L'Union démocratique bretonne se déclare solidaire des maires de Catalogne menacés de poursuites judiciaires, avec un risque d'emprisonnement, en raison de leur choix de participer à l'organisation d'un référendum sur l'indépendance, le 1er octobre prochain.
Quoi qu'on puisse penser de l'opportunité pour la Catalogne d'accéder à l'Indépendance, il apparaît légitime que le peuple catalan puisse en décider par le débat contradictoire et le vote, conformément au droit des peuples à l'autodétermination. En choisissant la manière forte pour empêcher le référendum, le gouvernement espagnol se rend coupable d'une grave atteinte à la démocratie et aux droits de l'homme. Il faut souligner que le parti politique au pouvoir, le Parti populaire, a été fondé par des ministres de Franco qui, durant 40 ans, a violemment réprimé les identités catalane, basque ou galicienne.Quel contraste avec le referendum écossais de 2015 ! Les partisans du maintien dans le Royaume-Uni avaient alors fait campagne pour leurs idées dans un cadre démocratique, sans chercher à entraver le déroulement du scrutin. Le droit à l'autodétermination est inscrit dans la Charte fondatrice des Nations Unies(article premier). Tous les démocrates d'Europe devraient être solidaires, aujourd'hui, des maires catalans qui se mettent en danger pour permettre l'exercice d'un droit fondamental en démocratie, le droit de vote.
L'Union démocratique bretonne appelle les autorités françaises, et en particulier le ministre des Affaires étrangères, à reconnaître le droit des Catalans de décider démocratiquement de leur avenir.