Débat sur l'identité nationale française :
Le débat sur l'identité nationale a été lancé à la seule initiative du gouvernement français et mis en musique par un ministre symbole d'un positionnement idéologique confus qui rappelle malheureusement une période trouble de l'histoire par ses palinodies et sa soumission poltronne devant le principe d'autorité.
Ce débat a pour but, entre autre, d'occulter l'identité régionale et de détourner les citoyens de l'enjeu réel des élections régionales à venir : l'exercice concret d'une démocratie de proximité.
Ce débat révèle, au passage, l'impasse idéologique totale du modèle national français dont les symboles sont sifflés dans les stades ou brûlés dans les rues.
Ce modèle en crise fait l'objet d'affrontements très convenus entre deux camps qui se nourrissent de leurs gesticulations réciproques et finissent par se rejoindre sur le fond, notamment le refus d'accorder un statut aux langues régionales confirmé par le ministre en charge de cette basse besogne.
D'un côté, en effet, les xénophobes bon teint de la France éternelle, orphelins de leur parti fétiche, le Front National, viennent déverser dans le débat leur haine recuite de l'étranger, de l'immigré ; ils embouchent le clairon de la défense des valeurs traditionnelles et de la réaction.
De l'autre, les cabris bêlants de la France éternelle croient détenir la réponse miracle au problème posé en mettant en avant ce qu'ils appellent « les valeurs de la République ». Ils s'abstiennent remarquablement d'en faire l'inventaire historique alors que celles-ci ont couvert le colonialisme, le mépris des cultures dites indigènes ainsi que l'exclusion des femmes de la plénitude de leurs droits civiques jusqu'à la Libération.
Le gouvernement devra assumer la responsabilité de la poursuite de ce débat qui risque de s'achever dans la déliquescence complète, confirmant ainsi le caractère nauséabond de l'objectif affiché.
La Gorsedd, Fraternité des Druides Bardes et Ovates de Bretagne, société de pensée humaniste, renvoie dos à dos ceux qui régurgitent leur rejet de l'autre et ceux qui leur en ont fourni finalement la justification idéologique.
Elle appelle les citoyens et au premier plan les Bretons à se saisir d'un autre débat, celui des élections régionales, afin de faire progresser la démocratie de proximité.
Elle exhorte tous les démocrates bretons à participer massivement au scrutin et à définir ainsi la politique qu'ils veulent voir mener en Bretagne.