Paris Breton avait organisé en janvier un colloque (dont on peut trouver le compte rendu (voir le site) .
Déjà les différentes orientations se dégageaient : Bernard Poignant y évoquait l'hypothèse, après une préparation nécessaire, d'une assemblée unique en Bretagne. Ce que ne réfutait pas à priori Claudy Lebreton qui resituait également la problématique dans le contexte européen. Déjà Thierry Cadart pour la CFDT soulignait la nécessité d'une démocratie renforcée ce qu'il réaffirme dans l'édito de « Syndicalisme Hebdo ». Marylise Lebranchu insistait quant à elle sur un dispositif permettant de réelles expérimentations et ouvrait la voie à des modalités d'organisations différentes selon les régions. Bernadette Malgorn insistait sur la recherche de l'efficacité, Thierry Burlot mettait en exergue la nécessaire révision de l'autonomie budgétaire de la région en soulignant que 85% des ressources proviennent de transferts de l'Etat, Isabelle Le Callennec soulignait le besoin d'une plus grande transparence dans l'action des collectivités, Alain Even souhaitait de trouver pour les collectivités des formes d'actions plus lisibles et plus coopératives Paul Molac ainsi que Tangi Louarn et Marie Martine Lips mettaient l'accent sur la situation particulière de la Bretagne.
Cette situation est par ailleurs confirmée au fil du récent ouvrage d'Hervé le Bras et d'Emmanuel Todd « Le mystère Français »
Jeudi 21 mars, les 83 élus régionaux se sont réunis en session exceptionnelle pour contribuer au débat national sur la décentralisation. Les débats ont permis de finaliser le projet de contribution officielle au débat national, construit autour de six grandes propositions. Les élus régionaux ont ainsi voté le texte intitulé "Contribution au débat national sur la décentralisation". La Bretagne est ainsi la seule région française à s'être mobilisée autour de ce projet de loi.
Six propositions bretonnes ont été retenues :
une clarification des compétences entre les collectivités locales
la confirmation du rôle stratégique de la Région
le renforcement de la gouvernance régionale
le droit à la différenciation
la refonte du système de financement des régions
un approfondissement de la participation démocratique.
Par ailleurs, deux partis représentés au Conseil régional de Bretagne, l'Union démocratique bretonne (UDB) et Europe Ecologie les verts (EELV), ont proposé jeudi une collectivité territoriale unique dans la région, à l'image de ce qui se profile en Alsace (voir le site référendum).
« La région administrative de Bretagne compte quatre départements et la Bretagne historique comprend en plus la Loire-Atlantique. L'ensemble représente environ 4,5 millions d'habitants. »
Ceci devrait permettre que le débat pour l'instant largement développé par l'Etat, les élus et leurs organisations s'ouvre également aux citoyens, c'est ce qui va se produire en Alsace avec l'organisation du referendum sur l'assemblée unique, c'est nous n'en doutons pas ce qui va se produire en Bretagne maintenant que l'influx régional a été lancé.