Que ce soit la grand-mère de Mai-Ewen qu'elle appelait "Nenenn" (diminutif familier de Marraine) ou celle d'Andrea Barillec, ces femmes, souvent avec un caractère bien trempé, étaient uniquement bretonnantes.
Leurs petites filles jonglaient sans souci entre français et breton, parlant français aux parents et breton à l'aïeule. Mais ce sont souvent des expériences de petites filles et de petits garçons qui ont entraîné ces enfants, une fois adultes, à apprendre le breton, à le parler, à le lire et à l'écrire, et même à l'enseigner.
Ce sont des larmes de ces grands-mères, d'hier et d'aujourd'hui, larmes de tristesse et de résignation, ou larmes de joie d'entendre un petit-fils chanter en breton au repas de mariage, que vient cette détermination de tant d'hommes et de femmes de parler des petites langues que tant de facteurs objectifs auraient pu faire disparaître depuis si longtemps ...