Pascal Dazin, président fondateur de l'ABCDEF, l'Association Bretonne pour la Convention des Droits des Enfants en France ("Alphabet du Respect des Enfants")
Lettre ouverte du 26/2/13 au président de SOS PAPA
Monsieur le Président,
Dès 1990, confronté à un ignoble traitement judiciaire de ma situation de famille, traitement que j'ai rapidement découvert aussi banalisé qu'effroyable, j'ai créé SOS PAPA BRETAGNE sans trop savoir quelle était l'identité de cette association dont la présentation m'avait séduit, et surtout sans imaginer ce qu'elle allait devenir. Très rapidement, la moitié (environ 400) des adhérents de cette association nationale se comptèrent dans ma région, en Bretagne, les articles de presse se succédaient, des tracts furent distribués, et une manifestation de rue fut notamment médiatisée.
J'avais une ligne conductrice, radicale, celle d'un médecin du travail militant, spécialiste de la protection sociale, de l'épidémiologie et de l'observation neutre des phénomènes sociétaux toxiques, totalement indépendant des lobbies et des discours faciles, manichéens et séducteurs.
Durant deux ans environ, j'ai très efficacement fait prospérer la jeune association SOS PAPA, afin de protéger nos enfants des captures judiciaires de leurs parents. Je voulais encore croire à cette France dont le génie social issu du CNR était à mes yeux unique, et dont la Constitution ne pouvait continuer d'être quotidiennement violée dans les chambres spéciales familiales, où prospèrent les professionnels d'une institution judiciaire qui n'est en l'état actuel de son dysfonctionnement abusif et intrusif qu'un appareil à affaires para mafieux sous prétexte d'enfants.
C'est pour travailler à la construction d'une véritable politique sociale de prévention des séparations parentales et à défaut de prévention des conflits parentaux que je m'étais engagé au sein de SOS PAPA. Cette « mission de santé familiale publique » engageait forcément une déjudiciarisation soigneuse de cette problématique illégalement capturée par le lobby des professionnels du conflit, lobby qui en a fait banalement ses choux gras depuis 40 ans, et qui prospère si souvent à ce jour avant tout en violentant les parents au mépris de l'éducation civilisée des enfants, au mépris du principe de précaution et au mépris de l'exemplarité positive.
Dénonçant sans aucune ambiguïté le fléau de la judiciarisation illégale et immorale des séparations parentales, je me suis attiré rapidement l'hostilité haineuse non seulement du lobby judiciaire locorégional qui ne supporte pas que quelqu'un d'aussi crédible et compétent que moi lui administre quotidiennement des soufflets pourtant bien mérités, mais aussi du président fondateur parisien de votre association, en conflit permanent avec le délégué régional sur actif et radicalement social que j'étais.
C'est notamment à cette époque que parmi les 400 adhérents que j'ai attirés et acceptés, figurait l'un d'entre eux, qui est à nouveau dans vos rangs : Bruno Lagadec. J'ai contribué à le soutenir, y compris en me rendant au tribunal où sa vie de famille était massacrée, puis plus tard en organisant une manifestation inter-associative devant la prison où il était incarcéré pour hauts faits de résistance contre l'oppresseur judiciaire mutilant unilatéralement ses prérogatives parentales.
C'est Bruno Lagadec, et lui seul à ma connaissance, qui hurla dans l'oreille gauche de Michel Thizon qu'il était scandaleux que SOS PAPA me laisse tomber quand, en octobre 1992, je fus expulsé aussi sournoisement qu'illégalement de mon métier de médecin du travail par une coterie d'avocats locaux (à Saint-Brieuc et à Dinan, avant tout) qui me vouaient une haine féroce et s'ingénièrent à me détruire en tant que père et responsable associatif, dans des procès pipés, et même en tant que médecin du travail, grâce à l'infiltration de deux auxiliaires de justice au sein du conseil d'administration du service de médecine du travail où j'½uvrais, dont l'un fut incarcéré à cette époque pour d'autres escroqueries.
Ce ne fut pas seulement parce que SOS PAPA préférait se débarrasser d'un militant trop performant, désintéressé et intègre plutôt que de le défendre comme je défendais moi-même et en personne chaque adhérent, que j'ai quitté votre association.
C'est surtout parce qu'affichant défendre la CIDE, SOS PAPA ne fait objectivement que défendre les très nombreux avocats qui conseillent « gratuitement » mais seulement la première fois les nombreux pères en désarroi qui font appel à vous. SOS PAPA est un cheval de Troie d'avocats se plaidant indignés mais qui jamais ne dénoncent le scandale de leur emprise anti déontologique et illégale sur les parents, que ce soit des mères ou des pères.
C'est parce qu'en insinuant qu'il y aurait un « droit des pères » à promouvoir face aux « droits des mères » judicieusement privilégiées par les chasseurs de familles que sont les très nombreux avocats divorcistes, à seule fin de séduire la clientèle, SOS PAPA participe au commerce légalisé des enfants dont la vie de famille et même l'historique familial réel sont dénaturés, parce que SOS PAPA collabore avec l'idée que les hommes et les femmes ont des droits différents qu'il appartiendrait à un juge d'organiser, alors que tout juge aux affaires familiales est incompétent d'emblée au regard des articles 2, 9, 16, 18 et 29 de la CIDE.
C'est donc parce qu'en n'informant pas au préalable chaque adhérent qu'il est capturé illégalement par une machine infernale qui n'a rien de juste, rien de républicain, rien de civilisé, qu'il est transformé comme des millions d'autres en justiciable sous prétexte de l'intérêt supérieur de ses enfants, SOS PAPA le persuade objectivement de se laisser faire et d'attendre des années avant qu'un « bon » avocat l'aide à redresser la barre, tordue d'emblée par l'appareil judiciaire violeur des principes de la CIDE et de la CESDHLF (article 14).
Quand j'ai participé très activement à l'abolition de l'infâme article 374 du Code Civil (cf. tract diffusé peu avant mon expulsion), personne de SOS PAPA ne m'a contacté.
Quand j'ai été illégalement jeté hors de mon métier après avoir perdu ma famille, personne de chez vous –à une exception près, Bruno Lagadec, qui était à l'époque dans les rangs bretons de mes « fidèles »- ne m'a encouragé, ou aidé d'une quelconque façon. J'étais pourtant au bord du suicide après tant de coups bas, sans un sou, sans famille, sans métier, me raccrochant exclusivement à mon rôle de militant social pour me trouver encore digne de rester sur terre, et créant pour se faire « l'Alphabet du Respect des Enfants ».
Quand j'ai rencontré le président, ce fut pour constater qu'il tenait des propos méprisants au sujet « des femmes », ce qui ne pouvait être recevable pour le médecin et l'homme que je suis.
Les associations « masculinistes » et « féministes » pleuvent en France. Elles ne sont que des marionnettes dont les ficelles sont tirées par un même lobby borderline, celui des avocats, qui se moquent bien des femmes et des hommes, et ne font que mettre de l'huile sur le feu des passions pour en retirer un indigne et même monstrueux usufruit.
Vous savez très bien que depuis votre création, mais plus anciennement depuis la création d'autres associations comme « Condition Masculine », les responsabilités parentales n'ont fait qu'être mutilées par l'appareil judiciaire de façon de plus en plus raffinée. Cet appareil, spécialiste des paupérisations des autres, va jusqu'à jeter les parents dans le ruisseau après les avoir exploités, et sans aucun devoir de suivi, sans jamais rien risquer pour lui-même malgré tous ces suicides, ces meurtres, ces exclusions parentales et sociales, ces plongées dans les gouffres des troubles psychopathologiques judiciairement induits en toute irresponsabilité.
Vous savez très bien que des dizaines de milliers d'enfants artificiellement « monoparentalisés » sont menacés de sombrer dans la dépression ou a contrario dans les actes de délinquance et même de meurtres en série par manque d'éducation biparentale minimale. Vous n'accusez pourtant pas le lobby qui viole la Constitution et les lois de l'intérieur pour garder l'eau sale du bain, en jetant les bébés. Bien au contraire, vous mettez vos adhérents en contact avec tous les avocats qui viennent frapper à votre porte.
Je ne connais, à côté de l'Alphabet du Respect des Enfants, que bien peu de groupes ou associations qui ne valorisent pas un sexe parental, qui résiste aux sirènes du tout-judiciaire d'emblée. Vous les connaissez aussi, car nous nous connaissons tous, mais vous les évitez presque aussi soigneusement que vous m'évitez moi-même, me faisant passer, sous les conseils de vos avocats, pour un extrémiste ou je ne sais quel fanatique, exactement comme tant d' avocats dénigrent les parents dans leurs plaidoiries routinières, exactement comme le lobby des avocats en général le fait à mon propos, en osant plaider « que je dois être sévèrement condamné puisque je sème le chaos dans toute la région », que « je suis marqué au fer rouge par la justice pour toute ma vie », que « de mon vivant rien ne changera », que « je devrais être pris en charge en tant qu'handicapé mental majeur », ou encore « que je veux retirer le pain de la bouche des magistrats ».
Pas une seule fois vous ne m'avez contacté, alors que j'ai tenté de le faire par l'intermédiaire d'anciens adhérents de ma connaissance.
Même quand j'ai pu réunir des dizaines d'articles de presse sur le fléau de la « judiciarisation » illégale des séparations parentales, même quand le premier quotidien de France a fait état en pleine page de politique nationale de la sortie de mon livre « les séparations parentales : l'impasse judiciaire », pourtant basé sur une expérience associative militante unique en France, et rédigé par un médecin qui y décrivait notamment les causes et symptômes des souffrances psychologiques des pères, même quand je me suis présenté à deux reprises aux élections législatives pour proposer des lois en faveur de la protection sociale des enfants prétexte aux captures judiciaires de leurs parents, même aux lendemains des manifestations médiatisées, des articles dans la presse nationale et surtout de la quatrième de couverture entière du premier quotidien de France, etc, etc.
Tout ce que vos nombreux avocats vous conseillent d'étouffer, vous le faites. Tout ce qui peut faire prendre conscience des violences judiciaires intrusives, abusives et scandaleusement illégales en République française doit être discrédité.
Récemment, vous avez été très médiatiquement reçus place Vendôme, là même où une ancienne jaf m'avait déclaré qu' « avant sa nomination au c½ur du pouvoir exécutif, sa dernière décision avait entraîné un meurtre et un suicide mais qu'elle n'avait pas d'état d'âme et que de mon vivant rien ne changerait ».
Avez-vous refusé de participer à cette réunion sans que soient présentes toutes les associations représentant les enfants du divorce, très crédibles pourtant, dotées d'une expérience militante souvent plus ancienne et plus large que la vôtre ? C'est pourtant le préalable qui était indispensable, respectueux de toutes et tous, et qui servait notre cause plutôt que votre image publicitaire.
Non : vous ne l'avez pas fait. Dès lors vous avez collaboré à une mise en scène où aucune dont aucun des participants n'était dupe, mais où toutes et tous se faisaient les collaborateurs de la mainmise judiciaire illégale sur une problématique avant tout sociale. Vous n'avez évidemment pas dénoncé les cruelles violences institutionnelles, bien plus flagrantes que les violences physiques privées des hommes contre les femmes, qui sont d'ailleurs très souvent réactionnelles aux premières, cruelles violences institutionnelles entrainant un désordre social inédit et des conséquences délétères sur l'éducation des enfants et la montée en flèche des violences intersexuelles.
Quand donc les associations dites « de pères » défendront-elles enfin réellement, concrètement, l'application pratique de la CIDE par notre pays qui l'a ratifiée, en militant clairement pour une déjudiciarisation d'emblée et en conseillant enfin à ses adhérents la grève des avocats et de l'ajustice familiale légitimement suspecte?
Quand donc se débarrasseront-elles des avocats opportunistes « spécialistes des droits des pères » qui manipulent la société civile avant de se liguer avec les avocats opportunément ségrégationnistes « spécialistes des droits des femmes » et « spécialistes des droits des enfants » pour en tirer un colossal usufruit personnel ?
Veuillez agréer, Monsieur le Président, mes salutations distinguées.