autre sujet...
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Pôtr ar skluj Le Lundi 19 janvier 2015 08:17
"Il en a gardé les consonnes dures finales." Ce qui est un désastre pédagogique qui cause des prononciations défectueuses. Le skolveurig est bien plus cohérent sur ce point. "Prad don n'avait pas pour but de faire des écoliers des pratiquants du dialecte de Bannalec," Sauf que les assimilations consonantiques et les dévoisements en finale absolue ne sont pas une spécificité du dialecte de Bannalec. Ces phénomènes sont présents dans tous les dialectes bretons et sont nécessaires pour une prononciation correcte. L'empleur du problème vous échappe puisque vous ne savez pas le breton. "Jamais vu ce genre de définition sous la plume d'un linguiste." Dommage que Littré définisse l'écriture comme la "reproduction de la parole par des lettres".
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lwenn Le Lundi 19 janvier 2015 10:46
Il est vrai que ceux qui ont voulu sauver le breton ne se sont pas toujours soucié de la qualité du breton et notamment de la prononciation. Il s'agissait de sauver le breton et à la limite peu importait la manière dont on le prononçait. La très forte présence du français n'aide pas à juguler son influence. Mais pour supprimer l'influence du français, il faudrait en supprimer la présence. Mais la recherche de la qualité du breton est de plus en plus prise en compte, et quelqu'un comme Jean-Claude Le Ruyet travaille sur le sujet. Jean-Claude Le Ruyet est quelqu'un de pragmatique et pas du tout sur les positions sectaires de certains intervenants ici qui ont un discours pétri de contradictions et d'idéologie. Ceux de Emgleo Breiz, par servilité par rapport à l'Etat français, n'ont jamais créé les structures permettant de sauver le breton, en premier lieu des écoles. Même dans l'enseignement d'Etat (les écoles dite publique, à tort), ce ne sont pas ceux de Emgleo Breiz qui ont introduit l'enseignement bilingue, ni dans lse écoles catholiques.
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lwenn Le Lundi 19 janvier 2015 11:13
Le breton doit s'adapter à la société telle qu'elle est aujourd'hui, et ne peut donc pas être un breton figé pour toujours dans la situation où il était il y a un siècle. Une langue s'adapte toujours à l'environnemùent dans lequel elle vit. Ceux qui refusent que le breton s'adapte à l'environnement actuel ne veulent en fait rien d'autre que sa disparition. Et le breton n'aura toute sa place dans la société bretonne que quand il y aura en Bretagne un pouvoir ayant toute latitude pour mener une politique linguistique digne de ce nom, ce qui n'est malheureusement pas le cas aujourd'hui. Ceux qui parlent de "neo-breton" sont curieusement tous des nationalistes ... français, des "républicains" en termes codés. Ce qui ne peut que jeter le discrédit sur ce qu'il disent. Alwenn
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Bertrand Finel Le Lundi 19 janvier 2015 11:22
Demat d'an holl, Ci-dessous, un lien vers "la voix de la Russie" parce qu'il faut parfois aller à la pêche aux infos en dehors de l'hexagone ! à lire !
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Ar Vran Le Lundi 19 janvier 2015 11:25
@Pôtr ar Skluj Merci d'avoir soulevé mon ignorance, je ne savais pas que vous aviez la science infuse… Cependant pouvez-vous m'expliquer pourquoi les publications que vous évoquez ont disparu en 2015? Où sont passés les purs bretonnants, défenseurs de la pureté de la langue? Pourquoi n'existe-il plus ce type de publication de nos jours? Pourquoi le lectorat dit bretonnant (de naissance) n'existe plus (ou si peu)? Sont-ils tous déjà plus de ce monde? J'en doute... Ont-ils jeté les armes ? Sont-ils subitement devenus illettrés en Breton (ou tout simplement n'ont jamais lu en breton?) Pouvez-vous m'expliquer pourquoi Pierre Jakez Hélias (qui effectivement était un excellent bretonnant) n'a-pas transmis sa langue à ses enfants? Était-ce du suicide? Ou peut-être que lui seul s'estimait trop bon pour transmettre sa langue de peur qu'elle soit abâtardisée par sa propre descendance? (Vous vous en doutez bien sûr que je force le trait) Ne serait-ce pas plutôt que comme tous les bretonnants de sa génération et conformément au catéchisme républicain, il a cru que pour donner le plus de chances à ses enfants, la langue bretonne n'était pas utile. Effectivement on voit le résultat dans le sud Finistère où subitement les Bretons du coin sont tellement devenus riches qu'ils ont dépassé le niveau de vie des pays les plus riches (Luxembourg, Suisse, Qatar...) Tous les pays du monde entier jalouse cette terre purifiée… C'est de l'ironie bien sûr ! Hélas ce n'a pas été le cas ! La promotion du monolinguisme francophone dans ce territoire n'a pas empêché que ce territoire continue de mourir. Tous les jeunes cornouaillais sont devenus de parfait francophones mais ont toujours le malheur de vivre dans un territoire laissé à l'abandon par nos chers hommes politiques républicains. On voit donc bien que la langue bretonne a été un faux prétexte…. Pour revenir à votre attachement à la basse bretagne, vous avez raison mais sachez que sa distinction par rapport à la haute-bretagne existe de moins en moins par justement la disparition progressive des bretonnants. On ne peut pas dire que ces derniers soient beaucoup actifs pour sauvegarder ce qui peut l'être (Je ne parle pas bien sûr de certains bretonnants militants qui s'efforce de faire quelque chose, mais ils sont trop peu nombreux et pire recevoir les quolibets des autres bretonnants de leur génération qui préfèrent ne rien faire ; au moins ils ne risquent pas d'être critiqués.) Enfin ne vous méprenez pas la Bretagne a toujours été de double culture, à l'ouest de culture brittonique et à l'Est de culture romane. Il est faux de dire que seule la Basse-Bretagne représenterait la vrai Bretagne, sous prétexte qu'on y parle le Breton. C'est faire peu de cas des habitants de la Haute-Bretagne qui se sentent Bretons sans pour autant avoir parlé le Breton. A moins que vous considériez que les Ecossais des Low-Lands ne sont que des Anglais, les Wallons et les Suisses de Romandie des Français qui s'ignorent. D'ailleurs pour de plus amples informations, je vous invite à parcourir les archives sur ABP car c'est un sujet que j'ai eu l'occasion de développer plus d'une fois. Bref, ne vous trompez pas de cible. Si vous et comme les autres bretonnants de naissance voulez que le Breton vive et voulez faire démentir les propos de ce maire, rejoignez ou créer des associations mais de grâce ne restez pas dans le passé. Revendiquez le Breton et exigez le comme langue officielle à côté du français en Basse-Bretagne pour le moins !
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Christian Rogel Le Lundi 19 janvier 2015 15:02
@Pôtr ar skluj Je trouve curieux cette polarisation sur l'orthographe, qui est un effet de l'obsession française correspondante. La complexité de l'orthographe française n'est surmontée que par un apprentissage intensif et elle n'influe pas sur les locuteurs natifs, que sont aussi la plupart des écoliers bilingues, lesquels sont environnés d'un parler dans lequel la longueur n'a pas d'importance, non plus que le rythme de l'accentuation. Dans un contexte de société brittophone, la question n'existerait pas. J'ignore le breton ? Tiens, une chose que j'ignorais... Même, mon Pontécrucien et brittophone de père le savait.
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SPERED DIEUB Le Lundi 19 janvier 2015 21:10
La frontière linguistique était déjà attestée au moins depuis le règne de Jean IV de Montfort Bien entendu aujourd'hui cette notion va en s'affadissant ,vu la régression du breton populaire .Cependant une autre réalité,bien que pas aussi précise , s'y est substituée ,c'est la fracture territoriale ,mais elle ne se calque que partiellement sur la frontière linguistique vu que l'extrême l'est de la zone bretonnante historique est considéré comme partie prenante de la Bretagne orientale ,tandis que le nord ouest du territoire gallo rejoint la Bretagne occidentale L'amputation du pays nantais a aggravé cette rupture vu que les synergies économiques du sud Bretagne ont été affectées alors qu'il aurait fallu au contraire les renforcer Voici un lien qui est en phase avec le sujet initial et le débat précédent
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Ar Vran Le Mardi 20 janvier 2015 14:00
@Spered dieub, Merci pour le lien. J'invite d'ailleurs tout le monde à le lire car cela est non seulement très instructif mais en plus permet de tordre le coup à certaines fausses remarques aisément diffusés par nos adversaires autiste de la République et/ou de leurs laquais en Bretagne. Petites suggestions à l'auteur(s'il lit ce message) : est-ce-t-il le même type d'étude pour la composante romane de la Bretagne, à savoir quelle est le degré d'appartenance à la Bretagne chez les natifs de la Haute-Bretagne? et ceci est-il corrélé avec une connaissance des parlers romans de Haute Bretagne (Gallo, Parlanje en Sud Loire-Atlantique,...)
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Bernez Per Le Jeudi 22 janvier 2015 03:23
ao Rogel, c'hwi a zibab da embann ar re a zo a du ganeoh penn da benn, ur propagandist a zo ahanout. N'ou t ket disheénvel deuz an emzaverien all. Piou a c'hell lakaad kred en ennoh ? ne rin ket tao ! Maro eo an emzao fors penaoz, c'hoarzom !
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Christian Rogel Le Jeudi 22 janvier 2015 13:04
@Bernez Per Em reportaj embannet dec'h e weler en deus kilet ar maer, daoust m'en deus klasket hen kuzhat. Lavaret en deus e oa bet taget taer gant tud war lec'hiennoù zo. Ne em eus ket taget ken taer anezhañ (er maez al lezenn e oa nac'h ouzh pourchas ur sal-emvod). Pouezuzoc'h eo bet ar rebechoù graet gant e guzulierien ha maered all ar c'humuniezh kumunioù. C'est surtout la pression de ses conseillers municipaux et des autres maires qui a conduit M. Le Port à dire qu'il souhaitait bonne chance au projet, et donc de ne plus chercher à le bloquer.
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Bernez Per Le Vendredi 23 janvier 2015 03:24
certes mais je parlais de deux commentaires expédiés par moi il y a trois jours et qui ne sont toujours pas publiés... problème technique ?
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Christian Rogel Le Vendredi 23 janvier 2015 10:58
@Bernez Per Après vérification dans la base de données, de l'ABP, je puis vous certifier que, le jour indiqué (le 19), aucun commentaire de votre part n'y est parvenu. C'est bien un loupé. Par ailleurs, tout commentaire même critique d'un article, est validable, si c'est un vrai commentaire avec du fond, sans attaques diffamatoires à l'encontre des personnes et des groupes et licite du point de vue des lois. Le trolling et une longueur anormale peuvent cependant être un motif de non-parution.
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Didier Lebègue Le Vendredi 23 janvier 2015 18:49
Je reviens à cette affaire de réunion que le maire de Plouhinec aurait refusé de laisser organiser dans les locaux de la commune. Sur une partie de son argumentation pour justifier son refus, je ne me prononcerai pas, mais sur l'aspect "risque de fermeture de classe", je peux comprendre son point de vue, pour connaître les difficultés et les problèmes que des réductions d'effectifs peuvent créer à une municipalité. Quant à «Cette atteinte à la liberté d'expression doit être jugée comme grave en des temps tragiques où elle est menacée.» on voit bien à quoi cela fait allusion. Je m'attendais à des récupérations de toute sorte de ce qui vient de se passer à Paris, mais assimiler de cette façon le refus de M.Le Port à ces tueries, c'est ... bof ! Cette réunion, il est probable qu'elle pourra être organisée ailleurs dans le Cap, dans les locaux d'une autre commune, à Pont Croix par exemple, puisque le comité pour la création d'une école Diwan s'est justement constitué à Pont-Croix. Il me semble aussi probable que les parents plouhinecois, susceptibles d'être intéressés par ce projet, seront informés d'une manière ou d'une autre de l'organisation d'une réunion d'information (à Pont-Croix ou dans toute autre commune du Cap), ne serait-ce que par un article que le comité "Diwan" pourrait faire passer dans les éditions locales du Télégramme ou de Ouest-France.
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Christian Rogel Le Vendredi 23 janvier 2015 19:10
@Didier Lebègue La jurisprudence du prêt ou de location des salles publiques est claire : le maire n'a pas le droit de le refuser au nom de la liberté d'expression. M. Le Port était en tort, mais, pour que cela apparaisse, il aurait fallu qu'il soit assigné en référé devant le tribunal administratif, ce que le comité de soutien Diwan n'aurait jamais fait (au contraire de Dieudonné qui vient encore de gagner à Strasbourg sur des motifs identiques). Lisez la suite de l'histoire ABP36301 : le maire est venu et a implicitement reconnu son erreur. Il a été désavoué par ses conseillers et ses collègues maires. Gageons qu'il prêtera une salle dans quelques mois.
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Didier Lebègue Le Samedi 24 janvier 2015 17:56
Il avait refusé le prêt d'une salle «au nom de la liberté d'expression» ? Je ne comprends pas cette formulation, et ce n'est pas ce qui ressort de l'article ci-dessus. Si je comprends bien cet article, c'est le comité Diwan qui a considéré que ce refus était une atteinte à sa liberté d'expression. Ce qui est son interprétation des conséquences du refus (et l'interprétation d'autres personnes), mais ça reste éventuellement à apprécier par un tribunal. Ça n'a aucun caractère systématique ou avéré. Enfin, peu importe, la réunion a bien eu lieu. L'avenir nous dira si elle aura porté des fruits.
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Christian Rogel Le Samedi 24 janvier 2015 18:55
@Didier Lebègue Le commentaire sur (l'évidente) atteinte à la liberté d'expression était de moi, car, jamais, l'association en cause ne se serait permis d'aller sur ce terrain et la suite a montré que c'était la bonne approche. Le comité Diwan aurait forcément eu gain de cause, car la jurisprudence est d'une clarté si aveuglante que Dieudonné a gagné un nombre incroyable de recours au nom de ces motifs, jusquà tout récemment. Un maire n'a pas le droit d'excéder ses pouvoirs et s'il refuse une salle parce que ce qui est prévu d'être dit ne lui plait pas, le tribunal administratif, s'il est saisi, ne manquera pas d'annuler sa décision, sur la base de l'atteinte à la liberté d'expression.
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Didier Lebègue Le Mardi 14 avril 2015 19:08
Serait-ce un effet du projet d'ouverture de Diwan à Pont-Croix ? L'école catholique ND de Lorette de Plouhinec va fermer. Simple arithmétique: ND de Lorette comptait 33 élèves à la rentrée. Diwan devrait commencer avec 14 élèves et seulement 18 élèves seraient inscrits à ND de Lorette pour la rentrée prochaine. Fermeture = disparition de 2 postes d'enseignant.