La création du groupe « Étude vote blanc abstention » est due à l'initiative de Marc Le Fur, député des Côtes d'Armor. Ce dernier m'en avait informé le 15 juin dernier en me demandant si j'acceptais de rencontrer le futur président de ce groupe d'études. Je lui avais donné mon accord de principe en émettant toutefois des réserves fondées sur « les expériences et autres déconvenues » vécues depuis 1989. Depuis les contacts avaient cessé.
Je n'ai appris qu'en septembre, de manière incidente, que le Groupe existait officiellement depuis le 15 juillet. A ce jour il n'est pas encore constitué.
Le premier objectif fixé par les membres du Bureau de l'assemblée nationale est d'analyser « ce qui motive les Français à ne pas aller voter ?» Se poser la question est la démonstration, à la limite du grotesque, de la distance qui sépare la classe politique des citoyens et le reflet du manque d'écoute et de considération qui est porté à ces derniers.
Pour éviter aux membres de ce Groupe d'études, de perdre du temps et surtout d'oublier un certain nombre de raisons légitimes que les Français ont de ne plus leur faire confiance, je souhaite leur apporter ma contribution bénévole.
La lecture du texte en annexe concernant « Les raisons du divorce entre les Français et leurs représentants : de l'histoire ancienne » et « Les raisons du divorce entre les Français et leurs représentants pourquoi les citoyens ne veulent plus voter » met en évidence, puisqu'ils en ignorent, « l'autisme » des partis et des élus et leur peu de volonté de voir la Démocratie retrouver des couleurs dans notre Pays.
Le deuxième volet concerne le Vote blanc
L'association Blanc c'est exprimé (voir le site) qui œuvre depuis 1989 pour la reconnaissance de cette expression, se félicite de voir la médiatisation grandissante actuelle de ce dossier. Dans le cas présent, elle ne peut pourtant, au minimum, que s'étonner de voir figurer « une telle étude concernant cette expression » dans la mission du Groupe d'études. Du fait de son action permanente auprès de tous les gouvernements, partis et élus, des propositions et démonstrations qu'elle a pu présenter, elle est en droit de considérer que cela semble appartenir à une forme de récupération politicienne, de cynisme, d'indécence qui ne donne pas une grande crédibilité à ses auteurs.
La lecture de « Les raisons du divorce entre les Français et leurs représentants, l'absence de la reconnaissance du vote blanc : un déni d'expression démocratique » devrait permettre aux parlementaires de tous bords de demander, immédiatement, l'inscription en deuxième lecture de la loi votée par l'Assemblée nationale le 30 janvier 2003.
Ce serait faire la démonstration de leur volonté de rendre aux citoyens le véritable choix de l'expression Démocratie qu'est le vote. Ce qui aujourd'hui leur a été confisqué.
Saint-Brieuc 25 septembre 2011, Gérard Gautier