Bulat-Pestivien, Languidic [5/10/2006] Plus d’un mois après la rentrée scolaire, une cinquantaine d’enfants sont encore aujourd’hui interdits de breton à l’école. Ils habitent pourtant en Bretagne. ils sont régulièrement inscrits. Certains suivent même depuis plusieurs années une scolarité bilingue. Les services de l’Education Nationale n’en ont rien à faire. Pas de poste ! Pas de budget ! Qu’ils apprennent en français.
Dans les Côtes d’Armor, à Bulat-Pestivien, et dans le Morbihan, à Languidic, les parents font face à un refus de création de poste dans leur école de la part des Inspections Académiques concernées. Leurs demandes sont pourtant totalement conformes aux directives de l’Education Nationale, et notamment à la circulaire 2001-167 qui régit la création des classes bilingues.
La similitude des arguments motivant le refus des deux Inspections Académiques concernées nous font penser qu’il s’agit, pour le moins, d’une volonté du recteur d’Académie, voire du Ministre de l’Education Nationale lui-même, de ne pas donner les moyens nécessaires à l’enseignement bilingue breton-français en Bretagne.
Cet enseignement bilingue constitue pourtant, pour nous aujourd’hui, une priorité absolue. Un plan pour la sauvegarde de la langue bretonne fut d’ailleurs voté à l’unanimité des membres du Conseil Régional en décembre 2004. Il prévoit un doublement des effectifs des classes bilingues d’ici à 2010. Nous souhaitons que ce plan réussisse.
Nous n'oublions pas que début septembre à Lorient, les parents de la maternelle de Merville avaient du une nouvelle fois se mobiliser pour obtenir l'affectation d'un demi-poste suupplémentaire permettant de créer une seconde classe bilingue. L'élan de solidarité avait alors permis de faire céder l'Inspection Académique.Il faut qu'il en soit de même pour Bulat-Pestivien et Languidic.
C'est pourquoi nous vous invitons à aller sur le site internet ouiaubreton.com. Pour soutenir les parents de Bulat-Pestivien et de Languidic, vous pourrez adresser des mails de protestation auprès de M. Gilles de Robien, Ministre de l'Education Nationale, et inviter les élus bretons à soutenir l'action des parents.
Voir également le communiqué de samedi 7 septembre : (voir le site)