Hommage à Patrice Lumumba et Frantz Fanon : Françoise Vergès s'interroge sur la violence.
Chapiteau comble, les prises de parole vont bon train, et le public participe. Oui, la violence était le lot quotidien des hommes qui voulaient une justice sociale dans les années 1960, dans les colonies d'Algérie, Madagascar, les Antilles, l'Afrique du Sud...
Morts tous les deux en 1961, Frantz Fanon et Patrice Lumumba, précurseurs de la fin de l'apartheid, de la lutte, ont eu recours à la violence ou en ont été victimes (violences, armée qui prend le pouvoir, torture, assassinats...).
Frantz Fanon disait que la violence était "rédemptive". Françoise Vergès ne partage pas cet avis, même si dans le cas des deux hommes cités, elle pense qu'elle était inévitable. Mais un jour ou l'autre, cette violence se retourne contre celui qui l'exerce.
"Françoise Vergès a été journaliste et éditrice à Paris, avant d'obtenir un doctorat de sciences politiques soutenu à Berkeley 1 (États-Unis). En 1996, elle enseigne à l'Université du Sussex (Angleterre) et depuis 2000 elle est membre du département politique (sans enseigner) au Center for Cultural Studies du Goldsmiths College de l'université de Londres. Elle s'interroge sur les problématiques de l'esclavage colonial et les phénomènes de créolisation en utilisant des théories politiques insistant sur les logiques post-coloniales." (source : Wikipédia)