Suspense à Quimper car Denis Langlois, spécialiste des affaires judiciaires, va donner le 12 février, à 20 heures 30, aux Halles Saint-François, une conférence au cours de laquelle, il dévoilera une information qui rebat une partie des cartes dans la résolution d'une énigme qui a soulevé d'énormes passions en Bretagne et ailleurs.
Rappelons les faits : en 1923, l'exploitant d'une scierie de Morlaix, Guillaume Seznec, prend la route avec Pierre Quéméneur, conseiller général et négociant, pour aller à Paris.
On perd la trace du second, alors que le premier déclare avoir laissé son compagnon à la gare de Houdan (Ouest de Paris), à la suite d'une panne.
Au procès d'assises, Guillaume Seznec est déclaré coupable du meurtre et condamné au bagne, en Guyane.
Il est gracié par le général de Gaulle en 1946 et meurt des suites d'un accident de circulation en 1954. Son petit-fils, Denis Le Her-Seznec a mené un combat très médiatisé pour la réhabilitation judiciaire du père de sa mère qui a été refusée par la Cour de révision.
Ce que s'apprête à révéler Denis Langlois ne donnerait pas le fin mot de l'énigme, mais permettrait d'éliminer des hypothèses et d'en formuler d'autres. Il va publier prochainement un livre sur le sujet.
La conférence est co-organisée par Ti ar Vro Kemper, dont le président, Bernez Rouz, ancien journaliste de France 3, est un véritable spécialiste de la question, puisqu'il a publié "L'affaire Quéméneur-Seznec" (Apogée, 2005), qui faisait le résumé de toutes les thèses en présence.
Plus de 90 ans après, la question de la culpabilité de Seznec continue de susciter des controverses, en particulier, dans la région de Morlaix.
En 2001, Marylise Lebranchu, ministre de la Justice et maire de Morlaix, avait ouvert la voie à la procédure de révision finalement rejetée [Lire].
Christian Rogel
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