A l'exemple de la course basque, la Korrika, une poignée d'irréductibles bretonnants ont essayé, pour les trente ans de Diwan en 2008, de mettre en place une grande course pour la langue bretonne à travers toute la Bretagne, les cinq départements. Il a fallu le long des 600 kilomètres parcourus, organiser les étapes, les équipes, les coureurs, la sécurité, les cartes ...
Le comité de la Redadeg n'a pas bronché devant les efforts, et la belle réussite avec l'arrivée à Carhaix devait entraîner une deuxième Redadeg en 2010, faisant elle 1200 km. Les financeurs ont été trouvés, dans le monde de l'entreprise, des associations et des particuliers. Près de 130 000 euros ont été récoltés, les bénéfices allant au financement de l'ensemble des projets retenus : 49 100 euros pour Diwan, et le reste réparti entre la Chapelle neuve, la fédération costarmoricaine de lutte bretonne, les éditions Al Liamm pour un CD de nouvelles lues en breton,la troupe Ar Vro Bagan pour un futur spectacle en breton pour les adolescents, diffusion sur Internet des émissions en breton des quatre radios associatives bretonnantes en réseau, et enfin Studi ha Dudi pour des cours de breton en été à destination des enfants non scolarisés dans les filières bilingues.
Et 2012 ? La route sera plus longue encore avec 7 jours et 6 nuits non stop, 1500 km, et toujours cette fabuleuse énergie. Jean-Michel Sanner, le président et ses associés, peuvent être contents : la Redadeg, aujourd'hui, draine un public important, de tous les bords, délaissant leurs querelles intestines pour un seul et vrai objectif : courir ensemble pour la langue bretonne, pour la diversité culturelle, pour la reconnaissance des langues minoritaires.
Pour se souvenir de l'édition 2010