Coordination Anti-Répressive de Bretagne Communiqué de presse
Le 26 mars 2004 , Monsieur Herve Bossard était brutalement enlevé par trois policiers français en civil dans l’enceinte du Palais de Justice de Paris. Malgré différentes démarches, ni sa famille , ni l’association vannetaise Bemdez dont il est membre n’avaient pu obtenir d’informations à son sujet pendant dix jours.
Il était libéré après 26 jours de détention provisoire, son incarcération étant motivée par une infraction au contrôle judiciaire qui lui interdisait de quitter les cinq départements bretons (sur ce point en effet, la justice française rejette l’héritage vichyste).
Ce contrôle judiciaire lui était infligé pour la réalisation illégale d’une fresque sur un château d’eau qui avait amené son interpellation le 26 février 2004.
Il a notamment subi la perquisition et la violation de son domicile, la saisie de son automobile et un contrôle judiciaire hallucinant dans le cadre de ces poursuites pénales…
Le 21 octobre 2004, par un jugement devenu définitif, le Tribunal de Grande Instance français de Vannes condamnait Monsieur Herve Bossard pour la dégradation du château, que beaucoup estimaient au contraire embelli par la fresque, à la peine symbolique de 60 euros d’amende avec sursis et ordonnait la restitution de son automobile.
Nous faisons savoir qu’aujourd’hui, 6 février 2005, ce véhicule n’a toujours pas été restitué.
La Coordination Anti-Répressive de Bretagne dénonce ce véritable scandale et renouvelle son soutien à Monsieur Herve Bossard. Elle va saisir la Commission des Libertés du Parlement Européen de cette affaire.
Pour la Coordination Anti-Répressive de Bretagne,
Le porte-parole,
Claude Le Duigou