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70 cars, 520 tracteurs, plus de 50 000 manifestants : une manifestation d'ampleur dont les media n'ont relayé que la violence
Nantes avait un air de guerre civile ce samedi soir. A 18 heures, les bars se calfeutraient, et les 500 CRS déployés dans la ville étaient postés à chaque carrefour. Une jeunesse de toutes les couleurs, rasta, baba cool, alternative, rap, reggae et rock avait envahi la ville, pour le meilleur et pour le pire.
Les grenades lacrymogènes envoyées partout et dans tous les sens rendaient l'air irrespirable. Des dizaines de blessés étaient évacués par des ambulances tandis que dans la rue principale, les CRS avançaient avec pompe à eau et troupes en position. Des bruits de bombardements résonnaient dans la ville, mêlés aux sifflements des grenades, au tournoiement des ailes de l'hélicoptère en surveillance au dessus des têtes.
Matériel urbain saccagé (abri bus, sucettes de ville, locaux symboliques, pavés détachés de la rue ...), feux de deux véhicules, barrières enflamméeS .. : La lutte contre l'aéroport avait des airs de mai 68 ce soir à Nantes, avec des débordements mal maîtrisés, un public étonné de l'ampleur des dégâts, qui ne cautionnait pas tant de violence.
Entre info et intox, entre provocation des forces de l'ordre et des bandes de jeunes venus, équipés, en découdre, le traitement de la manifestation devra être regardé de près par tous les observateurs et les citoyens. Et Ayrault ne pourra pas rester sans réponse devant l'évidence d'une contestation citoyenne de si grande ampleur.
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