Constatant le risque d'une double régression sur le terrain social, en raison de la suppression brutale des emplois aidés et de la réforme du Code du travail, l'Union démocratique bretonne a décidé de participer aux manifestations syndicales organisées au mois de septembre pour s'opposer à ces mesures.
La réforme du Code du travail proposée par le gouvernement n'est soutenue par aucun syndicat, preuve de son inadéquation avec les attentes du monde du travail. Les mesures prévues risquent notamment d'accentuer le déséquilibre entre employeurs et salariés dans les petites entreprises, de garantir une forme d'impunité en cas de non respect du Code du travail dans les entreprises disposant de moyens financiers conséquents -via le plafonnement des indemnités prudhommales- et de faire reculer le rôle joué par les syndicats dans le fonctionnement de l'économie française. Or tout indique qu'une économie se porte mieux lorsque les travailleurs participent aux décisions via leurs organisations syndicales. Donner un droit de vote aux représentants syndicaux dans les conseils d'administration, comme cela se pratique en Allemagne, serait une réforme réellement ambitieuse et progressiste. D'autre part, la suppression brutale des emplois aidés condamne dans l'immédiat des milliers de personnes au chômage, et met en difficulté leurs employeurs, notamment dans le secteur associatif et dans les petites collectivités. L'UDB maintient donc son soutien aux acteurs associatifs et réitère sa demande de maintien des emplois aidés dans le secteur associatif non-marchand. L'Union démocratique bretonne participera notamment à la manifestation du 12 septembre sur la question de la réforme du code du travail.