Les ouvrières vivaient dans une situation précaire, elles étaient contraintes de travailler de nuit, car les sardines ne pouvaient pas être entreposées, du fait de leur fragilité à la conservation, il fallait les conditionner trèr rapidement. Ces femmes travaillaient environ 16 h par jour et terminaient vers 3 ou 4 heures du matin. Epuisées mentalement et physiquement en raison du manque de sommeil, elles commençaient dès l'âge de 10 ans et les activités étaient encadrées par une contremaîtresse. Le chant de travail, qui n'est pas sans rappeler celui de l'esclavage des champs de coton, occupait une place prépondérante pour rester éveillées, cependant certains chants étaient interdits au risque d'être licenciées. 

Les sardinières étaient souvent veuves avec des enfants, la rémunération ne permettant pas de subvenir à leurs besoins. Elle variait aussi selon la productivité. 

Jusqu'à la grève de 1905, elles étaient rémunérées à la tâche, soit toutes les 1000 sardines ce qui est difficilement quantifiable et atteignable pour les ouvrières les plus âgées. Cette même année, elles obtinrent d'être rémunérées à 0,80 cts de l'heure... cela représenterait combien de nos jours ?

Colette Godest développera toute l'histoire des "Penn Sardin"

le vendredi 10 janvier 2025 à 18 h 30 au bar associatif "L'annexe" 29, rue des Ponts Saint-Michel à Guingamp. 

Venez nombreux !

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