L’institut Culturel de Bretagne , le Conseil Culturel de Bretagne et le Collectif breton pour la démocratie et les droits de l’homme(CBDH) souhaitent la bienvenue en Bretagne aux délégués du monde entier venus à Nantes aujourd’hui pour entendre les voix des défenseurs de la diversité culturelle.
On remarquera qu’aucune voix ne sera présente pour parler des droits des minorités nationales constitutives des Etats qui sont représentés ici.
Nos organisations ont en effet tenté sans succès d’être représentées dans les ateliers et tables rondes Les discriminations touchant les groupes religieux et spirituels, les femmes, les orientations sexuelles, les enfants, les handicapés, du fait de la globalisation économique et de l’insuffisante solidarité des Etats, etc…seront évoquées, et tant mieux.
Mais la pluralité culturelle de la France et les discriminations que subissent ceux qui n’acceptent pas la culture unique d’un Etat monolithique, centralisateur, qui accepte la diversité chez les autres (peuples premiers) mais pas chez lui - qui est resté en arrière de tous les autres Etats Européens dans ce domaine de la diversité - ne seront pas exposées au forum..
Pourtant, après trois ans d’études de ces questions, les responsables des trois structures précitées, conscients qque celles-ci représentent l’essence de la culture propre à la Bretagne, on fait le constat que les Autorités morales les plus élevées dans le monde (ONU, UNESCO) en Europe (Conseil de l’Europe, Parlement Européen, OSCE…) y compris dans chaque pays voisin du nôtre, ne sont pas insensibles à ce constat d’ une véritable dissidence française face à la norme européenne en matière de respect des cultures comme des langues minoritaires. Cette dissidence s’oppose à un consensus et nuit à la crédibilité de la France.
Dans les dernières années, des dizaines de motions, rapports, avis, déclarations, recommandations, observations, représentations, résolutions, etc… ont fait valoir à l’Etat français qu’il avait, lui aussi des obligations internationales et communautaires qui n’étaient plus de son domaine réservé, particulièrement :
- de signer et de ratifier, comme tous les autres Européens, la Convention-cadre pour la protection des minorités nationales (STE N°157)
- de ratifier la Charte Européenne sur les langues régionale ou minoritaires (STE N°158)
- d’autoriser, par l’_expression démocratique, la réunification de notre territoire.
(Ces point ont été également exposés par les Autorités Régionales, Conseil régional de Bretagne et Département de Loire Atlantique)
Une dernière démarche a été faite par une lettre au président de la République et aux ministres concernés, sous forme d’une lettre datée du 12 mai 2006