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manifestation du 21 février 2015 à Nantes. Policiers en civil se préparant
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manifestation du 21 février 2015 à Nantes. Étrange ballet près d'une fourgonnette.
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manifestation du 21 février 2015 à Nantes. Des forces de l'ordre bien équipées
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manifestation du 21 février 2015 à Nantes. Tous les manifestants n'étaient pas belliqueux. Ceux-là n'ont pas participé aux échauffourées
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manifestation du 21 février 2015 à Nantes. Près de l'hôpital, les forces de l'ordre font masse
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manifestation du 21 février 2015 à Nantes. Les manifestants bloqués le long de l'hôpital
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manifestation du 21 février 2015 à Nantes. Une gendarmette parmi les CRS
- Reportage -
Manifestation à Nantes contre les violences policières : la police a su éviter le pire en quelques heurts
Déterminés, ils l'étaient, les manifestants. Beaucoup d'entr'eux rêvaient de se heurter avec les forces de l'ordre. Mais pour cette manifestation non autorisée, la police a dû avoir des ordres de ne pas provoquer, et de ne pas être violente. Elle a su les suivre. Les heurts ont été réduits au minimum.
Par Didier Lefebvre pour ABP le 21/02/15 23:50

Déterminés, ils l'étaient, les manifestants. Beaucoup d'entr'eux rêvaient de se heurter avec les forces de l'ordre. Mais pour cette manifestation non autorisée, la police a dû avoir des ordres de ne pas provoquer, et de ne pas être violente. Elle a su les suivre. Les heurts ont été réduits au minimum.

une ambiance tendue

Fin de matinée, l'ambiance est plutôt tendue dans le centre de Nantes. Les CRS et les gendarmes mobiles se positionnent, par centaines. La manifestation organisée par la collectif « février 2015 » rassemble peu. Postés près d'une ruelle non loin du commissariat cours Olivier de Clisson, celui-là même qui avait été la cible de manifestants il y a juste un an ( voir notre article ), nous observons des dizaines de CRS préparant leurs flash-ball, une dizaine, en civil, vérifiant le contenu de leurs sacs à dos, et nous constatons un étrange ballet vers une fourgonnette banalisée (voir photo, hélas, d'autres photos plus explicites prises à la dérobée sont trop floues). Bref, la police se prépare.

Des manifestants déterminés

Elle sait que les manifestants contre les violences policières sont déterminés, et elle a raison. Sous les slogans de « policiers assassins », ils sont environ 2 000 à défiler. Il ne s'agit vraiment plus de la manifestation qui commençait bon enfant le 22 février 2014 contre le nouvel aéroport de Notre-Dame-des-Landes. Non, il s'agit bien d'une manifestation contre les violences policières. Les participants, du coup, ne sont pas les mêmes. Pas ou peu d'écologistes, quelques bonnets rouges, partis très rapidement, sentant que ce n'était pas une manif pour eux, pas de gwenn ha du. La moyenne d'âge est jeune. Très jeune.

Des policiers comme des gendarmes : mobiles

A la fin d'un premier circuit, passant près de la Préfecture, le groupe de manifestants se retrouve une première fois non loin de l'hôpital, et harcèle les forces de l'ordre. Celles-ci répliquent par des canons à eau et quelques charges. La manifestation, de plus en plus légère, fait un autre petit circuit sur les quais et revient vers l'hôpital. Selon le cheminement des manifestants (alors environ 200), les forces de l'ordre très mobiles se déplacent via des rues adjacentes, par dizaines de cars. On observe alors un étrange jeu, de mouvements et de pauses, où il y a toujours des heurts. La police aurait deux blessés légers (de nombreux cailloux volaient). Rapidement, on comprend bien la tactique policière, consistant à bloquer les manifestants le long de l'hôpital, en leur laissant une issue, vers le double pont du général Audibert. Ainsi, ils se retrouvent progressivement repoussés vers l'Île de Nantes, où les échauffourées s'arrêteront, les derniers manifestants se dispersant.

Sûrement des ordres pour se maîtriser

Un an auparavant, les policiers se lâchaient contre les manifestants, tout en laissant faire de nombreux casseurs qui avaient très sérieusement saccagé le centre de Nantes, biens publics ou commerces. En revanche, aujourd'hui, la fermeté a été affichée, mais les troupes ont su garder leur calme. Ils n'ont toutefois rien laissé faire. Il faut dire que depuis l'année dernière, il y a eu le drame de Sivens. Face à des manifestants, dont il est flagrant que bon nombre voulaient en découdre, le Gouvernement a sûrement du faire passer des ordres de maîtrise. Rendons-lui cette fois-ci pour une fois hommage, ainsi qu'aux forces de l'ordre, elles ont su éviter le pire.

Voir aussi sur le même sujet : violences policières, notre-dame-des-landes
logo Didier Lefebvre est correspondant ABP pour la Loire-Atlantique.
Vos 1 commentaires
philou Le Vendredi 13 mars 2015 17:57
Tiens, vola que ABP copie la télévision nationale française qui, depuis quelques semaines est devenue la pravda au service des forces armées : reportage sur le Charles de Gaulle, journaliste embarqué à bord du Rafale. Cocorico pour l'armée et depuis le 11 janvier, cocorico pour la police. Une ode à la maitrise des forces de l'ordre, parées de toutes les vertues. Il est loin le temps ou on criait CRS SS. Maintenant, il convient de les saluer. Bientôt on applaudira quand ils vireront un piquet de grève, quand ils materont une manif d'étudiants... Décidemment, le politiquement correct est de plus en plus insupportable.
Mais au fait.. que fait la police ?
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