Communiqué du groupe des élus UDB au Conseil régional. Réunion 4 juillet 2011
Groupe de travail interne sur la réunification administrative de la Bretagne : après la réunion constitutive du 4 juillet 2011, pour l'UDB des actes concrets doivent être posés rapidement
Le 26 juin 2010 le Conseil régional de Bretagne adoptait à l'unanimité une motion sur la réunification administrative de la Bretagne, sur la base d'un texte initial déposé par l'intergroupe « UDB, autonomie et écologie » - « Europe Écologie – Les Verts ». Le troisième paragraphe de cette motion était ainsi rédigé :
« Le Conseil régional décide de créer un nouveau groupe de travail interne à la Région Bretagne, pouvant faire appel à des expertises extérieures, chargé de réfléchir et de faire des propositions en faveur de la réunification administrative de la Bretagne qui soient conformes aux vœux des populations concernées. Ce groupe de travail sera également informé des travaux de la commission mixte qui réunit des représentants des exécutifs du Conseil régional de Bretagne et du Conseil général de Loire-Atlantique et pourra émettre des propositions ».
Le 4 juillet 2011, soit plus d'un an après ce vote unanime, le groupe de travail en question a tenu enfin sa réunion constitutive sous la présidence de Jean-Michel Le Boulanger, vice-président à la culture, désigné à cet effet par Jean-Yves Le Drian. Le groupe « UDB, autonomie et écologie » a désigné Christian Guyonvarc'h pour le représenter dans cette instance. Les groupes PS, « Breizh da Zont » (UMP) et Bretagne Écologie étaient également représentés à cette première réunion tandis que le groupe EE-LV (qui avait donné mandat au représentant de l'UDB) et le groupe PC étaient excusés.
Cette première réunion a été l'occasion de définir les objectifs du groupe de travail. Un consensus a semblé se dégager autour de deux missions à conduire en parallèle :
a) identifier les obstacles juridiques et proposer des solutions institutionnelles démocratiques à la division administrative de la Bretagne. Ce travail prendra notamment la forme d'auditions, tant auprès d'observateurs neutres (des constitutionnalistes) que d'acteurs de terrain, principalement de Loire-Atlantique ;
b) développer les possibilités de coopération et de partenariat entre la Région Bretagne et les acteurs publics ou privés de Loire-Atlantique. L'ouverture à la Loire-Atlantique de nouvelles instances de concertation bretonnes (1) a été évoquée. Ce faisant il s'agit de construire ce qu'un des participants a appelé une « réunification par le fait ».
Trois réunions ont d'ores et déjà été programmées entre septembre et novembre, ce qui devrait permettre de poser des actes concrets dès l'automne prochain.
Le représentant de l'UDB est intervenu pour demander que l'action de la Région Bretagne se manifeste également de deux autres manières :
1) dans les discours officiels comme dans les publications officielles de la Région, distinguer clairement la réalité administrative du moment, la Région Bretagne à 4 départements, et la Bretagne, qui, elle, intègre la Loire-Atlantique. Jusqu'à présent cela n'a été qu'exceptionnellement le cas ;
2) dans les études commandées par la Région (états des lieux, études prospectives), réclamer systématiquement aux prestataires de services que les données relatives à la Loire-Atlantique soient également fournies. La commission permanente du 7 juillet en offre d'ailleurs l'opportunité à la faveur de l'adoption d'une convention triennale avec l'INSEE au plan français. Le groupe UDB vient d'en faire la demande officielle par écrit auprès de Jean-Yves Le Drian.
Herri Gourmelen, président du groupe « UDB, autonomie et écologie »
(1) Les instances de concertation bretonnes initiées par le Conseil régional de Bretagne et au sein desquelles la Loire-Atlantique est représentée sont actuellement : le Conseil culturel de Bretagne (créé en 2009), la Conférence bretonne de la mer et du littoral (créée en 2008), l'EPCC « Livre et lecture » et l'EPCC « Office de la langue bretonne ».