manu le corre Le Samedi 28 avril 2012 00:23
les Chinois aussi razent et betonnent "moderne" les vieilles Cités Tibetaines , Les Israeliens aussi en palestine etc, Pauvre Bretagne avec des Ayrault,Auxiette et consorts Paysdeloiriens... on paye au prix fort la colonisation culturelle et politique methodique de la Bretagne qui ne sera bientot plus qu'une chimere !...
Michel Prigent Le Samedi 8 juin 2013 05:13
Il y a 7 ou 8 ans, je me suis fendu d'un long article dans Nantes Forum de Ouest France qui paru en 2 épisodes, dans lequel je faisais part de mon étonnement devant l'anarchie du bâti et l'hétérogénéité des styles des constructions sans aucune considération pour le construit environnant, et cela sur tout le département de La Loire -Atlantique, avec une mention particulière pour ces invraisemblables maisons dîtes "à la nantaise" au sous-sol surdimensionné, aux pièces de vie en étage (bonjour la grimpette des escaliers) et aux combles inexploitables car non surélevés, trop peu pentus et de surcroit affligés de croupes en pignon...L'ingénieur départemental des P et C qui a l’époque (avant 1980) imposait ce style aux architectes mériterait la prison pour cette aberration architecturale...A moins que le mot d'ordre à l'époque fût: "surtout, éviter le style breton" (avec ses pavillons plain pied et ses combles surélevés à 45°" qui non seulement sont esthétiques mais fonctionnels car utilisant au maximum les volumes habitables).
Passe encore que moi, le finistérien débarquant en pédélie, je doive supporter un bâti hétéroclite où le style angevin voisine avec celui vendéen et breton (quand même) avec toutes les options hybrides possibles, admettons, mais pas ces maisons à la nantaise, sorte d'ornithorynque architectural.
Pour la ville de Nantes, qui n'a pas eu à être reconstruite comme Brest ou St Nazaire après la guerre, cette "diversité" si chère à Auxiette qui existait déjà, s'est encore amplifiée sous le règne de Ayrault, grand laudateur de l'art contemporain.
Sa "chose", son terrain d'expérimentation urbanistique, est l'"Ile de Nantes".
Il n'y a pas encore longtemps, ses services municipaux ne possédaient pas de département archéologique et il fallu les «coups de gueule" d'associations et d'historiens (curieusement pas des architectes) pour le décider d'en créer.
Ainsi donc, des immeubles (forcément) contemporains, tous, il va de soit dignes du "grand prix de Rome", certes originaux et inventifs, poussaient, et continuent à pousser un peu partout dans la ville, en totale discordance avec le voisinage construit existant et sans égard pour les ruines archéologiques romaines et bretonnes saccagées et enterrées sans même un relevé archéologique.
Cette ile de Nantes est un chef d'½uvre digne de l'art déco, aussi flashi que les publicités de 1970 où les immeubles de formes, de hauteur, d'aspect et de couleur différentes voisinent l'un à coté de l'autre dans un joyeux désordre urbanistique, un peu comme si un gamin de maternelle avait donné un coup de pied dans un jeu de cubes multicolores.
Sur que les curieux du parcours "Voyage à Nantes" viendront en masse pour admirer...ce qu'il ne faut pas faire.
Il y a 3 ou 4 ans, à l'occasion d'une enquête publique sur le POS (rebaptisé PLU), j'ai renouvelé mes remarques (acerbes) par écrit au commissaire enquêteur.
Le PLU de l'agglo nantaise est en révision actuellement, et dans un "rapport" de 10 pages plus 7 plans, j'en ai fait la critique et ... l'éloge, constatant, qu'enfin, une ligne directrice (et souple) architecturale était instaurée, à savoir la fameuse pente de combles de 45°, tant pratiquée, à juste raison, en région Bretagne.
Il n'empêche que les nouveaux immeubles doivent s'intégrer au bâti existant environnant, car techniquement, et pour un moindre coût, l'industrie de bâtiment dispose de tous les moyens technologiques pour reproduire les "modénatures", reliefs, et sculptures en tout genre des anciennes façades du XVIIIè ou autres par la préfabrication en particulier.
Afin que l'on ne voit plus cohabiter des styles "contemporains" lisses et cubiques avec les belles façades bourgeoises (ou pas d'ailleurs) des siècles passés.
Certes, Nantes ne sera plus "la Venise de l'Ouest", remblaiement des bras de l'Erdre et de la Loire oblige, espérons que nos édiles n'en fassent pas un Brasilia sans passé, sans histoire, sans âme, bref…. « Ligérien".