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- Interview -
L'épreuve de vérité pour les marées vertes : rencontre avec Jean Hascoët
À Sainte Anne la Palud dimanche, grand pardon de 50 associations de protection de la nature en Bretagne. Jean Hascoët, l'organisateur, garde le cap : le dialogue est possible.
Par Fanny Chauffin pour ABP le 15/09/10 21:44

À trois jours de la manifestation de Plonevez Porzay, le président de Baie de Douarnenez Environnement, Jean Hascoët reste serein. Il espère que les récentes déclarations de la FDSEA n'auront pas un effet d'intimidation sur les personnes qui comptent se rendre sur les dunes de Sainte Anne la Palud dimanche.

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Le ton monte entre les différentes parties. Dans quel état d'esprit est l'organisateur de cette manifestation prévue dimanche ?

- Je reste serein. Le maire de Plonevez Porzay, M. Divanac'h, a autorisé la manifestation avec un frère qui est agriculteur et qui a des propos beaucoup plus modérés que ceux que la presse diffuse. On est dans un état d'esprit de rencontre, pas d'affrontement, cela a toujours été notre façon de fonctionner : la rencontre que nous avons organisée en juillet a rassemblé 200 personnes dont de nombreux agriculteurs.

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Attendez-vous beaucoup de monde ?

- La plage de Sainte Anne peut accueillir 40 000 pèlerins lors du pardon sans qu'on se rende compte du nombre, tellement elle est grande... Si on a mille manifestants, on sera satisfait. La météo, et les déclarations de part et d'autre (agriculteurs, associations de défense de l'environnement) feront le reste.

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Quelle est votre position par rapport à l'agriculture bretonne ?

- En 1960, il y avait 200 000 exploitants agricoles en Bretagne, aujourd'hui ils sont 35 000 et ils continuent à disparaître. Notre souhait est que cette hémorragie s'arrête. Il est hors de question de stigmatiser quoi que ce soit, même si toute organisation comporte des individus qui peuvent avoir des propos excessifs.

Nous avons des clowns, comme ceux de la troupe Boccoco, qui comme les guignols, ont des propos exagérés, mais c'est les propos de clowns et nous défendons pleinement le droit des clowns ! La fanfare A bout de souffle sera là.

Nous devons aider les agriculteurs pour une agriculture responsable qui maintient des actifs à la terre, avec des produits de qualité,sans nuisance pour l'environnement.

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Comment se déroulera la journée ?

- Le pique-nique commencera à midi (rendez-vous autour de l'église) et prises de parole à partir de 15 heures pendant vingt minutes. Intervention d'un scientifique. Et le beau temps sera de la partie ...

Site de l'association : (voir le site)

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Youtubeuse, docteure d'Etat en breton-celtique à l'Université Rennes 2 / Haute Bretagne, enseignante, militante des droits humains à Cent pour un toit Pays de Quimperlé, des langues de Bretagne avec Diwan, Aita, GBB, ...., féministe, enseignante, vidéaste, réalisatrice, conteuse, chanteuse, comédienne amateure, responsable depuis vingt ans du concours de haikus de Taol Kurun, des prix littéraires Priz ar Vugale et Priz ar Yaouankiz, ...
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Vos 4 commentaires
Jo Pevedic Le Jeudi 16 septembre 2010 20:37
Et si on rêvait un peu !
Si des deux manifestations il sortait l'idée qu'écolos, population locale, paysans, artisans, commerçants, enfants des écoles, etc. se mettaient ensemble, tous les samedis après-midi à remonter des talus, planter des arbres et des haies dans ce paysage de désolation entre le bourg de Plonevez-Porzay et la chapelle de Sainte-Anne-la-Palud.
Krog e barzh.
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RENE PAUGAM Le Lundi 20 septembre 2010 20:33

On nous parle d'agriculture responsable !
Les agriculteurs sont des gens responsable,
les consommateurs le sont beaucoup moins
Toutes les démarches qualité mise en oeuvre sur les exploitation sont inutiles seul le critère prix est mis en avant
Je comprendrais les écolos quand ils iront bloquer l'entrée des hards discount . Mais ce n'est pas demain la veille .D'ici là les agriculteurs devront se battre pour vivre de leur métier,pressés comme des citrons
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Yann Kristoc'h C Le Mardi 21 septembre 2010 18:07
Il faudrait se poser la question, pourquoi n'y a t-il que 1000 personnes à manifester alors que 100% des bretons (4,4 millions) se disent sensibles à la préservation de la Bretagne et au monde agricole breton?
Une fois encore le problème des algues vertes est présenté comme une problématique bretonne.
Vrai en surface, mais faux dans les faits car "la lutte anti-algues vertes et l'adaptation de l'agriculture bretonne à l'environnement sont des prérogatives de l'état" central à Paris "uniquement". Et l'état comme on le sait est opposé à transférer à la Bretagne (au Conseil Régional) la gestion de ces questions (Idem d'ailleurs pour la gestion des aides de la PAC).
"Est-ce normal" que ce soit un fonctionnaire parisien né à Paris (90% des diplômés de l'ENA sont né à Paris - Jean Ollivro La Machine France) qui soit payé pour trouver des réponses pour la Bretagne (+500km de distance) et que ce soit impossible de transférer cette tâche à un responsable breton à Rennes ou Nantes? Sur le modèle adopté par les autres grands pays européens qui ont tous décentralisés!
Personnellement, je considère que manifester contre les algues vertes sans demander la décentralisation cela revient à accepter le statu quo (demander au fonctionnaire parisien de trouver la solution, ce qui depuis plus de 30 ans ne fonctionne pas)!
Dès lors pas étonnant que les bretons ne se déplacent pas!
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Gilbert Josse Le Jeudi 23 septembre 2010 00:20
@René
"Les agriculteurs sont des gens responsables, les consommateurs le sont beaucoup moins"
Euh.. Les agriculteurs sont aussi des consommateurs que je sache. Et comme tous les consommateurs ils font attention à leur porte-monnaie...
Il me semble que mettre en opposition ces deux catégories ne résoudra pas le problème.
En tant que consommateur, j'achète mes légumes bio en direct chez un producteur. Il est à cinq kilomètres (le super marché à huit cents mètres). Je partage, avec quelques amis, l'achat d'un bœuf et d'un veau chez un éleveur "propre" situé à une dizaine de kilomètres.
Je paie plus ou moins cher qu'en grande distribution mais je sais où va l'argent.
Tout ceci pour dire que beaucoup de consommateurs sont prêts. Si le monde paysan réorganise sa distribution il aura tout à y gagner.
Quant à bloquer l'entrée des "hard discount" ou autres enseignes, aucun intérêt ; il suffit de ne pas y mettre les pieds.
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