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- Communiqué de presse -
Crise agricole : silence assourdissant de la majorité PS Région Bretagne !
Les mesures annoncées par le gouvernement ne règlent en rien les problèmes de fond des agriculteurs et des difficultés à vivre dignement de leur travail. Ces annonces interviennent alors que
Par Christian Troadec pour Oui la Bretagne le 23/07/15 16:27

Les mesures annoncées par le gouvernement ne règlent en rien les problèmes de fond des agriculteurs et des difficultés à vivre dignement de leur travail. Ces annonces interviennent alors que le silence de la majorité socialiste du Conseil régional de Bretagne, pourtant première région concernée, devient assourdissant ! Pendant que les campagnes brûlent les responsables PS sont-ils tous en vacances ?

Le report des charges qu'il faudra de toute façon payer ne répond ni aux problèmes des prix trop bas ni aux questions structurelles qui se posent depuis bien longtemps au monde agricole. Les socialistes et les Sarkozistes n'ont jamais eu le courage d'aborder de face ces questions, créant ainsi de la désespérance dans les campagnes. Réévaluation des prix à la hausse aux producteurs, diminution des charges sur les exploitations agricoles, restructuration de la dette, achat des produits agricoles bretons dans la restauration collective dont les écoles, fin des tracasseries administratives, ouverture de nouveaux marchés à l'exportation, en particulier en Asie, développement de revenus complémentaires dans les exploitations agricoles grâce aux énergies renouvelables avec un prix de rachat correct de l'électricité (pendant ce temps EDF renfloue à coup de milliards Areva…), fin du dumping social dans les pays d'Europe centrale dans les abattoirs... Voilà une partie des véritables enjeux essentiels que refusent de traiter le gouvernement et la majorité PS du Conseil régional de Bretagne.

Toutes ces mesures doivent s'accompagner d'une régionalisation totale des aides de la PAC afin de mettre en place une véritable stratégie agricole bretonne et mettre fin aux privilèges des céréaliers et seigneurs de la Beauce.

Christian TROADEC

Tête de liste « Oui la Bretagne » aux Régionales

Maire de Carhaix

Conseiller départemental du Finistère

(voir le site)

Voir aussi :
Oui la Bretagne, liste aux élections régionales de décembre 2015, conduite par Christian Troadec
[ Voir tous les articles de Oui la Bretagne]
Vos 9 commentaires
SPERED DIEUB Le Jeudi 23 juillet 2015 21:35
C'est un bon diagnostic de la situation ,mais la grande crise laitière est devant nous ,vu l'accumulation d'un ensemble de concours de circonstances défavorables .Un espoir à moyen terme , les éleveurs néo zélandais référents jusqu'ici en compétitivité souffrent, beaucoup sont au bord de la faillite avec un risque de défaillance du secteur bancaire
Cependant les méthodes d'actions actuelles parfois stupides et contre productives des agriculteurs sont symptomatiques du désarroi d'une profession prise dans un entonnoir d'un productivisme industriel duquel ils ne peuvent plus en sortir , vu les charges sociales et autres, exorbitantes ce modèle dans l'hexagone ne peut résister face à la compétition mondiale Il faut une remise à plat du système des cotisations MSA qui incitent les exploitants à surinvestir plutôt que devoir payer des sommes disproportionnés par rapport à une activité qui ne peut laisser qu'un très faible revenu horaire 8 euros pour un producteur de lait ,et encore sans tenir compte de la rémunération d'une main d'oeuvre familiale d'appoint et pourtant souvent nécessaire
Le modèle laitier irlandais basée sur l'herbe pâturée est bien plus efficace et de fait plus respectueux de l'environnement malgré l'utilisation de quantités importantes d'azote . Cependant ce qui est pénalisant pour l'Irlande et également pour d'autres pays c'est le cout du foncier ,à contrario le fait d'avoir des terres parmi les moins chères d'Europe est un atout en Bretagne et également dans d'autres régions de France
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SPERED DIEUB Le Jeudi 23 juillet 2015 22:04
correction je voulais dire
Il faut une remise à plat du système des cotisations MSA qui actuellement incite les exploitants à surinvestir plutôt que devoir payer des sommes disproportionnés par rapport à une activité qui ne peut laisser qu'un très faible revenu horaire
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Emilie Le Berre Le Jeudi 23 juillet 2015 23:33
Le ps n'est plus un parti s'adressant au monde du travail comme on l'entend (entendait?)en Bretagne. Il est normal qu'il garde le silence parce qu'il s'en fout. Par contre que de zele pour passer des lois societales destructurentes pour faciliter la progression de la monétarisation de secteurs jusque là épargnés
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Ar Vran Le Vendredi 24 juillet 2015 12:26
Sujet "hélas" à la mode
et nos grands mé(r)dia parisiens d'en remettre une couche en évoquant que les agriculteurs n'ont pas su s'adapter et votent FN maintenant.
cf le lien suivant de l'Obs :
L'effet "Bonnet rouge" n'a toujours pas été compris.
Il est plus que temps que la Bretagne large les amarres car maintenant son agriculture est touchée à cause de l'incurie française de nos chers hommes politiques...
Quelle sera la prochaine étape ? Sous prétexte d'écologisme et de préservation du paysage, l'interdiction de nouvelles constructions en Bretagne? Comme cela tous les petits artisans seront à leur tour touchés???
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Le Denmat Le Vendredi 24 juillet 2015 17:57
Analyse partagée et dont certains points sont peu abordés (régionalisation des fonds européens - comme en Alsace il me semble- , le dumping social allemand etc..)dans les médias subventionnés.
Peut-être pourrait on y rajouter les coûts de transport liés à certaines réglementations (charge d'un camion en France 40T, 44T dans bcp de pays européens et 48T au Danemark par ex).
Le communiqué de Massot (fait en réponse à ce communiqué? ) vient le conforter : un laconique "ce n'est pas dans nos compétences"; par contre laisser creuver des pans entiers de l'économie ça a l'air d'être tout à fait dans leurs cordes...
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Erwan Lescop Le Vendredi 24 juillet 2015 22:02
Un article très intéressant et pertinent sur le même sujet :
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Peri Loussouarn Le Samedi 25 juillet 2015 08:56
Bonne analyse...
sans compter la très prochaine arrivée du traité transatlantique Tafta dont les effets catastrophiques pour les petits agriculteurs bretons ne font aucun doute.
La visite de dix parlementaires à Sébastopol révèle-t-elle (enfin) une prise de conscience chez nos politiques de ce qui se trame vraiment sous l'influence américaine ?
Il ne faut pas oublier que - sans les pressions des USA - la Bretagne continuerait d'exporter viande et lait en Russie, sans oublier navires Mistral et tout un ensemble de biens manufacturés....
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PIERRE CAMARET Le Dimanche 26 juillet 2015 12:18
Mais cela Cher Monsieur Peri LOUSSOUARN , ne concerne que tres peu nos dirigeant .
Le but ( and fuck the French people )est d'etre reelu en 2017.
C'est de la Geopolitique pour laquelle la FRAAAAAANCE est au dessous de zero :
- Raisons : Petit Pays sans influence relle sur le developpement du monde economique et politique .
Les USA font une politique USA , normal . C'est a nous de contrer , de manoeuvrer . Nous en sommes incapables
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Herménégilde Cadouellan Le Dimanche 26 juillet 2015 20:16
Je ne suis pas un spécialiste des questions agricoles mais je trouve que les questions de ce blog ne se placent pas à un bon niveau de connaissances de la question.
C'est une crise de plus et elles sont nombreuses depuis que le modèle agricole breton est en place dans les années 60:
" les crises se multiplient: crise du poulet (1982) et des oeufs (1983), du porc( 1983,1987), du lait (1972,77, 78) car le marché communautaire est saturé et de nombreuses mesures sont prises pour limiter l'agriculture productiviste. La quantité des productions doit diminuer et les prix chutent. Les collectes de lait baissent de 11% entre 1983 et 1989.
La Bretagne est la première région agricole d'Europe. Elle en profité.
Devant les excédents et le coût des aides, l'Europe opte pour une politique de restriction budgétaire: baisse des prix garantis, contingentement
des productions (quotas laitiers en 1983- gel des terres qui sont mises en jachère.Mais du fait de l'augmentation des pris de l'argent, le nombre des fermes en difficultés financières croit vite ( les cas difficiles)
Les crises sont générales en Europe mais l'objectif européen est de restructurer l'économie agricole en favorisant les gros producteurs. Les mesures européennes menacent le modèle agricole breton basé sur une agriculture de moyens exploitants.
D'où des réactions vives en Bretagne: éleveurs de porcs en 1983-1984 contre les montants compensatoires,puis de nouveau en 1987-1988. Manifestations d'éleveurs laitiers du Morbihan(René Bodiguel et Confédération Paysanne). A cette période, les mesures européennes sont mises en oeuvre par les I.A.A. En France, 43% des producteurs laitiers disparaissent dans les années 80 alors que le nombre des éleveurs de plus de 30 têtes progresse de 27%; 5je n'ai pas trouvé les chiffres pour la Bretagne.)" Ces renseignements sont tirés de "La métamorphose des campagnes de Martine Cocaud" à consulter sue l'Ouest en Mémoire de l'INA. mais il comporte bien d'autres renseignements.
A partir de là, on voit ce qui se passe: à chaque crise, les politiques calment le jeu par de l'argent, parfois par des réformes drastiques mises en oeuvre par les IAA. Chaque fois, des catégories de producteurs sont éliminées. Cela fait du monde au bout du compte. Une nouvelle charretée se profile-t-elle? A ce propos, avant les quotas laitiers des usines coopératives ou non ont refusé de collecter le lait de petits producteurs en raison avançaient-elles que ce lait n'était pas de qualité. personne ou presque ne les a défendus...
Dans le débat actuel, les hommes politiques de base se taisent. Les médias ne parlent que de la FNSEA. Leur président n'est pas un agriculteur moyen.Il est je crois président d'une coopérative et a donc d'autres intérêts que celle des petits et moyens agriculteurs: il fait partie de l'appareil qui va réorganiser les choses.
La mise en scène médiatique de la crise est aux mains de qui?
Excusez- de la longueur mais il y a tant de chose à mettre en lumière.
Bonne continuation dans un débat pour bien poser les problèmes actuels pour ceux qui sont au boulot.
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