Le Conseil Culturel de Bretagne, et les nombreuses fédérations et associations qu’il représente, font part de leur vive émotion face à la grève de la faim commencée depuis 7 jours (le 19 avril) par Yannig Baron, président de l’association Dihun Breizh (Association des parents d’élèves de la filière bilingue de l’enseignement catholique).
Les multiples refus et lourdeurs qu’il dénonce (voir la liste jointe) sont inacceptables et d’autant plus incompréhensibles qu’ils sont contraires aux souhaits de la population (comme le montrent les multiples sondages sur le sujet ou encore le vote à l’unanimité par l’Assemblée Régionale d’un plan volontariste de politique linguistique). Des refus et des lourdeurs qui ne correspondent ni à l’intérêt de l’Enseignement Catholique d’être en adéquation avec les attentes de la population, ni à l’aide financière qui lui est apportée par la Région et les Départements pour le développement du breton.
L’insuffisance des résultats mis en évidence par l’évaluation officielle du Rectorat ne fait que refléter les manques dénoncés par Yannig Baron. La crédibilité de l’Enseignement Catholique ne peut s’enorgueillir d’un tel bilan !
Cette attitude est d’autant plus incompréhensible qu’elle est en contradiction avec la lettre pastorale de Monseigneur Gourvès, en 2003, qui résume fort bien toutes les raisons tant culturelles, qu’humanistes ou même économiques fondant la nécessité d’un engagement décidé pour un bilinguisme réel et « demandant à l’Ecole Catholique d’accentuer son effort… de prendre les mesures utiles pour permettre à tous… de pouvoir accéder à cette langue et à cette culture… » (page 13).
Nous espérons vivement que l’Enseignement Catholique aura à cœur :
Patrick MALRIEU
Président du Conseil Culturel de Bretagne
Le 25 avril 2006