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- Communiqué de presse -
La Poste entend éradiquer le breton dans les communes
La direction de la Poste prétend éradiquer la langue bretonne : non, les Bretons ne sont pas des « Indiens » du Far-West ! L'oukase de la direction de la Poste constitue une violation intolérable des libertés individuelles et collectives des Bretons. Il est en contradiction flagrante avec la récente révision de la Constitution
Par Christian Guyonvarc\'h pour Conseil régional de Bretagne / Kuzul-rannvro Breizh le 17/01/09 6:25

Communiqué de presse

La direction de la Poste prétend éradiquer la langue bretonne : non, les Bretons ne sont pas des « Indiens » du Far-West !

Au prétexte d'une réorganisation technique du tri postal, la direction de la Poste vient de prendre, par l'entremise de son directeur du courrier pour l'ouest Bretagne Yves Amiard, une initiative des plus choquantes en appelant les communes bretonnes à ne plus utiliser la langue bretonne dans la dénomination des rues et autres lieux-dits.

L'oukase de la direction de la Poste constitue une violation intolérable des libertés individuelles et collectives des Bretons. Il est en contradiction flagrante avec la récente révision de la Constitution française qui a donné une première reconnaissance aux langues régionales ainsi qu'avec la convention de l'Unesco sur la protection du patrimoine immatériel, pourtant signée et ratifiée par la France en 2006, et plusieurs résolutions du Conseil de l'Europe qui est le garant du respect des droits de l'homme sur notre continent.

En prétendant imposer aux communes bretonnes une toponymie exclusivement en français la direction de la Poste se comporte non pas comme un établissement au service du public mais comme un organe totalitaire. Et qu'en sera-t-il des familles de Bretagne qui portent dans leur nom ce c'h que la Poste prétend éradiquer ? Va-t-elle les priver du service postal ? Vont-ils devoir changer de nom ?

J'entends porter cette initiative inacceptable de la direction de la Poste devant le Conseil régional de Bretagne afin que celui-ci puisse engager les démarches nécessaires tant au niveau national qu'international. Les Bretons ont le droit d'être ce qu'ils sont. Qu'on leur fiche la paix.

Christian GUYONVARC'H, vice-président du Conseil régional de Bretagne, chargé des affaires européennes et internationales, besprezidant Kuzul-rannvro Breizh e karg eus an aferioù europad hag etrevroadel.

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Vos 17 commentaires
JM TANGUY Le Mardi 31 août 2010 23:27
Je suis satisfait de constater la réaction rapide de Mr Guyonvarc'h à cette consternante initiative. Je venais juste de tenter de laisser un commentaire sur le site en ligne du télégramme, où je reprends des arguments similaires (copie ci dessous). Au passage, prière de ne pas y voir une attaque envers les agents du service public, que je respecte. Il s'agit de la pure provocation envers le fonctionnement de 'l'entreprise publique la poste". Cette affaire va au moins nous permettre de mesurer le réel engagement de nos élus dans la défense de notre identité.
COPIE DU COMMENTAIRE LAISSE SUR LE SITE DU TELEGRAMME EN LIGNE. Je souhaiterais réagir sur le fond et la forme de cet article. L'entreprise française « la poste » veut imposer aux communes bretonnes de rebaptiser les noms de lieux indigènes, en particulier ceux qui comporteraient le fameux C'H caractéristique du breton, et de renommer les rues des habituels noms d'oiseaux ou de fleurs. Voilà qui éclaire un peu plus la situation dénoncée il y a peu à Plougerneau. Au passage, on ne nous dit pas si les personnes appelées Guyonvarc'h ou Le Floc'h vont devoir changer de nom. Ainsi le postier muté de Bourgogne dans le Kreiz Breizh, pardon, dans le Centre Bretagne, ne serait pas trop perturbé dans son PTT (petit travail tranquille). De plus cela faciliterait l'automatisation du tri. Selon « La Poste », la langue bretonne serait donc un frein à la modernisation. Depuis le XIX siècle, on nous ressert ces vieux poncifs, préférant imputer à la langue bretonne et à ses locuteurs tous les défauts, voire même les vices, plutôt que de réaffirmer clairement ce que le Président Pompidou avait osé annoncer : il n'y a pas de place en France ni pour la langue bretonne, ni pour les autres langues régionales. Ce que la modification récente de la constitution de la République a nuance en rajoutant : « si ce n'est éventuellement dans les musées en tant qu'élément du patrimoine national ». En quoi une entreprise se réclamant du service public peut elle s'octroyer le droit d'imposer aux bretons et à leurs représentants élus d'abandonner un pan entier de leur culture et de leur identité afin de faciliter le travail de ses salariés. Verra-t-on demain Véolia-transport imposer aux conseils généraux le retrait des panneaux bilingues sous prétexte qu'ils gêneraient le travail de ses chauffeurs ? La France en général, et la Bretagne en particulier n'appartiennent pas à l'administration, aux services ou aux entreprises du secteur public. Ces derniers existent pour servir la population. C'est à eux de s'adapter. S'ils n'en sont pas capables ou s'ils n'en n'ont pas la volonté, je me permettrais de formuler une proposition. La Région Bretagne, en tant que représentante légitimement élue de la population bretonne, pourrait dénoncer le contrat de service public de distribution du courrier avec l'entreprise française « La poste » et, dans le cadre du droit à l'expérimentation, mettre en œuvre un service régional dont les critères de fonctionnement seraient respectueux de la population et de son identité. A défaut, la région Bretagne pourrait également confier l'exécution de ce service public à une autre entreprise européenne qui a déjà fait ses preuves dans le respect des langues régionales, comme An Post en Irlande, Royal Mail au Pays de Galles, Correos España dans toute les autonomies d'Espagne. Et renvoyer « La Poste » française, l'état actionnaire et ses énarques, à leurs chères études sur la démocratie et le respect des droits de l'homme. Ils pourront continuer de prétendre que la France en est le phare qui éclaire l'univers, ce dont seuls les jacobins et les naïfs sont encore convaincus. Pour finir, je voudrais faire une remarque à l'auteur de l'article. S'il avait écrit « Une recommandation de nature à soulever des protestations dans la région », il serait resté dans son rôle de transmission de l'information. En écrivant « … soulever quelques protestations … », il prend parti, minimise l'affaire et la relègue à un simple plan technique de retard du courrier. J'espère personnellement ne pas être le seul à m'insurger contre cet abus de pouvoir de « La Poste » et que ce diktat suscitera la levée de boucliers qu'il mérite de la part de l'ensemble des Bretons. JM TANGUY
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Denez Leroy Le Mardi 31 août 2010 23:27
Re zo re..... il nous est accordé deux droits seulement en breton... les adresses et les chèques.... nous ne pouvons accepter une telle nouvelle attaque... je demande en mon nom, au nom de tous les locuteurs bretons et au nom de tous les bretons fières de leur culture que le conseil régional réagisse officiellement... merci kenavo
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monnier a Le Mardi 31 août 2010 23:27
Trugarez vras dit; Kristian ker. Je donne toujours mon adresse postale en bilingue et je serais scandalisé si le courrier n'était plus distribué : ségrégation ? Trugarez vras adarre.
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Mikael Bodlore-Penlaez Le Mardi 31 août 2010 23:27
Il faudrait peut-être leur conseiller ce petit site pratique : (Comment rédiger son adresse en breton)
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Marcel Texier Le Mardi 31 août 2010 23:27
Bravo Christian ! Marcel Texier
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Claude Nadeau Le Mardi 31 août 2010 23:27
BRAVO Kristian! c'est proprement hallucinant de la part de La Poste, mais je pense que c'est un excellent sujet de mobilisation. Bravo pour tes actions à ce sujet et dalc'h mat!
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iffig cochevelou Le Mardi 31 août 2010 23:27
Toutes ces réactions vont dans le bon sens , mais il faut que le Conseil Régional porte plainte et demande des sanctions sévères auprès de la direction des Postes : on ne peut plus se contenter de simples remontrances, il s'agit vraiment d'un acte de racisme délibéré inadmissible !
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Jean Cévaër Le Mardi 31 août 2010 23:27
Christian, Félicitations pour cette courageuse dénonciation d'une autre choquante exaction contre notre langue, notre culture et notre histoire, perpétrée par une officine jacobine, qui dans ce malheureux pays passe pour un service public. Il ne faut peut être pas souhaiter sa privatisation mais, qu'elle au moins devienne "citoyenne".
Amicalement.
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Bernard LE NAIL Le Mardi 31 août 2010 23:27
Bravo pour cette réaction rapide et énergique ! On croit vraiment rêver ou plutôt faire un cauchemar quand on découvre qu'en 2009 il y a encore des personnes exerçant des responsabilités importantes dans le secteur public qui se permettent d'imposer des mesures discriminatoires envers une partie des citoyens de ce pays. Il est choquant que les supérieurs de M. Yves Amiard ne l'aient pas déjà rappelé à l'ordre. Il y a là manifestement un abus d'autorité caractérisé, fondé sur des préjugés personnels. Que fait donc la fameuse HALDE ? Que diraient la presse parisienne et l'ensemble de la classe politique française si l'on apprenait qu'un fonctionnaire obtus de l'US Mail ou des Postes du Canada décrétait l'interdiction du français dans la dénomination des rues et autres lieux-dits en Louisiane , au Québec et au Nouveau-Brunswick ? Ce comportement fait précisément penser à cette injonction méprisante qui était jetée aux francophones de Louisiane, il y a cent ans : "Speak white !" , c'est à dire : parlez anglais ! comme les gens civilisés, autrement dit les blancs... M. Yves Amiard a un comportemnt vraiment indigne. Son initiative qui ressemble bien à une provocation, est d'autant plus malheureuse et injustifiée que le traitement automatisé du courrier facilite grandement la prise en compte de données libellées en d'autres langues que le français, sans accroître le travail quotidien des agents, comme cela pouvait être le cas quand le tri du courrier était assuré manuellement avec des agents ignorant totalmeenrt le breton...
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Nicolas Pinaud Le Mardi 31 août 2010 23:27
Juste une remarque : les nouvelles machines de la poste sauraient lire les apostrophes de la langue française mais pas ceux de la langue bretonne? C'est bizarre ça, non? Encore un faux prétexte pour faire disparaitre la langue bretonne. Ne nous laissons pas faire !!!
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alain quere Le Mardi 31 août 2010 23:27
Comme le font remarquer les différents interlocuteurs précédent, on ne doit pas laisser passer cela ! J'irai même plus loin, non seulement j'invite tous les bretons et autres personnes amoureuses de la Bretagne à écrire son adresse en breton mais également à étendre ce combat à d'autres pans du service dit public, comme par exemple, l'usage du breton à la SNCF,dans les hôpitaux, dans les agences de l'ANPE/ASSEDIC, dans les conseils généraux, les cantons, etc... Il faut bien avoir à l'esprit que c'est en imposant le breton par son utilisation courante dans la vie publique que l'on pourra enfin sauver notre langue. Si on attend hélas le retour de nos différents élus pour nous soutenir dans cette démarche, autant faire une croix sur l'avenir du breton.
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ar baler richard Le Mardi 31 août 2010 23:27
Bennoz Eh bien elle va en avoir du travail,la poste,car comment va t-elle faire avec les millions de noms étrangers en france? oui c'est du racisme;de la bretonophobie de la part de la poste.Ne nous voilons pas la face;elle est savamment orchestrée par la france.Oui je suis breton;je denie à qui que se soit de dire que je suis français.Aucune affinité avec ce peuple.Mais;pas d'inquiétude;l'épée d'Arthur reviendra et frappera.Stourmeomp betek an trec'h.Richard
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Yannig Coraud Le Mardi 31 août 2010 23:27
Félicitations à Kristian Guyonvarc'h, vice président de Bretagne. Ce haut fontionnaire se croit toujours dans un systeme soviétique. Je pense que des excuses s'imposent de sa part... Vivement un service public breton et européen de la Poste .
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yvon Le Ny Le Mardi 31 août 2010 23:27
Cette réaction en provenance du conseil régional est rassurante. Mais la vraie solution ne viendra-t'elle pas en 2011, où il me semble que La Poste perdra son monopole ? Une démarche intéressante serait que la région passe un contrat ou un protocole d'accord avec un titulaire choisi par mise en concurrence pour une distribution régionale du courrier. Cela ferait certainement réfléchir La Poste (ou au moins M. Amiard dont les propos n'engagent que lui), qui pour le coup pourrait bien trouver des machines qui liraient les apostrophes sur des noms de lieux bretons aussi bien que sur les autres.
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PRIGENT Michel Le Mardi 31 août 2010 23:27
Décidemment, le système jacobin et toutes ses "officines": administrations, services dits publics...prennent un malin plaisir à "pousser à bout" les citoyens bretons, même les plus modérés. Ce que j'aurais aimé voir en commentaires, ce sont les réactions indignées d'élus municipaux des quelques 1 000 communes bretonnes concernées par ces recommandations stupides. J'espère que les citoyens veilleront à ce que les arrétés municipaux ne trafiquent en catamini les noms et toponymie ancestrales du patrimoine breton.
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bousquet alfred Le Mardi 31 août 2010 23:27
ce monsieur veut passer en force le tri est fait avec le code postal pour le reste il suffit de programmer la machine mais par qui est conseille ce monsieur continuer d'ecrire en Breton c'est votre patrimoine
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CALIPPE Laurent Le Mardi 31 août 2010 23:27
encore une discrimination de plus ! Il faut profiter de cette initiative grotesque (voire grossière) de Mr Amiard pour relancer le sujet de la sauvegarde de notre langue auprès des médias et de nos concitoyens et interpeler nos élus locaux pour l'adhésion de toutes les communes à la charte "Ya d'ar brezhoneg". J'habite dans la commune de Ploveilh (Plomelin) au sud de Kemper, et par chance, ou plutôt grace à la volonté farouche des élus municipaux il y a 30 ans de celà, avec à leur tête le maire Mr Robert Omnès grand défenseur de notre langue, tous les noms de lieu, de rue, de lotissement, place, jardin, route et autres sont en breton (et exclusivement en breton) ce qui en fait une commune unique en ce sens en Bretagne. Les employés de la poste sont de ce fait de longue date habitués à celà et ça ne semble pas leur poser le moindre soucis. Il n'est pas question de laisser ce patrimoine et cet héritage malmené sous de faux prétextes d'un progrès quelconque ou d'une difficulté technique qui ne tient que parce qu'on ne veut pas se donner la peine ni les moyens de la surmontée. C'est pourquoi il faut maintenir la pression sur nos élus et se faire entendre des médias. Je serai donc de ceux qui manifesteront ce samedi auprès de la poste principale de Kemper à 11h du matin. Et dorénavant, je m'appliquerai à rédiger scrupuleusement toutes les adresses de mes correspondances en breton, en m'aidant éventuellement du site suivant:
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