La Fédération ALTO se félicite des orientations du grand emprunt qui ne proposent aucune mesure concernant la réalisation de lignes à grandes vitesses. En effet l'offre à très grande vitesse est en plein bouleversement aujourd'hui par la faiblesse des investissements et de leur financement, par la mise en concurrence des besoins de transports urbains et de marchandises, sans oublier les conséquences importantes sur le plan environnemental.
La Fédération ALTO considère que cette mesure, si elle est maintenue, ouvre enfin les portes de la rénovation du réseau ferroviaire du grand ouest, prioritairement sur les axes LE MANS - RENNES et CAEN-TOURS. L'Etat et la région administrative se sont focalisés sur la réalisation d'une LGV pendant que la région administrative Bretagne effectuait des remises à niveau conséquentes pour gagner 10 minutes entre BREST et RENNES.
Aujourd'hui la Fédération ALTO estime que le temps gagné par la rénovation des lignes LE MANS-RENNES permettra d'améliorer le parcours de 15 minutes, soit un gain total entre PARIS et BREST de 25 minutes.
Toutes les analyses montrent que ce projet LGV Bretagne – pays de la Loire n'est pas viable au regard de sa faible rentabilité exagérée lors des études selon la cour des comptes. La Fédération ALTO fait en cela écho à l' association investir en Finistère qui en juin dernier déclarait « nous nous sommes fait rouler dans la farine lorsque l'on nous a promis de mettre Brest et Quimper à 3 h 20 de Paris».
Fort des analyses de la SNCF qui considère maintenant qu'il est nécessaire de repenser le tout TGV autrement (plus d'arrêts, des dessertes de centre ville à centre ville et non de bout en bout …), la Fédération ALTO demande au Président de la SNCF d'agir et de convaincre le gestionnaire des infrastructures (RFF) de s'engager sur les régénérations des lignes existantes.
Saisi par la Fédération ALTO et différentes communes, le conseil d'Etat, éclairé par de nombreux éléments dont une rentabilité surévaluée, un temps de parcours nettement optimisé, une concertation partielle sur une partie du projet, débattra de ce dossier le 4 décembre.
La Fédération ALTO qui plaide pour une alternative raisonnée, rappelle que le projet envisagé n'a toujours pas fait l'objet d'un accord de financement. Elle s'inquiète d'ailleurs quant à la crédibilité d'une promesse récente d'une aide aux collectivités impactées représentant 0.4% du coût global, qui ne peut que jeter le trouble à la veille d'une échéance électorale majeure.
Pour la Fédération ALTO,
Le vice Président, Lionel PENAUD