La dernière réunion des opposants aux barrages sur l'Odet, ou ralentisseurs de crues comme préfère les nommer Sivalodet(1), le principal initiateur du projet, n'a apporté que peu d'éléments nouveaux dans ce dossier particulièrement complexe et tout aussi nébuleux.
A ceci près qu'au cours de cette réunion on a assisté à une union de tous les courants politiques contre un projet qualifié par nombres d'observateurs de ''coûteux, inutile et non dénué de risques, autant pour les populations que pour l'environnement''.
L'association des opposants, par la voix de son président Marcel Rannou, a fait savoir qu'un courrier avait été adressé à tous les élus concernés. A ce jour un seul, le député Jean-Jacques Urvoas, a donné suite en rencontrant une délégation de l'association. Rencontre, aux dires des membres du bureau, se soldant par l'engagement de M. Urvoas de répercuter les inquiétudes des riverains près des élus en charge du projet.
Opposants certes mais cependant tous admettent que les risques d'inondations à Kemper sont bien réels. Des solutions plus en accord avec les intérêts, de la nature et des riverains, peuvent être mises en œuvre ''comme nous l'avons fait sur la commune'' proclame Didier Roignant le maire de Langolen. On parle aussi de remonter des talus, mais le remembrement n'a que peu affecté ces terres, ou encore de reconstituer un bocage...
De l'avis unanime c'est le peu de concertation et la nébuleuse dans lesquelles le projet a jusqu'ici évolué qui fait surtout problème. Un problème de taille qui a certainement provoqué, ces jours derniers, la démission de la présidente de Sivalodet, Mme Christine Salabert !
En attendant février où doit être élu un nouveau président ou présidente(2) chacun campe sur ses positions.
(1) Sivalodet : Syndicat intercommunal d'aménagement du bassin versant de l'Odet
(2) Pour cette présidence, le nom de Georges Cadiou, élu UDB de Kemper, circule avec insistance. Il semblerait que cela soit plutôt bien perçu par l'Association des usagers.
Affaire à suivre...
Pour mémoire : L'enquête publique, ouverte le 16 novembre se poursuivra jusqu'au 19 décembre.