Le 22 septembre dernier, lors du grand show de présentation des projets industriels nazairiens : ( voir notre article ), Bruno Hug de Larauze a surpris plus d'un observateur présent dans la salle par son intervention très politique. Alors qu'il présentait IDEA, l'entreprise de logistique qu'il préside (1), en ouverture de soirée, il a profité de cette intervention comme s'il était en service commandé pour les partisans de la partition de la Bretagne en déclarant que Saint-Nazaire ne devait pas devenir « un Finistère » et de vanter plus loin « les lumières » dans l'Ouest, du côté de Laval, Angers et Saint-Nazaire - sous-entendu en PDL ça bouge par rapport à cette Bretagne à la traîne. Message subliminal : Finistère égale non développement et hors du monde en marche…
Cet originaire de Troyes, arrivé au début des années 90 en Loire-Atlantique, a toujours été un opposant de la réunification de la Bretagne. Il l'a encore montré lors de la réforme territoriale en apportant son soutien à la croisade de Jacques Auxiette contre l'unité de la Bretagne. L'activisme constant pro Pays de Loire de cet homme au parcours professionnel sans faute lui a ouvert tout naturellement la présidence de la CCI des PDL.
Le quotidien Ouest France, dans son édition nazairienne du 26 septembre, a souligné dans un billet d'humeur cette intervention sous le titre « Réunification ? », sans nommer son auteur ni le maire PS David Samzun qui a repris ses propos en conclusion de cette soirée comme un bon soldat au service des PDL. Et le quotidien de conclure que face à des décideurs si peu ouverts à la Bretagne du Penn ar Bed : « la réunification c'est pas pour demain ! ».
Alors que les mêmes n'ont de cesse de parler de l'importance de la mer, il semble qu'elle soit dans le même temps pour eux comme un cul de sac dans leur vision très continentale à la sauce paysdeloirienne. Étonnant quand on sait par exemple qu'IDEA est un des grands acteurs portuaires du Grand Port Maritime Nantes-Saint-Nazaire et que l'hinterland de l'estuaire de la Loire est très largement basé sur l'économie bretonne et spécialement sur son activité agro-alimentaire.
(1) IDEA est à l'origine une coopérative ouvrière née il y a plus d'un siècle dont les dirigeants d'alors, qui étaient très bretons, demandèrent au Seiz Breur René-Yves Creston de créer dans les années 1930 l'illustration des parts sociales : http://www.idea-groupe.fr/ de IDEA