On n’a quasiment pas entendu nos ministres bretons du PS s’exprimer sur les possibles conséquences du Brexit sur l'économie bretonne avant le référendum d'hier en Grande-Bretagne. Pas même notre ministre président, Jean-Yves Le Drian. Pas un ne s'est inquiété des conséquences que nous allons subir. Il y aura bien de la part de quelques-uns de ces ténors socialistes des réactions tardives mais d’ordre général… comme celle de la présidente du département du Finistère, jeudi dernier, jour de la consultation.
Leur regard est hélas bien trop souvent tourné vers Paris oubliant par le même coup les liens immémoriaux commerciaux, historiques, culturels (Le Pays de Galles, l’Écosse et l’Irlande du Nord sont aussi concernés) qui nous lient à nos voisins d’Outre-Manche.
Ces nations réussiront-elles à se libérer du lien contraint avec l’Angleterre ?
La Bretagne pourra-t-elle dialoguer directement avec les Écossais qui veulent rester dans l’Union européenne ?
N’oublions pas que les Britanniques constituent la population étrangère la plus importante en Bretagne. Avec la dévaluation attendue de la Livre sterling quel va être leur comportement, leur pouvoir d’achat ?
Quels impacts sur la Brittany Ferries, le tourisme en général, les hôtels, les restaurants, les achats auprès des commerçants locaux, des artisans… des biens immobiliers ?
Des complications administratives pour se rendre jusque chez nous ?
Nos exportations de matériels agricoles et de produits alimentaires vont-elles en pâtir ?
Bon nombre de questions qui n’ont pas été anticipées et que nous allons désormais payer cash.
Et pendant ce temps-là, nos ministres bretons regardent toujours vers Paris…
Christian Troadec, maire de Carhaix, conseiller départemental du Finistère