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- Communiqué de presse -
Mme Le Pourhiet et M. Berroyer......
M. Jacky Berroyer, dont les propos racistes et xénophobes anti-bretons sur l’antenne de RTL ont conduit le Collectif Breton pour la Démocratie et les Droits de l’Homme à porter plainte, trouvent un soutien inespéré en la personne de Mme Anne-Marie Le Pourhiet, professeur de droit public à l’université de Rennes
Par Jean Landais pour Vigie-Breizh le 7/03/06 19:01

M. Jacky Berroyer, dont les propos racistes et xénophobes anti-bretons sur l’antenne de RTL ont conduit le Collectif Breton pour la Démocratie et les Droits de l’Homme à porter plainte, trouvent un soutien inespéré en la personne de Mme Anne-Marie Le Pourhiet, professeur de droit public à l’université de Rennes I, qui s’en prend au Collectif Breton.

Madame Le Pourhiet prend en effet la défense et assure la promotion de M. Berroyer avec une rhétorique digne des grands discours pro esclavagistes (dénigrement, ridiculisation de la démarche et des auteurs ; rappel des textes juridiques en vigueur).

Nous ne reviendrons pas sur les attaques personnelles d’Anne-Marie Le Pourhiet qui révèlent un profond refoulement de sa bretonnité. Néanmoins, nous proposons à Madame Le Pourhiet de faire un petit effort intellectuel en remplaçant le mot breton par le mot juif, arabe ou noir (par exemple) pour constater que les propos de M. Berroyer, qu’elle soutient, ont bien un caractère raciste et xénophobe. Je ne suis pas certain que la Licra, SOS racisme (…..) partagent le sens de l’humour de Mme Le Pourhiet .

Mais surtout l’intervention de madame Le Pourhiet est décevante Madame le professeur se borne en effet à rappeler les textes en vigueur en France (France qui pour elle est ontologiquement le Pays des Droits de l’Homme); ces mêmes textes au nom desquels la colonisation a pu se faire et qui pour certains reprennent l’héritage de Vichy comme par exemple en ce qui concerne la partition de la Bretagne.

Pour notre part nous avons recensé pas moins de 48 textes et traites internationaux en matière de Droits de l’homme non signés ou non ratifiés par la France, relatifs évidemment pour l’essentiel aux Droits des Peuples et aux Droits de l’Enfant (notamment en matière d’apprentissage linguistique). Mais pour Madame le Pourhiet ces textes sont hors champ parce que non applicables en France.

Nous aurions pu espérer de madame le Professeur d’Université qu’elle prenne de la hauteur, qu’elle sorte de sa condition de technicienne du droit, qu’elle ne se contente pas de commenter le droit existant en confortant la doctrine majoritaire en France. Nous aurions pu au moins espérer qu’elle ait l’honnêteté intellectuelle de comparer le sort des peuples minorisés dans le droit français par rapport aux droits de nos voisins européens.

Dans ces conditions, nous nous demandons quel est l’intérêt de madame Le Pourhiet à une non modernisation du droit public français ? Peut-être est-ce par confort intellectuel, pour ne pas avoir à refaire ses cours ou encore pour que ses publications restent d’actualité ? Mais plus probablement, il s’agit bien d’une allégeance au pouvoir en place aux fins d’assurer sa promotion dans les cercles universitaires. A cet égard, comme en politique, il existe deux positionnements possibles : ou se positionner dans la logique majoritaire ou se placer en rupture avec cette dernière. Mais pour se placer en rupture, il faut un certain talent que de toute évidence madame le Pourhiet ne possède pas.

Nous prenons donc acte de ses positions pour le moins conservatrices et sauront le lui rappeler lorsque par opportunisme elle sera tentée de surfer sur la vague de la modernité.

Pour Vigie-Breizh Erwan David

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