L’Union démocratique bretonne rend hommage à son camarade et fondateur, Ronan Leprohon, dont le talent politique a marqué plusieurs générations de militants, mais aussi d’étudiants. De la contestation de la guerre d’Algérie en passant par Plogoff, le Joint français ou la lutte contre la base militaire de l’île Longue à Crozon, Ronan a été de tous les combats. Il a su, par son charisme, convaincre de nombreux militants de gauche de l’importance d’être de quelque part tout en étant un fervent partisan de l’Europe des peuples. L’UDB doit à Ronan tant de textes, tant que discours, tant de réflexions politiques qu’il serait impossible d’être exhaustif. Il chérissait la ville de Brest, et l’a marqué de son empreinte, notamment lorsqu’il était en charge de l’économie, comme adjoint au maire ou vice-président de la communauté urbaine. Lui qui ne distinguait pas ses combats pour la gauche et pour la Bretagne est resté fidèle à son idée de reconnaissance du peuple breton et de ses droits. « Nous ne nous battons pas pour la « Bretagne », disait-il, nous nous battons pour le peuple breton. » En ce sens, il a eu un rôle prépondérant dans l’émergence d’une pensée politique de gauche et bretonne. Son combat pour l’autonomie de la Bretagne était, comme toujours à l’UDB, d’abord un combat pour la démocratie, c’est-à-dire contre le centralisme étatique. En tant que militant, Ronan a semé et, en tant qu’enseignant, il a transmis. De nouvelles générations continueront le combat qu’il a mené…