8.500 selon la police, 17.000 selon les organisateurs ? Ce qui est certain c'est que la mobilisation pour la réunification administrative de la Bretagne ne faiblit pas. Mais surtout, samedi dernier, dans les rues de Nantes, le légitime désir de démocratie et de justice du peuple breton est apparu encore plus clairement. Paris et le PS local ne pourront plus détourner la tête comme s'il ne se passait rien.
Car jusqu'ici, et contrairement à ce qui se passe ailleurs en Europe où les régions sont construites sur des bases historiques et culturelles, cette volonté des Bretons d'aller unis vers l'avenir a été continuellement niée, aujourd'hui par la gauche jacobine, mais cela pourrait être par la droite demain. Cette absence de démocratie réelle, d'écoute des aspirations populaires est devenue la marque de fabrique d'une république française craintive et repliée sur elle-même.
Cependant, au même titre que les Bretons ont su dire non aux routes payantes, au nucléaire ou à l'écotaxe, nous finirons par obtenir ce que nous demandons aujourd'hui, car outre la nécessité économique, sociale et politique de la réunification, la violence plus que symbolique que représente la non abrogation du décret de juin 1941 est une insulte à l'esprit de démocratie.
Breizh Europa souhaite que face à cette violence, les Bretonnes et les Bretons sachent garder leur calme afin que tous ces événements permettent l'émergence d'une nouvelle voie politique lors des élections régionales de 2015. D'ici là nous devons maintenir la pression, et faire savoir que les électeurs que nous sommes ne renouvelleront pas les mandats des adversaires des intérêts bretons.
Caroline Ollivro - Présidente de Breizh Europa