« Diwan est une œuvre collective dont les Bretons peuvent être fiers. Un miracle qui dure depuis 40 ans. Une école qui a fait ses preuves en matière d’ouverture d’esprit et de résultats scolaires.
Toutes ces années, des femmes et des hommes ont bâti un véritable service public d’éducation en langue bretonne (école gratuite, laïque et ouverte à tous, et, ce, de la maternelle au lycée) sur la foi d’un droit humain fondamental : celui d’un peuple à disposer de ses droits culturels élémentaires, reconnus dans les conventions internationales, signées par la France elle-même.
Citons François Mitterrand dans un discours vibrant du 14 mars 1981 à Lorient : « C’est blesser un peuple au plus profond de lui-même que de l’atteindre dans sa langue et sa culture. Nous proclamons le droit à la différence. Il est indigne de la France qu’elle rejette ses richesses. (…) Au-delà des bonnes paroles, il faut des actes. »
Ou encore Jacques Chirac qui en appelait à notre vigilance face à l’uniformisation culturelle le 2 décembre 1995 à Cotonou : « L’usage du français ne veut et ne doit en aucune façon menacer la vitalité des langues nationales ou locales. (…) Chaque langue a son génie. (…) S’affirmer francophone, c’est enfin combattre un risque majeur pour l’humanité : l’uniformité linguistique et donc culturelle. »
Or, depuis toutes ces années et malgré tous ces beaux discours, la France n’a jamais offert un statut adapté à la mission de service public de Diwan. Toutes ces années, grâce au travail passionné des enseignants et à une formidable mobilisation des parents d’élèves, Diwan s’est frayé un chemin, toujours dans une mer houleuse faite de lois et de restrictions qui n’ont jamais tenu compte de son existence légitime. Diwan a su éviter bien des écueils, pendant des années, mais aujourd’hui, la situation s’est aggravée : les récentes décisions politiques mettent sérieusement en difficulté la pérennité de ses écoles qui accueillent cette année plus de 4 000 élèves (durcissement des conditions d’ouverture d’écoles, fin des emplois aidés, discriminations dans le nombre de postes aux concours des professeurs des écoles etc.).
C’est pourquoi, nous appelons, nous, les artistes, qui sommes attachés viscéralement à notre identité comme à celle des autres, à la langue bretonne, à une culture vivante dans le concert des cultures du monde, à manifester le 26 mai 2018 à 10h30 à Rennes.
Justis evit Diwan hag evit ar brezhoneg ! »
Premiers signataires
Alan Stivell, Tri Yann, Gilles Servat, Dan Ar Braz, Yann-Fanch Kemener, Gwennyn, Denez Prigent, Clarisse Lavanant, Dom Duff, Gweltaz Adeux, Patrice Marzin, Patrick Ewen, Nono, Hervé Jaouen, les Ramoneurs de Menhirs, Louise Ebrel, Hervé Hamon, Miss Blue, Jean-Luc Roudaut, Krismenn, Soldat Louis, Soig Siberil, Dremmwel, David Pasquet, Jean-Charles Guichen, Taÿfa, André Queffelec, président de Sonerion, Rozenn Le Roy présidente de Kendalc’h, Solenn Boennec présidente de War ‘l Leur, El Maout, Max Relouzat, Pascal Jaouen
L'appel des artistes à manifester pour Diwan
« Diwan est une œuvre collective dont les Bretons peuvent être fiers. Un miracle qui dure depuis 40 ans. Une école qui a fait ses preuves en matière d’ouverture d’esprit et de résultats scolaires.
Toutes ces années, des femmes et des hommes ont bâti un véritable service public d’éducation en langue bretonne (école gratuite, laïque et ouverte à tous, et, ce, de la maternelle au lycée) sur la foi d’un droit humain fondamental : celui d’un peuple à disposer de ses droits culturels élémentaires, reconnus dans les conventions internationales, signées par la France elle-même.
Citons François Mitterrand dans un discours vibrant du 14 mars 1981 à Lorient : « C’est blesser un peuple au plus profond de lui-même que de l’atteindre dans sa langue et sa culture. Nous proclamons le droit à la différence. Il est indigne de la France qu’elle rejette ses richesses. (…) Au-delà des bonnes paroles, il faut des actes. »
Ou encore Jacques Chirac qui en appelait à notre vigilance face à l’uniformisation culturelle le 2 décembre 1995 à Cotonou : « L’usage du français ne veut et ne doit en aucune façon menacer la vitalité des langues nationales ou locales. (…) Chaque langue a son génie. (…) S’affirmer francophone, c’est enfin combattre un risque majeur pour l’humanité : l’uniformité linguistique et donc culturelle. »
Or, depuis toutes ces années et malgré tous ces beaux discours, la France n’a jamais offert un statut adapté à la mission de service public de Diwan. Toutes ces années, grâce au travail passionné des enseignants et à une formidable mobilisation des parents d’élèves, Diwan s’est frayé un chemin, toujours dans une mer houleuse faite de lois et de restrictions qui n’ont jamais tenu compte de son existence légitime. Diwan a su éviter bien des écueils, pendant des années, mais aujourd’hui, la situation s’est aggravée : les récentes décisions politiques mettent sérieusement en difficulté la pérennité de ses écoles qui accueillent cette année plus de 4 000 élèves (durcissement des conditions d’ouverture d’écoles, fin des emplois aidés, discriminations dans le nombre de postes aux concours des professeurs des écoles etc.).
C’est pourquoi, nous appelons, nous, les artistes, qui sommes attachés viscéralement à notre identité comme à celle des autres, à la langue bretonne, à une culture vivante dans le concert des cultures du monde, à manifester le 26 mai 2018 à 10h30 à Rennes.
Justis evit Diwan hag evit ar brezhoneg ! »
Premiers signatairesAlan Stivell, Tri Yann, Gilles Servat, Dan Ar Braz, Yann-Fanch Kemener, Gwennyn, Denez Prigent, Clarisse Lavanant, Dom Duff, Gweltaz Adeux, Patrice Marzin, Patrick Ewen, Nono, Hervé Jaouen, les Ramoneurs de Menhirs, Louise Ebrel, Hervé Hamon, Miss Blue, Jean-Luc Roudaut, Krismenn, Soldat Louis, Soig Siberil, Dremmwel, David Pasquet, Jean-Charles Guichen, Taÿfa, André Queffelec, président de Sonerion, Rozenn Le Roy présidente de Kendalc’h, Solenn Boennec présidente de War ‘l Leur, El Maout, Max Relouzat, Pascal Jaouen
Ce communiqué est paru sur Kevre Breizh