L'Aile et le logis breton, les architectes, tous les artisans de la belle réalisation de la technopole culturelle de Kerampuilh où est logé le lycée Diwan de Carhaix ont été cités, remerciés pour la qualité de leur travail (éco-habitat) et leur gestion exemplaire (l'Aile, asso brestoise qui gère plusieurs FJT dont celui de Carhaix, travaille dans l'insertion sociale, et se développe aujourd'hui de façon importante), mais c'est la langue bretonne qui s'est taillée la part du lion dans les discours des élus politiques et associatifs.
Le discours de Marseille a été cité plusieurs fois. Jean-Yves le Drian en parlant de l'époque qui allait "de l'édit de Villers Cotteret au discours de Marseille" a rappelé la longue marche des militants pour la langue et la culture bretonne, les soucis avec l'amendement Lamassour qui, pensant protéger le français de l'invasion de l'anglais, introduisait une nuance nuisible aux langues régionales ...Il a rendu hommage, et Christian Troadec aussi, à Jean-Yves Cozan qui était présent, à André Lavanant et Andrew Lincoln, aux militants de Diwan, à tous les bénévoles de l'ombre qui ont permis à ce beau projet de voir le jour.
Pour Christian Troadec, Jean-Yves le Drian est "le premier président qui a tenu parole dans la question de Diwan. Quand la ville de Carhaix n'était pas assez solide pour investir seule dans le dossier du lycée, c'est lui qui a promis qu'il trouverait une solution.
"Un pays qui veut aujourd'hui rentrer dans l'Europe,comme la Croatie, ne peut le faire s'il n'a pas signé la charte des langues minoritaires. La France, aujourd'hui, ne pourrait rentrer dans l'Europe", dixit Jean-Yves Le Drian.
Et Christian Troadec de conclure : "il y a le droit du sol, il y a le droit du sang et le droit du coeur. Et je souhaite qu'à Carhaix, ce soit le droit du coeur".