Dans un précédent article nous faisions, ici, part de l'inquiétude des habitants de huit communes située en amont de l'Odet (1). L'Odet et ses crues ravageuses auxquels il faudrait faire enfin entendre raison depuis ce temps où de forts esprits en aménagement territorial décidèrent d'araser les talus.
Et on parlait de barrages, de 4 barrages ! Après les dernières grandes crues de l'an 2000 qui inondèrent le centre de la ville, le Conseil général avait commandé un audit de terrain à la Safege – Société anonyme d'études et de gestion.
A l'époque une étude avait donc mené et avait préconisé la construction de 4 barrages sur autant de sites en amont. Ces fameux sites et barrages de la discorde ! Nous sommes allés rencontrer Daniel Le Bigot maire-adjoint de Kemper et vice-président du Scot de l'Odet, maître d'oeuvre de ces travaux destinés à contenir la rivière lorsque pluies diluviennes et marée de fort coefficient se rencontrent.
« Il n'a jamais été question de barrages en amont et si tel avait été le cas je m'y serais fermement opposé » affirme-t-il d'entrée. Dont acte ! Pas de barrages mais des "ralentisseurs de crues" tient-il à préciser « Il y aura certainement des modifications de la topographie et des levées de terre pour faire des digues » poursuit-il tout en affirmant qu'en aucun cas on assistera à une dévastation des vallées. Quant aux terres agricoles qui sont aujourd'hui inondées, demain elles le seront tout autant. « Les études menées vont nous enseigner sur les solutions. Deux ou quatre ralentisseurs ? On ne sait pas encore mais en tout état de cause la nature sera préservée ». Et l'habitat ? « Il se peut qu'il y ait une maison ou deux à être concernées et en tout état de cause il y aura négociation avec les propriétaires. On ne va pas mettre les gens dans des situations insupportables ».
A une question sur la modification du lit des rivières, l'adjoint au maire a été formel il ne sera en aucun cas modifié. « Pendant 99 % du temps les rivières couleront normalement » martèle-t-il.
Quant à la gare TGV, Daniel Le Bigot écarte d'un revers de main l'hypothèse qu'elle puisse être rasée pour laisser la place à quelque construction futuriste. « C'est un équipement qui n'est pas que de Kemper, il concerne tout autant le Pays Glazik que les Fouesnantais ou les Bigoudens.
Et il nous faut préparer la gare à l'arrivée du TGV qui va mettre Kemper à 3 h de Paris ».
Et cette zone de l'hippodrome aujourd'hui occupé par des entrepôts inutilisés et une usine désaffectée, des bruits ont circulé sur un cinéma, une zone commerciale ou encore des bureaux... « Rien de tout cela, un point nodal pour les bus, la gare routière et des parkings pour les usagers ».
L'enquête publique qui a été ouverte le 16 novembre se poursuivra jusqu'au 19 décembre.
(1) Brieg, Coray, Edern, Elliant, Ergué-Gabéric, Landudal, Langolen, Trégourez.