L'émission Thalassa de vendredi dernier 11 avril a montré une fois de plus les conséquences des essais nucléaires sur les humains. Les militaires, appelés et de carrière, dont on ne parle jamais, mais exposés en première ligne sans véritable protection sont frappés par des maladies radio induites, reconnues par tous les pays occidentaux sauf notre chère France. Le détestable feuilleton de l'omerta se poursuit avec l'attitude désinvolte du service de santé des armées qui, selon un article de presse signé François Vignolle, dans Aujourd'hui madame du 23 février 2008, met en place des consultations spécialisées pour les militaires cancéreux "en oubliant" de le faire savoir aux malades. Que penser de cette attitude qui frise la non assistance à personnes en danger ? Il sera ensuite facile à l'Administration de déduire que le problème est résolu puisque aucun malade ne se sera présenté aux consultations tenues secrètes.
AREVA vient de signer un gros contrat au Japon et c'est tant mieux pour la France. Il serait juste, simplement juste, de considérer que les essais atomiques du Sahara et de Polynésie, ont favorisé et accéléré la mise au point des centrales nucléaires civiles. L'ANVVEN demande la mise en place d'un Fonds d'Indemnisation des Victimes des Essais Nucléaires (FIVEN) alimenté par le versement de 1 % des énormes contrats passés à l'exportation. Nous le méritons autant que certaines corporations amies sont lourdement subventionnées sans la moindre contrepartie.
Nous demandons aux députés de désigner une commission mixte pour rédiger une proposition de loi commune à tous les groupes, en s'appuyant sur les textes de C. Taubira, Y. Favennec, C. Ménard et F. de Rugy. Certains députés (P. Adam et J. .M Nesme) ont montré l'intérêt qu'ils portaient à une telle démarche de justice sociale. Voir notre site www.anven.net
Pierre Marhic, cancéreux des essais nucléaires et président de l'ANVVEN