« La Bretagne sera belle, prospère, solidaire et ouverte sur le Monde » … ouverte certainement car le phénomène de radicalisation islamique gagne notre belle région. Qui ne se rappelle l'affaire de la mosquée de Pontanézen (1) dont l'Imam avait déclaré « Ceux qui chantent, le prophète a dit qu'ils seront engloutis sous la terre. Ils seront transformés en singes ou en porcs » ; quand on connaît les difficultés du porc breton, ce n’était vraiment pas une chose à dire !
Voici les faits :
Une commission d’enquête (2) sur la surveillance des filières et des individus djihadistes a été créée fin 2014 à l'Assemblée Nationale, afin d'étudier et de comprendre tous les aspects du jihadisme et de la radicalisation.
Les jeunes (souvent) radicalisés étant issus de quartiers difficiles, il est intéressant de connaître aussi les zones de sécurité prioritaires (ZSP) (2 et 4) définies en 2012; parmi ces 80 ZSP, il y en quelques unes en Bretagne : à Rennes, quartier Le Blosne et à Nantes, quartiers Bellevue et Malakoff.
Par ailleurs, en 2014 a été mise en place une plateforme de signalement qui dénombre les individus présentant des signes objectifs de radicalisation et une implication dans une filière djihadiste potentielle ou avérée.
On note que le nombre total des signalements enregistrés entre le avril 2014 et mai 2015 (Image) n'est pas négligeable pour la Bretagne, en effet on décompte une moyenne de 30 à 49 signalements par département (29,35,22,44), le Morbihan étant moins touché. Certes, en valeur brute, on est loin de la Région parisienne, de Paca, du Nord, de la Gironde, etc, néanmoins, ramenés à la population, ces chiffres bretons sont tout de même inquiétants (Pdf ci dessous). Fin 2015, il avait 61 cas de radicalisation dans le Finistère (5).
Interrogé par la commission d’enquête, M. Mohamed Zaïdouni, président du Conseil régional du culte musulman de Bretagne, résume bien le phénomène : « La plupart de ceux qui tombent dans la radicalisation ne connaissent pas leur religion ou la connaissent mal par manque d’outils linguistiques et théologiques. L’ignorance est un terreau fertile pour la culture du fanatisme, elle prédispose à l’endoctrinement et à la radicalisation. Les terroristes qui passent à l’acte ne sont pas solidement enracinés dans leur religion et n’ont reçu qu’une éducation spirituelle superficielle. Ayant connu la délinquance, le banditisme ou la prison, souvent en situation d’échec scolaire ou social, ils sont en quête d’une forme de reconnaissance et rattachent pour cela leurs actes à une religion, voire à un simple slogan dont ils ignorent la signification profonde ».
Notes :
1. Le Télégramme : (voir le site)
2. Rapport de la commission : (voir le site)
3. Les ZSP : (voir le site)
5. Ouest-France : (voir le site)