Le 29 Septembre 2015, à l'Onu, le premier ministre de « Nouvelle Zélande », « John Key », a annoncé la création du sanctuaire des îles « Kermadec » (1-2-7), une vaste zone de 620 000 Km² essentiellement maritime, située à 1000 km au nord-est de la Nouvelle Zélande, qui sera désormais entièrement protégée et où toutes formes de pêche et d'exploitations minières seront interdites. A titre de comparaison, cette réserve fera deux fois la superficie de la Nouvelle Zélande.
Le sanctuaire de Kermadec sera l'une des plus grandes zones protégées de la planète, avec 39 espèces d'oiseaux de mer, plus de 150 espèces de poissons, 35 espèces de baleines et dauphins, trois espèces de tortues de mer, etc.
La région possède le plus long arc volcanique du monde avec une trentaine de volcans sous-marins et une fosse océanique de 10 kilomètres de profondeur (fosse de Kermadec).
Selon le ministre de l'environnement de la Nouvelle Zélande, les océans représentent 72% de la surface de la planète, mais 2% seulement sont protégés alors que les populations de poissons et d'oiseaux auraient diminué de moitié ces 40 dernières années. (2).
Certaines personnalités sont intervenus auprès du gouvernement pour aboutir à cette décision, notamment le réalisateur de « Titanic , James Cameron » et le secrétaire d'Etat américain « John Kerry ».
« Mais pourquoi ces îles perdues dans l'hémisphère sud et ce futur sanctuaire portent-ils un nom breton ? »
Elles le doivent à l'explorateur et navigateur breton (3) Jean-Michel « Huon de Kermadec » (1748-1793). Issu d'une ancienne famille de Bretagne qui fournit nombre de marins distingués à notre Marine de guerre, (son frère servit le bailli de « Suffren » (4)), cet officier de marine, né au manoir de Tromeur en « Bohars », aujourd'hui disparu, participa à la guerre d'indépendance américaine sous les ordres du Comte « d'Orvilliers » puis de la « Motte Piquet », prenant part notamment au siège de « Savannah ». Ensuite il explora le Levant et ouvrit une nouvelle route vers la « Chine ». En 1791, à la demande de Louis XVI, et sous les ordres du contre-amiral « d'Entrecasteaux », il partit à la recherche de « monsieur de Lapérouse » sur sa frégate l'Espérance (6); ne découvrant malheureusement nulle trace de ce dernier. Cependant l'expédition passa non loin de l'île de « Vanikoro » (îles Salomon) où Lapérouse fit naufrage. Dès 1825, on y trouva des indices du drame, et les épaves de « la Boussole et de l'Astrolabe » y furent identifiées en 2005.
Huon de Kermadec décéda de maladie en « Nouvelle Calédonie ». Outre les îles Kermadec, la fosse et la plaque tectonique de Kermadec, le navigateur laissa son nom à de nombreux toponymes, île, vallée, golfe, péninsule, à un arbre, le pin Huon de « Tasmanie » et à des oiseaux ...
A cette famille appartient, dès 1307, le joli manoir de Kermadec en « Pencran », des 15 et 16è siècles. Dans ce manoir naquit au 13è siècle, Saladin de Kermadec, qui fut recteur de l'université de « Paris », évêque de « Nantes », et prononça en « Avignon », pour sa canonisation, le panégyrique de «saint Yves ». (5)
« Notes »
1. Article du Télégramme : (voir le site)
2. Annonce de John Key : (voir le site)
3. en.wikipédia : « The islands were named for the Breton captain Jean-Michel Huon de Kermadec»
4. Le Lycée armoricain, Camille Mellinet (voir le site)
5. Notice historique sur la ville de Landerneau (2e édition, revue et corrigée) par P. de Courcy : (voir le site)
6. Son compatriote breton,le lieutenant de « Trobriand », faisait partie de l'équipage (îles Trobriand)
7. The Kermadec ocean sanctuary : (voir le site)