La direction de la Poste recommande aux communes de ne pas utiliser la langue bretonne dans les noms des rues ou des lieux-dits. En effet, le directeur de la "région postale ouest Bretagne", Yves Amiard, a transmis récemment aux maires des villes de sa circonscription une lettre dans laquelle il leur demande de ne pas utiliser le breton (Source : communiqué de Christian Guyonvarc'h).
Au moment où les langues régionales sont entrées dans la Constitution, comment peut-on accepter un tel affront ? Le bilinguisme fait désormais partie du paysage breton. Panneaux d'entrée de ville, panneaux directionnels et plaques de rues sont de plus en plus traduits ou orthographiés correctement en breton. (Galerie photos Geobreizh.com) (voir le site)
La direction de la Poste prouve encore une fois que les "monolingues frustrés", comme on pourrait les appeler, savent user des manœuvres les plus sournoises pour éliminer du paysage la langue bretonne. Heureusement, un grand nombre de facteurs sont plus conciliants avec leurs concitoyens et distribuent le courrier dont l'adresse est rédigée en breton.
La réappropriation progressive de la langue bretonne par les Bretons désireux de faire vivre au quotidien leur langue devrait décourager ces chantres de l'uniformisation linguistique. Beaucoup reste à faire. Le site Internet "Comment rédiger son adresse en breton" (voir le site) en ligne depuis plus de 5 ans devrait donner un petit "coup de pouce" à ceux qui veulent "résister" à ce type d'attitude.