Les Alsaciens Réunis dénoncent avec fermeté le projet d'Albert Gemmrich, président de la Ligue d'Alsace de Football Association (LAFA), de créer une « Super Ligue ACAL » en vue de la région fusionnée Alsace, Champagne-Ardenne et Lorraine. Comme l'a fait Philippe Richert, président de la Région Alsace, en devançant l'appel pour discuter sans mandat avec le Lorrain Jean-Pierre Masseret, Albert Gemmrich devance l'appel en discutant avec ses homologues Lorrains et Champardennais. Cette « Super Ligue » signifiera la fin de la Division d'Honneur unique, si spécifique au championnat de football alsacien, un héritage de l'Histoire qui fait la fierté des Alsaciens. Les petits clubs n'auront par exemple pas les moyens de se déplacer le dimanche à 300 km pour jouer certains matchs dans la Marne, l'Aube ou les Ardennes.
Les Alsaciens qui, selon un sondage récent sont opposés à 85 % (!) à la grande région, ignorent encore toute l'ampleur des bouleversements négatifs et néfastes que la disparition de l'Alsace va impliquer dans tous les champs de leur vie quotidienne. Comment, dans ces conditions, les Alsaciens si massivement opposés à l'ACAL peuvent-ils encore, d'après un autre sondage, dire vouloir voter pour les partis jacobin LR (ex-UMP), PS ou FN qui ne veulent que la disparition de l'Alsace ? Les Alsaciens devraient mettre en accord leur vote aux "régionales" de décembre prochain avec leur opposition à la disparition de l'Alsace. Ils devraient tous voter comme un seul homme pour la seule liste "Non à l'ACAL", peu importe ce que votent les Lorrains, les Champardennais, peu importe qui arrive à la tête de cette méga région sans âme. Par leur vote de décembre, les Alsaciens peuvent organiser le référendum contre l'ACAL que Richert leur a refusé. Après, on verra. Les Alsaciens ne veulent pas perdre leur âme, la révolution est en marche, mais peut-être pas celle du football alsacien.