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Sakine Cansiz, Fidan Dogan et Leyla Soylemez assassinées à Paris le 9 janvier 2013. (photo youtube)
- Point de vue -
Le président Erdogan : un danger pour l'Europe et pour son propre pays
Aujourd'hui le président Erdoğan veut étendre la notion de "crime terroriste" à ceux qui soutiennent la cause kurde et c'est dans ce cadre qu'il a fait procéder aux arrestations d'avocats, ainsi qu'à celles de plusieurs universitaires. Il presse, par ailleurs, le Parlement de lever l'immunité
Par Philippe Argouarch pour ABP le 18/03/16 14:51

Lors des négociations en cours entre l'Europe et la Turquie au sujet de la crise migratoire, le président Erdoğan et son gouvernement demandent en échange d'un retour en Turquie des réfugiés politiques et économiques passés illégalement en Grèce, que les citoyens turcs puissent entrer en Europe sans visa et que les négociations sur l'Entrée de la Turquie dans l'Union Européenne reprennent.

Nous rappelons que la Turquie est en guerre contre le peuple kurde et que 4000 villages kurdes en Turquie ont été simplement rayés de la carte depuis 50 ans (1). Il y a eu des milliers de morts et des personnalités kurdes comme des élus ou des avocats ont été assassinées.

Aujourd'hui le président Erdoğan veut étendre la notion de "crime terroriste" à ceux qui soutiennent la cause kurde et c'est dans ce cadre qu'il a fait procéder aux arrestations d'avocats, ainsi qu'à celles de plusieurs universitaires. Il presse, par ailleurs, le Parlement de lever l'immunité de cinq députés du Parti démocratique des peuples (HDP, pro-kurde) dont son "ennemi intime" Selahattin Demirtas. Il veut à tout prix éradiquer le HDP devenu la troisième force politique du pays depuis les législatives de novembre, et, de fait, la seule vraie force d'opposition à son pouvoir absolu.

Nous rappelons que le peuple kurde, fort de 40 millions de personnes, n'a pas obtenu d'État malgré une promesse au traité de Sèvres en 1920 lors du démembrement de l'empire turc. Tout au contraire, au traité de Lausanne (1923) signé trois ans plus tard, la France et ses alliés cédèrent à la Turquie et abandonnèrent les Kurdes à leur bourreau - Bien sûr, les Turcs ne peuvent pas faire subir aux Kurdes le sort des Arméniens dont le génocide n'est toujours pas reconnu par la Turquie. Le but du gouvernement turc est tout simplement d'éliminer les opposants et d'assimiler les Kurdes selon le modèle de "la nation une et indivisible" mis en place par la France depuis sa fameuse Révolution.

Nous rappelons que les Kurdes en Syrie, très proches du PKK en Turquie, sont la seule force armée d'opposition gagnant du terrain contre Daesh et que ces combattants, les fameux peshmergas, sont régulièrement bombardés par l'aviation turque. Selon André Métayer, président de l'association des Amitiés kurdes de Bretagne " la seule opposition, qui non seulement combat militairement l'EI mais qui met en place une gouvernance décentralisée, pluri-ethnique, laïque, pouvant servir d'exemple pour les pays du Moyen-Orient, est kurde et se trouve au Rojava".

Nous rappelons que les services secrets turques ont impunément assassiné trois militantes kurdes le 9 janvier 2013 en plein coeur de Paris sans aucun incident diplomatique ou autre protestation de la part de la France. Un des assassins a été arrêté mais les commanditaires courent toujours. ( voir notre article )

- Étant donné que le gouvernement d'Erdoğan s'en prend particulièrement aux média, assassinant des journalistes kurdes même réfugiés en Europe et s'emparant, le 13 mars 2016, du journal d'opposition Zaman ;

- Étant donné qu'il est tout à fait probable que l'ancienne journaliste de la BBC Jacquelyn Anne Sutton qui se rendait à Irbill au Kurdistan a été assassinée à l'aéroport d'Istanbul. Et qu'elle ne s'est pas suicidée comme l'a prétendu une seule source non vérifiée de la presse anglaise annonçant que la famille avait admis le suicide alors que tout prouve le contraire - en particulier sa valise chargée de cadeaux pour les enfants d'Irbill. Une personne qui a appris quatre langues et qui dirige un centre international ne se suicide pas dans les chiottes avec des lacets de chaussures : ( voir notre article ) ;

- Étant donné que l'ABP publie régulièrement depuis presque 10 ans les communiqués des Amitiés Kurdes de Bretagne et des informations sur les luttes des Kurdes d'Irak, de Syrie et de Turquie http://abp.bzh/monmur-asso.php?asso=Amiti%C3%A9s+kurdes+de+Bretagne ;

Nous nous demandons si notre sécurité en tant que presse libre n'est pas menacée par l'entrée de Turcs en Europe sans aucune forme de contrôle aux frontières. Non à l'entrée de la Turquie dans l'Union européenne et Oui à l'expulsion de la Turquie de l'OTAN.

(1) Chiffre des Amitiés kurdes de Bretagne.

Mise à jour le 19 mars 0:30

logo Philippe Argouarch est un reporter multi-média ABP pour la Cornouaille. Il a lancé ABP en octobre 2003. Auparavant, il a été le webmaster de l'International Herald Tribune à Paris et avant ça, un des trois webmasters de la Wells Fargo Bank à San Francisco. Il a aussi travaillé dans des start-up et dans un laboratoire de recherche de l'université de Stanford.
Vos 9 commentaires
Begement Le Vendredi 18 mars 2016 17:01
Cet article est tout simplement dégoutant, mal écrit, et bourré d'imprécisions.
La Turquie n'est en aucun cas "en guerre" contre les "Kurdes" (environ 14 millions en Turquie): Ankara lutte simplement contre le PKK (estimé à 30 000 combattants), un groupe terroriste d'inspiration marxiste, depuis 1984.
La France et ses alliés, céder quelque chose? Quelle interprétation biaisée de l'Histoire! C'est Mustafa Kemal qui parvient, non seulement à unir les peuple Turc (qui inclut également les Kurdes), mais à sauver une Nation et créer un Etat!
Que viennent faire les Arméniens sur ce sujet? Qu'apporte ce fait, si ce n'est trahir votre antiturquisme? Puisque vous tenez tant à le souligner, pourquoi ne pas mentionner également que les plus grands experts en histoire ottomane, remettent en cause le qualificatif "génocidaire" (Bernard Lewis, Gilles Veinstein, Pierre Nora...)? Pourquoi tenir la Turquie (née en 1923) d'événements ayant eu lieu sous l'Empire ottoman?
Le YPG, comme fer de lance contre l'EI, oui mais à quel prix? Les liens entre YPG et PKK sont troubles: or j'aimerais rappeler que les 37 victimes du dernier attentat à Ankara (13/03/2016) a été revendiqué par le TAK, branche du PKK. Un groupe terroriste combattant un autre groupe terroriste c'est peut-être bien pour vous, mais évitons de glorifier ceux qui tuent des innocents en arguant qu'ils combattent l'EI.
"Une gouvernance décentralisée, pluri-ethnique, laïque, pouvant servir d'exemple pour les pays du Moyen-Orient"? LA dernière fois que j'ai entendu des Occidentaux dire cela, c'était à la fin des années 2000 lorsque les observateurs voyaient d'un très bon oeil l'avènement de la Turquie d'Erdogan, "islamiste modérée", et modèle pour tout le Moyen-Orient. Voyez le résultat aujourd'hui. Et il est bien naïf de croire que qu'un groupe terroriste se livrant à du trafic de stupéfiants, du kidnapping et du meurtre de civils, créerait un Etat viable et avec les qualités que vous envisagez.
Concernant vos préoccupations sécuritaires (physiques visiblement), si vous ne publiez pas de propagande provocante, défendant des groupes terroristes, non seulement vous ne risquerez pas d'hostilité lié à votre apologie du terrorisme, mais vous serez pareillement à l'abri de toute poursuite judiciaire.
Ces confusions, imprécisions et cette haine lâchées maladroitement sont une honte pour un média qui veut se démarquer des lignes éditoriales traditionnelles françaises: vous ne faites que répéter les mêmes mensonges et propagandes de la presse moyenne française et ne faites preuve d'aucune pensée critique en répétant des rumeurs et fausses informations circulant sur le sujet.
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hebken Le Vendredi 18 mars 2016 17:52
Depuis plus trente ans on culpabilise les français sur la supposée dangerosité du FN pour la démocratie......Par contre ça ne dérange pas notre "élite" de vouloir intégrer dans l Europe un pays qui n est pas, et ça dans les faits un exemple de démocratie ! La Turquie plaque tournante de toutes sortes de trafic , trafic d'organe, prostitués, drogue...ect Sans parler le rapport qu ils ont à la presse et aux Kurdes.Malheureusement en 2017 on risque d'être obliger de faire un choix, soit voter FN ou accepter de se faire envahir ! Pas très gai !!
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P. Argouarch Le Vendredi 18 mars 2016 18:56
@ Begement : Je savais pas que les Kurdes étaient un peuple turc "unir les peuple Turc (qui inclut également les Kurdes),". Vous pouvez m'en dire plus sur le sujet ? les points communs des langues turc et kurde ? une histoire commune ? pendant qu'on y est, pouvez vous nous expliquer pourquoi Erdogan a rompu les négociations avec le PKK ? Le résultat est que la Turquie va subir le même sort que la Syrie: Guerres civiles et destructions. Vous y allez à grands pas. Renseignez vous aussi sur le terrorisme, c'est une invention de Robespierre, le gouvernement Erdogan le pratique aussi à bien à Paris qu' en Turquie. "La terreur n'est rien d'autre que la justice, prompte, sévère, inflexible ; elle est donc une émanation de la vertu". __discours de Robespierre à la Convention du 5 février 1794. ABP39023.
Pour les erreurs factuelles, merci de les préciser. Le chiffre de 4000 villages kurdes détruits vient de l'association des "Amitiés Kurdes de Bretagne". En ce qui concerne le génocide des Arméniens, c'est un autre débat. Je vous concède que seulement 24 états ont reconnu cet évènement comme un génocide... mais le parlement européen et le Conseil de l'Europe l'ont reconnu. L'Allemagne a refusé d'utiliser le terme de génocide mais parle seulement de "massacres". C'est exacte qu'il y pas unanimité des historiens.
Le PKK marxiste ? vous rigolez ? il n'y a plus de marxistes nulle part depuis belle lurette ... Nelson Mandela était aussi Marxiste à l'origine, cela n'a en rien décrédité sa lutte. Je lis que le PKK a abandonné le marxisme-léninisme en 1994, ça fait 27 ans, pour le "confédéralisme démocratique"
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M.Prigent Le Samedi 19 mars 2016 03:12
Il fallait que ces faits soient dits et répétés pour montrer à quel point les institutions, les droits de l'Homme, le respect des minorités, la liberté de la presse...pratiqués par l'autocrate Erdogan sont éloignées des conditions nécessaires pour espérer adhérer à l'Europe et ses valeurs.
Bien entendu, pour des raisons de realpolotik, les occidentaux ferment les yeux sur les exactions du régime turc notamment à l'égard des Kurdes, d'autant plus qu'ils ont une responsabilité historique dans leur situation présente.
Au moins, pouvait-on espérer une protestation d'un député européen dont un de leur collègue britannique tançait le statut privilégié.
Que nenni...Ces quelques 800 députés que l'on entend jamais sont aussi inutiles que nos sénateurs
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Yannig Baron Le Samedi 19 mars 2016 12:47
je me souviens que lors d'un voyage en Turquie il y a 4 ans, je parlais avec des turcs bien conscients et dès que j'évoquais l'Arménie et les Kurdes il y avait un problème...et l'un me répondis ... vous français vous n'avez rien à dire nous avons copié votre pays... ( Précision: je suis Breton...) Yannig Baron
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Lheritier Jakez Le Samedi 19 mars 2016 17:09
Je soutiens en gros l'article de Philippe.
Le peule Kurde a le droit à un état.Le peuple Turc a le droit à la Paix.
le peuple Palestinien a le droit à vivre pacifiquement sur ses terres avec le peuple Israelien.
Un autre état d'esprit.
A l'ONU d'agir...
L'Europe ,même si elle n'est pas encore au point, a vu d'anciens ennemis (les gouvernants surtout)
se réconcilier.
Cette situation est le résultat:
- des luttes inter religieuses qui font la guerre plutôt que de s'entendre?
- des frontières capitalistes d'entre les deux guerres mondiales.
- de l'intervention sur des mensonges des USA (famille Bush) en Irak
-Et ou en est le rôle de l'ONU avec des décisions non respectées.
La Turquie en Europe ?
Actuellement je ne suis pas d'accord.Car jusqu'où vont aller les limites de l'Europe?
L'Asie Mineure (Moyen Orient)..est un cadre territorial qui devrait accueillir:
la Turquie,la Syrie,la Jordanie,Israel,la Palestine,l'Irak,l'Iran,Le Koweit,l'Arabie Saoudite...
Un premier moyen pacifique d'y parvenir:
L'organisation des compétitions sportives entre ses peuples.
Le fait qu' Israel,et la Turquie soient dans des championnats et coupes
sportives européennes est anormal.
Aux fédérations sportives internationales de respecter la géographie.
Aux jeux olympiques tous ces sportifs sont ensemble en compétitions,
est anormal.
Priorité à la paix pour les enfants les familles,pas aux marchands d'armes (USA,France,Russie,Israel,etc)
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Lheritier Jakez Le Dimanche 20 mars 2016 10:06
......Rectification:
Aux jeux olympiques tous ces sportifs sont ensemble ,en compétitions,est normal et non pas anormal!
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Krystell Churie-Goal Le Dimanche 20 mars 2016 19:29
Je suis OK avec l'analyse de Philippe Argouarch ! La Turquie est devenue la plus infâme des dictatures !
La Turquie n'a rien à faire dans l'Europe ! Même l'ONU lui demande le respect des DH pour les terroristes !
Voici un article récent sur la BBC : sa femme chante les louanges des HAREMS et lui , a dit en 2014 que femmes et hommes ne sont pas égaux !
The wife of Turkey's president has described the harem of the Ottoman era as an "educational establishment that prepared women for life," reports say.
Emine Erdogan was speaking at an official event on Ottoman sultans in Ankara, say Turkish TV stations.
Her comments came a day after President Recep Tayyip Erdogan said a woman was "above all a mother" in a speech to mark International Women's Day.
Family members, servants and concubines all lived in the imperial harem.
The sultans who ruled the Ottoman empire had a harem at Istanbul's Topkapi Palace, which has been a museum since 1924.
The sultan spent his domestic life in the harem, where his wives lived, as well as female family members and concubines, who numbered into the hundreds.
Male staff were eunuchs.
Read more: Ottoman Empire 1302-1922
Mrs Erdogan said the harem was a school for members of the Ottoman dynasty.
Traces left by harem women in the empire's six centuries of history could be "an inspiration", she said, according to Turkish media.
Concubines kept in the harem did receive some training and were well fed, and they were not all used for sex. However they were not free to leave the palace if they wanted to.
Some Turks were quick to criticise the first lady's comments on social media.
"Receiving education in harem doesn't make it a school. This is nonsense," tweeted @GaziCaglar, saying there would have been about 400 concubines in the sultan's harem.
"If the Ottoman harem was a scholarly institution then why were the men who worked there castrated?" asked @anlam75.
"Those who mention harem do not send their daughters to anything less than American universities," tweeted @kizmonot, a reference to the fact that both the Erdogans' daughters studied at Indiana University:
Image copyright Twitter / @kizmonot
But some - including pro-government journalist Ceren Kenar - pointed out that Mrs Erdogan is correct to say that women were educated in the harem:
Image copyright Twitter / @cerenkenar
Mr Erdogan sparked anger in 2014 when he said "women and men are not equal".
His comments on Tuesday about the role of women led to street protests in Istanbul.
RTBF : Amnesty Inernational :
RTBF
Publié le jeudi 17 mars 2016 à 12h13
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Ce jeudi, les dirigeants européens et turc se retrouvent à Bruxelles pour tenter de trouver un accord sur le règlement de la crise migratoire. Un futur accord que plusieurs organisations dénoncent.
Amnesty International a remis une pétition de 22 000 signatures au Premier ministre Charles Michel pour qu’il favorise des voies migratoires sûres et légales pour les réfugiés.
Une action de soutien aux droits des réfugiés se déroulera également en marge du sommet européen ce jeudi : des militants en gilets de sauvetage demanderont à leurs chefs d'État et de gouvernement, ainsi qu’au Conseil européen, de ne pas soutenir l'accord avec la Turquie.
Cette action s'inscrit dans une mobilisation plus large, les "European black days". Ainsi 500 personnes se sont déjà rassemblées mercredi soir au rond-point Schuman, à l'appel de plusieurs organisations, dont Amnesty.
Philippe Hensmans, directeur de la section francophone d'Amnesty International, était ce matin interrogé dans Matin Première. Il explique pourquoi ce futur accord avec la Turquie est jugé "illégal" par les organisations.
La Turquie ne respecte pas les droits de l'Homme
"C'est un immense bricolage, très cynique. On considère que la Turquie est un pays sûr. Quand nous disons qu'ils ne respectent pas les droits de l'Homme, de la presse, etc, ils nous répondent que ce n'est pas la question, que cela ne concerne pas les réfugiés... Mais ils doivent quand même respecter les conventions de Genève... Or la Turquie n'accorde pas le droit d'asile à des non-européens. Théoriquement ils ne peuvent pas reconnaître des Syriens comme réfugiés. 90% des personnes qui se retrouvent sur le territoire turc aujourd'hui, qui viennent de Syrie, ne vivent pas dans des camps et n'ont pas accès aux services de base. Et il y a des enfants. Des personnes sont maltraitées. Et pire encore, certaines sont refoulées. La Turquie ne correspond pas à un pays sûr pour le droit d'asile", assène-t-il.
Et de faire une comparaison historique: "C'est comme si on avait dit aux Juifs en 37, allez en Autriche, c'est un pays sûr. Aujourd'hui on veut se débarrasser d'un maximum de réfugiés".
J'ai écrit à Erdogan pour lui dire qu'il allait se faire piéger
Philippe Hensmans pense d'ailleurs que la Turquie va se faire piéger. "J'ai écrit à Erdogan pour lui dire qu'il allait se faire piéger: les Européens ne reprendront pas les réfugiés promis... On a bien vu ce que les tentatives de relocalisation donnaient..."
Pour lui, l'objectif des Européens d'offrir des voies sûres aux réfugiés ne sera sûrement pas rempli. "Le business model des passeurs, on va le favoriser, en rendant les routes plus compliquées, par la Libye, qui est aux mains de l'EI".
Le directeur d'Amnesty regrette que les dirigeants européens soutiennent cet accord, même s'ils reconnaissent eux-mêmes que c'est un "bricolage". "La seule solution apportée par les Européens c'est, comme je l'ai entendu au cabinet Francken, de dire que 'ce n'est pas nous qui disons que la Turquie est un pays sûr, c'est la Grèce'. Et par ailleurs, ils affirment qu'ils vont donner de l'argent à la Turquie pour que l'accueil soit respectueux..."
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Krystell Churie-Goal Le Lundi 21 mars 2016 17:49
Erdogan accepte l'argent européen et ensuite ...
Turquie: Erdogan dénonce l'"hyprocrisie" de l'UE sur la rebellion kurde
Le président turc islamo-conservateur Recep Tayyip Erdogan a mis en doute lundi la "sincérité" des pays de l'Union européenne dans le combat contre les rebelles du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) et dénoncé leur "hypocrisie" en la matière.
"Comment peut-on parler de sincérité lorsque l'organisation terroriste (PKK) peut dresser une tente à Bruxelles, en face du bâtiment du Conseil européen", a déclaré Recep Erdogan lors d'un discours public à Istanbul, après qu'un groupe rebelle kurde eut revendiqué deux récents attentats meurtriers à Ankara.
Le président islamo-conservateur truc Recep Tayyip Erdogan a pressé vendredi l'Union européenne d'abandonner sa complaisance avec les rebelles kurdes, cinq jours après un attentat suicide meurtrier à Ankara revendiqué par un groupe kurde.
"Il n'y a pas de raison que la bombe qui a explosé à Ankara (...) n'explose par un jour dans une autre ville en Europe", a dit Recep Tayyip Erdogan, "malgré cette réalité, les pays Européens ne font pas attention, comme s'ils dansaient dans un champ de mines".
Les propos de l'homme fort de Turquie, prononcés lors d'un discours officiel à Canakkale (nord-ouest), interviennent alors que son Premier ministre Ahmet Davutoglu se trouve à Bruxelles pour négocier avec l'Union européenne un plan d'action sur les migrants.
Turquie: Erdogan pointe la Belgique pour sa "complaisance" avec le PKK
AFP
Publié le vendredi 18 mars 2016 à 11h43
La Belgique particulièrement pointée
Recep Tayyip Erdogan s'en est particulièrement pris à la Belgique, affirmant que des sympathisants du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK, interdit) avaient récemment été autorisés à arborer des drapeaux du mouvement près du bâtiment de la Commission européenne.
"Ce n'est pas honnête, ce n'est pas sincère", a fulminé Recep Tayyip Erdogan. "Aujourd'hui ils ont enlevé les drapeaux, les posters. Qui essayez-vous de tromper ?".
"Tout ça signifie capituler face au terrorisme. Ils ont capitulé face à la terreur", a-t-il jugé.
"Eradiquer" le PKK
Dimanche soir, une voiture piégée a foncé sur une arrêt de bus de la très fréquentée place Kizilay d'Ankara, faisant 35 morts et plus de 120 blessés.
Cet attentat a été revendiqué jeudi par un groupe radical dissident du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), les Faucons de la liberté du Kurdistan (TAK), en représailles aux opérations menées par l'armée et la police turques contre la rébellion dans plusieurs villes du Sud-Est anatolien.
Recep Tayyip Erdogan a promis "d'éradiquer" le PKK. Depuis l'attentat d'Ankara, il a relancé sa guerre contre tous ceux qu'ils considèrent comme ses "complices". Il a demandé au Parlement de lever l'immunité de députés prokurdes et la police turque a multiplié ces derniers jours les arrestations de partisans de la cause kurde.
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