Face au spectacle de la crise financière sans précédent, sauf à remonter à celle de 1929, et qui donne à penser que pour certains, le monde est un casino, l'UDB appelle à la manifestation organisée par l'ensemble des forces syndicales ; le mardi 7 octobre à 18 heures près de la médiathèque du Champ au Roy à Guingamp.

Alors qu'aux USA, pays du libéralisme sans partage, le Congrès nationalise à 80 % banques et assurances pour un montant de 85 milliards de dollars qui seront financés par les citoyens à travers taxes et impôts. Alors qu'au Royaume Uni, le gouvernement nationalise la banque Bradford & Binley ; alors qu'au Bénélux, les trois gouvernements nationalisent Fortis, la première banque en Belgique ; les éminents économistes et énarques du gouvernement Fillon prônent l'inverse en voulant ouvrir le capital de La Poste.

Sarkozy persévère dans sa logique de privatisation tous azimuts. Quilès avait déjà bien préparé le terrain, lui qui éclatait les PTT en deux EPIC : France-Télécom devenait société anonyme, S.A. ; et la filialisation du secteur rentable de La Poste augurait la fin du monopole et les dérives liées à l'abandon des services publics de proximité.

L'UDB dit « NON à la privatisation de La Poste !» Les services publis ne sont pas une marchandise ! Pour l'UDB, la défense des services publics de proximité : santé, justice, poste et communication, eau, logement... est une priorité vitale pour que chacun d'entre nous puisse continuer à vivre et travailler au pays.

Nous le voyons aujourd'hui à Guingamp et ailleurs, : la privatisation de la santé fragilise l'hôpital public, seul garant de l'égalité d'accès au soins pour tous. Aujourd'hui, le soucis des élus de proximité d'assurer la permanence des soins sur les territoires se heurte à la démographie médicale victime des « numerus closus » décidés par l' Ordre des médecins avec la complicité des gouvernements successifs depuis plus de trente ans.

En manifestant le 7 octobre, nous posons des questions fondamentales :

Faut-il attendre comme en Suède, l'augmentation de 70% du prix du timbre pour s'apercevoir qu'un service bien géré est moins cher qu'une délégation à des groupes privés où la soit disant concurrence est souvent fictive ?

N'y a-t-il pas assez de travailleurs pauvres ? Et de précarité tous azimuts ?

Ne laissons pas passer ce nouveau projet de loi qui vise à supprimer le SMIG, garant d'un revenu minimum pour de trop nombreux travailleurs !

NON à la privatisation de la Poste car il s'agirait de la fermeture de nombreux bureaux de poste et de la dégradation des conditions d'accès. Violente traduction du désengagement de l'État qui abandonne de plus en plus le monde rural et les quartiers défavorisés.

Parce que la privatisation de la poste, c'est la privatisation de la banque des petits épargnants, c'est la banalisation du Livret A, c'est le tarif unique remis en cause, c'est le détournement de l'épargne populaire de son affectation historique : le financement du logement social, c'est la fin du droit aux services bancaires pour les plus démunis, ce sont des milliers d'emplois menacés !!

Pour l'UDB, les services publics sont nécessaires à la cohésion sociale et territoriale, ils peuvent être organisés à l'échelle du Pays, de la Région, de l'État ou de l'Europe, mais ils doivent dans tous les cas être contrôlés par la puissance publique qui en assure la gestion dans la transparence.

Pour la section UDB de Guingamp, Gwendal RIOUAL et Mona BRAS