Constitution européenne et Agence européenne de Sécurité Maritime ..... Pour le Parti Breton , la Bretagne doit pouvoir s'exprimer directement à Bruxelles Plus d’Europe pour moins d’Etat français Le Parti Breton est favorable à l’adoption d’une Constitution Européenne parce que nous sommes convaincus que les Etats-Nations hérités des XVIIIe et XIXe siècles ont atteint leurs limites. Ils doivent progressivement s’effacer en faveur d’une part d’une Europe forte, d’autres part de Régions Européennes fortes. Ceux qui disent qu’il faut en France à la fois plus d’Europe, plus d’Etat et plus de “ décentralisation ” cherchent à tromper les citoyens ! La logique du renforcement de l’Europe, c’est un renforcement des Régions. Faute de ce double mouvement, le pouvoir apparaîtrait aux citoyens de plus en plus lointain, de plus en plus désincarné. Et c’est la Démocratie qui serait alors en danger. L’Union Européenne a inscrit dans ces principes fondateurs le principe de subsidiarité. Il doit aujourd’hui trouver une vigueur nouvelle en reconnaissant l’ensemble des nations qui constituent la mosaïque européenne, qu’elles soient ou non dotées aujourd’hui d’un Etat. La Bretagne doit s’exprimer directement à Bruxelles Avec l’élargissement du printemps prochain, c’est à 25 états que s’appliquera la Constitution Européenne. Parmi les nouveaux entrants, il y a de nombreux états de taille bien inférieure à celle de la Bretagne. La Constitution leur accordera les mêmes droits qu’aux “ Grands ”, y compris droit de veto en matière fiscale, culturelle, de politique étrangère. Dans ce nouveau contexte, la nécessité pour la Bretagne d’être directement présente à Bruxelles est plus vitale que jamais ! Comment en effet croire que les intérêts des Bretonnes et des Bretons seront aussi bien défendus que ceux des Lettons ou des Lituaniens, tant que la voix de la Bretagne restera étouffée par Paris L'échec de la candidature de Nantes pour l'accueil de l'Agence européenne de Sécurité Maritime souligne le peu de cas fait par l'Etat français de la dimension maritime essentielle pourtant pour la Bretagne ; une Bretagne directement représentée dans les instances européennes aurait réellement défendu ce projet et l'aurait sans doute obtenu . Une fois de plus , cet échec souligne la divergence des intérêts entre la Bretagne et l'état parisien . C’est en Bretagne que nous pourrons construire le rapport de forces nécessaire pour faire évoluer la réalité européenne Le bonheur des Bretonnes et des Bretons ne se construira pas à Bruxelles ! La Constitution en cours de discussion aujourd’hui n’est ni une Constitution d’une “ nation européenne ” qui n’existe pas, ni celle des nations européennes. C’est celle des Etats qui forment l’Europe. L’expérience passée nous a montré que les directives européennes ne peuvent en aucun cas suffire pour défendre les droits de la nation bretonne, que ce soit en matière de langue, de culture ni bien sûr d’économie. Aussi est-ce en Bretagne même que doit se construire le rapport de forces qui obligera l’Etat Français à reconnaître nos droits nationaux. C’est la mission que s’est donnée le Parti Breton. Pour le Parti Breton , le secrétaire général Jakez Arnol-Stéphan