Les Amitiés kurdes de Bretagne sont choquées d'apprendre l'arrestation de Mme Güllü Çiçek, une mère de famille kurde
de trois enfants, en vue d'une expulsion immédiate, au motif qu'elle serait dans une situation irrégulière.
Elles sont d'autant plus choquées que l'un des enfants, né en 1993, est handicapé. Il est accueilli le jour dans un établissement spécialisé mais toute personne peut comprendre que la présence et l'attention d'une mère est absolument nécessaire.
Les circonstances de l'arrestation de Mme Çiçek, interpellée alors qu'elle se rendait dans un centre social pour suivre des cours de français, sont choquantes en soi et décrédibilisent chez les apprenants les recommandations gouvernementales qui font de la maîtrise du français une étape fondamentale en matière d'intégration. Elles ne peuvent que décourager les associations qui, comme les Amitiés kurdes de Bretagne, offrent bénévolement leurs services pour réduire la fracture sociale. Ce manque de considération de la part l'Etat n'est pas admissible.
Déterminée à rester vivre en France auprès de ses enfants, Mme Çiçek est de retour au centre de rétention de Rennes après avoir refusé de monter dans l'avion qui devait l'expulser vers la Turquie.
Les Amitiés kurdes de Bretagne demandent solennellement à M. le Préfet d'Ille et Vilaine de suspendre, pour raison humanitaire, la mesure d'éloignement touchant Mme Güllü Çiçek et d'étudier favorablement sa demande de titre de séjour.