Le Crédit Mutuel National, aux mains des Strasbourgeois, emploie la méthode du passage en force pour faire main basse, contre sa volonté, sur le Crédit Mutuel Arkéa détenu par les Bretons. Sous couvert de modifications techniques des statuts, les masques tombent à Paris pour se payer, sans débourser un centime, une banque territoriale fortement implantée ici en Bretagne, actrice majeure de notre économie régionale.
C'est un hold-up en col blanc qui ne vise, ni plus ni moins, qu'à centraliser le Crédit Mutuel au bénéfice exclusif de l'autre grand groupe, celui de l'Est de la France, qui détient le CIC. C'est l'autonomie d'une banque territoriale de plein exercice qui est en jeu. C'est inacceptable pour la Bretagne.
Un bel exemple de ce centralisme jacobin dont nous ne voulons pas ici en Bretagne. Les centres de décision brestois menacés, des économies d'échelle sur le dos des 6 000 salariés que compte le Crédit Mutuel Arkéa en Bretagne, un rapprochement inévitable des réseaux CMB et CIC - c'est le cas déjà en Ile-de-France où le CIC et le Crédit Mutuel ont le même patron, par ailleurs dirigeant national ! - voilà les menaces réelles d'un projet destructeur économiquement et socialement dont la Bretagne n'a vraiment pas besoin…
Le temps est venu de montrer que la Bretagne n'est pas à vendre. Ni aujourd'hui, ni demain. Mais pendant ce temps-là que font nos ministres bretons ?...
Christian TROADEC
Maire de Carhaix
Tëte de liste « Oui la Bretagne »