Même si l'article du quotidien britannique The Guardian développe sur la nouvelle gloire internationale de Nantes grâce à ses Machines et à son Voyage à Nantes, qui seraient de la Culture (!) et qui auraient réveillé la Ville à la vie (re !), il y a tout de même dans cet article une vérité historique que nous avons plaisir à transcrire et traduire (en gras, en bas).
(voir le site) , article du Guardian, par une correspondante à Nantes, Giovanna Dunmall, le 12 juill. 2016.
The resurrection of Nantes: how free public art brought the city back to life:
La résurrection de Nantes : comment l'art public libre ramena la ville à la vie.
How did the French city transform post-war decline into a growing cultural awakening? … By giving the public open access to free contemporary art:
Comment la ville française transforma le déclin d'après-guerre en un réveil culturel grandissant ?... En donnant l'accès gratuit du public à l'art contemporain.
Nantes hasn’t always been associated with such fun and frolics. The 20th century left many scars - geographical, physical and emotional.
Nantes n'a pas toujours été associée à un tel amusement et fantaisies. Le XXe siècle a laissé de nombreuses cicatrices - géographiques, physiques et émotionnelles.
Firstly, the city’s canals and waterways were filled in between the wars, robbing it of its title as a Venice of the west.
Tout d'abord, les canaux et les voies navigables de la ville ont été comblés entre les deux guerres, la privant de son titre de Venise de l'Ouest.
Less than two decades later, in 1943, it suffered badly at the hands of allied bombs. In the 1980s, its historic shipbuilding yards closed for good.
Moins de deux décennies plus tard, en 1943, elle a beaucoup souffert des bombes alliées. Dans les années 1980, ses chantiers navals historiques fermèrent pour de bon.
Added to this trauma is the peculiar fact that, though historically and geographically a part of Brittany, Nantes was temporarily separated from the region during the second world war – and never made its way back. It is an anomaly many local Nantais still resent, believing it to have rid them of their historic Breton identity (1).
Ajouté à ce traumatisme est le fait curieux que, bien que [Nantes soit] historiquement et géographiquement une partie de la Bretagne, Nantes a été temporairement séparée de la région au cours de la seconde guerre mondiale - et n'y retourna jamais. C'est une anomalie que de nombreux Nantais locaux ressentent encore, considérant qu'on les a ainsi débarrassés de leur identité bretonne historique (1).
Le reste de l'article est sur Jean Blaise, artisan de ces dépenses monumentales pour exposer de “l'art contemporain” en Ville chaque été.
Nous donnerions beaucoup, comme dit un correspondant de l'OMEB, pour savoir « quelle pérennité auront les attractions qui ont remplacé les chantiers… En attendant, cela fait du bruit dans le Landerneau international »...
Et nous signalons que la culture n'était pas morte à Nantes : il y eut des salons du livre, peu encouragés par la Ville, il est vrai, et qui ont fini par mourir, des fêtes bretonnes dans les douves du château...
Puis est arrivé le temps des débretonnisations de la Loire-Atlantique, sournoises ou organisées, donc cette fête a disparu...
Elle est depuis peu remplacée par la Grande Tablée bretonne, bien mieux placée, en plein centre ville. Et qui semble acceptée par la Ville. Voir par le moteur de recherche d'ABP.
(1) Il serait plus exact d'écrire que le territoire du département a été privé de son identité bretonne de toujours...